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9 novembre 2012 5 09 /11 /novembre /2012 22:31

    Dans la même étude : 

       

L’invasion prussienne de 1870-1871 aux Damps

"Les Prussiens au Pont-de-l’Arche", texte du maire Prosper Morel-Dubosc

La guerre de 1870-1871 aux Damps et à Pont-de-l’Arche (conclusion)

 

 

Témoignage anonyme retrouvé aux Archives municipales de Louviers 

 (cote : 4 H 13) 

 

"Notre beau pont, dont les vieilles arches avaient été construites sous Charles-le-Chauve, pour arrêter les Normands, devait cette fois être détruit pour arrêter les Prussiens, car dès le mois d’octobre il avait été miné par les soins de l’autorité militaire.

Les troupes qui avaient successivement occupé la ville gardaient soigneusement la mine sous l’inspection d’un employé du génie dont le service cessa, on ne sait pourquoi, près d’un mois avant l’invasion.

Après la retraite définitive, la Garde Nationale continua leur service avec un zèle qui mérite d’être cité.

Sous la direction de leurs officiers nos braves gardes nationaux faisaient chaque jour l’exercice, et le dimanche 3 décembre, au moment où tonnait le canon de Buchy, on voyait encore les pompiers se déployer en tirailleurs sur la lisière de la forêt de Bord d’où la défense, si elle eût été généralisée, pouvait inquiéter sérieusement l’ennemi.

Le 4 décembre, les éclaireurs prussiens s’étaient avancés  jusqu’au Manoir et s’y étaient installés ; informé de ce fait quatre gendarmes du Pont de l’arche s’y transportèrent en toute hâte, c’étaient les nommés Lambrette de la brigade de Gaillon, Leclerc, Baillert et Dreillard, de la brigade de Pont de l’arche. Ces braves militaires firent prisonniers, avec armes et bagages, trois dragons prussiens qu’ils conduisirent à Louviers.

Ce trait hardi fut, dans notre contrée, le dernier épisode de la défense. A  partir de ce moment, nous ne vîmes plus l’uniforme français.

 

§ 2

 

Dans la soirée du 4 décembre, les membres de la commission municipale au nombre de 14 (un quinzième avait cru devoir donner sa démission) se réunirent au domicile de M. Morel Duboc auquel les fonctions de Maire avaient été confiées.

Dans cette séance, tenue en quelque sorte sous le canon de l’ennemi, la municipalité s’occupa de la question de savoir s’il y avait ou non possibilité de défendre la ville.

M. Courcelle, commandant du 1er bataillon de la garde nationale sédentaire du canton y assistait ; Nous devons dire que ce bataillon n’était pas armé et que les gardes nationaux et les pompiers de Pont de l’arche possédaient seuls des fusils ; étaient aussi présents le capitaine de la gendarmerie nationale de Pont de l’arche et celui des pompiers.

Une interpellation fut adressée à chaque capitaine relativement au contingent qu’il pouvait fournir et à l’armement des hommes.

Le capitaine de la garde nationale fit remarquer que qur les 200 hommes comprenant sa compagnie, 70 seulement portaient l’uniforme du corps et qu’en cas d’insuccès, il serait à craindre que les autres ne fussent traités par l’ennemi comme venaient de l’être les citoyens courageux qui avaient défendu Bazincour.

Le capitaine des pompiers était à la tête de 50 hommes portant l’uniforme du corps, mais dépourvus de leurs s… ( ?), giberne et ceinturons que la délégation de Tours leur avait fait enlever, quoique ces équipement fussent la propriété de la ville.

Gardes nationaux et pompiers étaient armés d’un fusil à percussion, ancien système et pourvu chacun de trois cartouches, qu’à défaut de gibernes, ils mettaient dans leurs poches.

Malgré l’infériorité du nombre et l’insuffisance des munitions, les officiers offrirent de tenter un effort désespéré pour essayer d’arrêter la marche de l’ennemi.

Une grave question s’agita. Devait-on faire sauter le pont ? Pont de l’arche était dépourvu de troupes depuis le 19 octobre, celles qui étaient les plus rapprochées se trouvaient à Rouen d’où elles venaient du reste de s’éloigner par suite de l’envahissement de la ville et les ordres venant de là s’arrêtaient aux limites de la Seine-Inférieure.

Pourtant un écrit émanant de M. Fontaine, alors sous-préfet de Louviers, fut communiqué à la municipalité. Cet écrit était adressé à M. le commandant des troupes à Pont de l’arche (on ignorait au chef lieu de sous préfecture qu’il n’y avait plus de troupes depuis 15 jours) et il portait en substance que M. le commandant des troupes pouvait, s’il le jugeait nécessaire, faire sauter le pont pour couvrir la retraite du colonel Thomas.

Rouen devait être pris.

La destruction du pont sous les yeux de l’ennemi implacable amènerait pour représailles le bombardement de la ville.

Aucune retraite n’était ni signalée ni prévue ; le colonel Thomas était complètement inconnu ; les troupes s’éloignaient tout à la fois de Rouen et d’Evreux en se dirigeant vers le Calvados.

Le corps d’armée prussien qui s’avançait devait être pourvu d’un matériel de pontonniers, et les îles qui se trouvent en face de la ville se prêtent au prompt établissement d’un pont de bateaux dont nous n’avions pas la possibilité d’empêcher la construction.

Toutes les routes qui convergent à Pont de l’arche désignaient fatalement cette malheureuse ville à l’occupation ennemie.

Sans même donner la peine d’établir un pont de bateaux, les Prussiens pouvaient traverser la Seine, sur le pont du Manoir appartenant à la compagnie des chemins de fer, pont que l’autorité militaire n’avait pas fait miner et dont on s’était contenter d’enlever le tablier parce qu’il devait être défendu par une redoute qui était établie de façon à le commander, dont la supposition que l’ennemi nous attaquerait par la rive gauche, tandis que nous prenait au contraire par la rive droite ce qui lui assurait la possession de la redoute.

M. le commandant Courcelle, dont le courage mérite d’être rehausser par un calme et une justesse d’appréciation qui lui ont acquis à jamais la reconnaissance du pays, développa toutes ces considérations, et la commission municipale s’en inspirant, on décida à l’unanimité que la destruction du pont serait un sacrifice aussi dangereux qu’inutile et qu’en veillant au contraire à sa conservation elle ferait preuve de patriotisme.

En même temps, il fut décidé que Pont de l’arche, ville ouverte et dépourvue de troupes ne pouvait tenter la moindre défense et se trouverait condamnée à subir la loi du vainqueur.

Pour empêcher l’ennemi de s’emparer des fusils de la garde nationale on fit procéder à son désarmement et, le 6 décembre, au moment où les cavaliers prussiens entraient dans la ville les armes étaient dirigées sur Louviers, puis le Neubourg et enfin sur Bernay.

Dans la nuit du 6 au 7 plusieurs individus appartenant au parti radical les plus exaltés tentaient de détruire le pont, sachant qu’une fois cet acte accompli, leurs personnes, seules choses qu’ils eussent à conserver, posséderaient assez de souplesse pour se mettre à l’abri du danger. M. Moul fut même sur le point d’être jeté à l’eau par ces exaltés.

L’attitude énergique de quelques hommes courageux arrêta cette tentative insensée et épargna à la France un nouveau désastre.

Le 7 décembre, environ 6000 hommes d’infanterie et 1200 cavaliers avec 12 pièces de canons prirent possession du Pont de l’arche.

 

§ 3

 

Dans la fatale journée du 7 décembre, les Prussiens qui étaient sous les ordres du major Arulberg, qui commandait la 30ème brigade d’infanterie, ne laissèrent pas le temps à la municipalité de désigner les logements, ils s’installèrent selon leur bon plaisir, et firent main basse sur tous les objets qu’ils trouvèrent à leur convenance.

Les débits de tabac, les cafés, les magasins d’épiceries, de nouveautés et autres, furent tous mis à contribution.

Le général ordonna, sous peine d’amende considérables, et même d’enlèvement des autorités : 1) de supprimer la mine du pont, 2) de boucher toutes les tranchées qui avaient été pratiquées sur les routes, 3) et d’amener sur la place le lendemain à 8 heures du matin tous les chevaux du pays.

La nuit du 7 au 8 se passa dans les plus terribles angoisses. Le matin, les chevaux furent présentés, un seul, fort heureusement, fut jugé digne d’être monté par un Prussien ; quant aux autres on les réquisitionna pour servir d’attelage à ces affreuses voitures qui recelaient, pour la plupart, les pendules volées à nos malheureux concitoyens, pendules dont il nous a été donné de voir passer le spécimen chez un horloger à qui on en avait offert.

Dans cette matinée du 8, un de nos concitoyens qui avait essayé de résister fut rudement malmené par les soldats.

Plusieurs hommes ayant accompagné les chevaux réquisitionnés pour les attelages, afin de pouvoir les ramener aux propriétaires, eurent à endurer pendant huit jours, outre la rigueur du froid, les mauvais traitements de l’ennemi ; quelques uns, dans les environs de Beaumont-le-Roger, exposés aux balles des francs tireurs qui occasionnèrent parmi les Prussiens une confusion telle que nos concitoyens purent, un instant, s’enfuir avec leurs chevaux.

Le 8 décembre, les troupes qui avaient envahi le Pont de l’arche, se dirigèrent, une partie sur Elbeuf et une autre sur Louviers.

Nous allons maintenant, sous forme d’éphémérides, raconter autant que possible, nos souvenirs de chaque jour.

Le 9 décembre, passage de troupes, les cafés, surtout, sont le point de mire des envahisseurs.

Dans la nuit du 9 au 10, vers deux heures du matin, les habitants de la rue de Paris et de la place des champs furent éveillés par des coups redoublés frappés dans leurs portes et dans leurs fenêtres, le froid est excessif, la glace couvre la terre ; ce sont les Prussiens du train des équipages qui, au nombre de 500 avec 80 chevaux et environ 40 voitures, ne peuvent plus avancer et s’installent de vive force dans les maisons.

Le 10, nouveau passage de troupes ; un convoi dont l’aspect était navrant venait du côté de Vernon, il escortait les malheureux jeunes gens pris à Saint-Pierre-de-Bailleul et aux environs.

On sait que ces victimes, ont été transportées en Allemagne et que plusieurs sont morts dans les prisons de Munich.

(voir les renseignements de Saint-Pierre-de-Bailleul)

Le 11, nouveau passage de troupes, un mobile en convalescence a l’imprudence de paraître sur la place du Pont de l’arche ; quoique vêtu d’une blouse il est soupçonné par les Prussiens d’être franc tireur, on le maltraite, on se dispose même à le fusiller quand intervint M. Mesnil notaire qui donne des explications sur sa position et lui sauve la vie.

Le 12 arrivée de plusieurs compagnies du 43ème régiment qui s’installent chez les habitants et y demeurent jusqu’au 17 ? les hommes composant ces compagnies appartenaient aux provinces de la Baltique et parmi eux bon nombre d’étudiants qui, sous la dénomination de volontaires, dépendaient de l’université de Koenisberg.

Du 12 au 17 réquisitions dans la ville et dans les campagnes voisines, vexations de toute nature.

Le 18 à 9 heures du matin arrivée du 1er régiment de ligne qui traverse la ville et va occuper les maisons Artus et Cassel qui se trouvent à Igoville, à l’extrémité du pont.

Ces maisons sont situées sur un terrain qu’on appelle le fort, parce qu’autrefois il y avait là un fort qui défendait le pont.

Ce même jour le fort est crénelé  et le pont est barricadé. Défense est faite de passer d’une rive à l’autre de la Seine. C’est que les Prussiens craignaient d’être attaqués par les mobiles qui se trouvaient aux environs d’Elbeuf.

Le 19 ordre est donné à tous les malheureux pêcheurs qui sont propriétaires de barques de les amener sur la rive droite, un instant on a craint qu’elles ne fussent brûlées.

Ce même jour commencèrent des réquisitions en pain, viande, bougie, chandelle, cognac etc.

Le 20 décembre la ville de Pont de l’arche est sur le point de manquer de vivres. Les pêcheurs privés de leurs bateaux n’ont plus de ressources ; les ouvriers chaussonniers qui jusque là avaient été occupés par suite de cotisations de plusieurs habitants ayant pour but de fournir des fonds aux fabricants pour payer la main d’œuvre, demeurent inoccupés faute de matières premières et d’écoulement des produits fabriqués. Les ouvriers bûcherons n’ont plus de travail dans la forêt, les coupes n’ayant pas été vendues. La misère est générale.

Les ateliers nationaux avaient été créés dès les premiers jours de décembre, un emprunt avait été décidé par la commission municipale, mais personne  ne se présentait pour le couvrir quoiqu’il constituât un placement avantageux.

Sur 10000 f dont on avait besoin d’urgence extrême on put à peine trouver 3000 f.

Le samedi de chaque semaine plus de 150 ouvriers travaillant aux ateliers nationaux venaient toucher à la mairie leur modique salaire et souvent ils se rencontraient avec des compagnies de soldats prussiens qui venaient, eux, faire leurs réquisitions.

Plus d’une fois, les membres de la municipalité qui étaient en service furent obligés de cacher sous des journaux, à l’arrivée des Prussiens, les quelques pièces de monnaie qu’ils destinaient aux ouvriers.

Le 21 continuation des réquisitions. Pont de l’arche est parcouru par des patrouilles d’infanterie et de cavalerie ; des postes sont établis aux abords du pont dans l’hôtel de Normandie et chez d’autres voisins.

Le 22 les docteurs médecins de la localité ne parviennent qu’à grand peine à franchir le pont pour visiter les malades d’Igoville et d’Alizay. Leur accès près du commandant rend néanmoins de grands services.

L’honorable M. Morel, qui faisait les fonctions de maire, et qui a accompli sa mission avec un zèle et une énergie qui lui ,mérite la reconnaissance du pays, est conduit presque chaque jour au fort par des patrouilles prussiennes pour recueillir de nouvelles exigences.

Le 23 décembre un panier d’argent est trouvé par les Prussiens dans la maison Cassel et ils l’apportent à la Mairie, mais le même jour, M. le maire est demandé au fort et on le prévient que le lendemain la ville de Pont de l’arche devra fournir une somme de dix mille francs.

Le 24 deux membres de la commission municipale se rendent près du  commandant et lui déclarent formellement que la ville est dans l’impossibilité de fournir la moindre somme et qu’elle est résignée à tout endurer plutôt que de faire une seule tentative pour s’en procurer.

Devant cette attitude le commandant laisse tomber sa prétention.

Le même jour les Prussiens veulent fêter la Noël, ils ajoutent à leurs réquisitions quotidiennes du champagne, de la farine et vin fin.

Dans la nuit on aperçoit en effet des feux de joie, et le lendemain on apprend que les soldats ont offert à leurs officiers des arbres de Noël.

Le 26 le Maire de St Cyr du Vaudreuil est amené au fort par une compagnie sous prétexte que des coups de fusil avaient été tirés sur une patrouille qui passait dans sa commune ; il paraît en effet que des hommes ivres s’étaient détachés de leurs compagnies de mobiles ou de francs tireurs et avaient imaginé de décharger leurs armes au moins à 1000 mètres sur des cavaliers prussiens et qu’ensuite ils s’étaient, bien entendu, repliés prudemment.

Le 27 décembre le temps est affreux, neige, glace, misère croissante. Pont de l’arche est isolé des autres endroits, personne n’ose y venir ou en sortir ; les chevaux et les voitures qui y viennent sont réquisitionnés ; on manque de farine : les autorités s’émeuvent de ce fait et font des démarches auprès de plusieurs fariniers ; on ne sonne plus les cloches ; toutes les maisons sont fermées, et les patrouilles composées de lourds fantassins parcourent seuls les rues de la ville.

Presque chaque jour, il y a des passages et les barricades du pont s’ouvrent devant elles pour se refermer ensuite.

Le 28 M. Mesnil notaire accompagné d’un membre de la municipalité parcourt les campagnes par un temps affreux pour essayer de couvrir une partie de l’emprunt voté et n’obtient aucun succès ; l’inquiétude des administrateurs est arrivée à son plus haut degré.

Le 29 décembre continuation des réquisitions, augmentation de vin blanc et de vin de Bourgogne pour les officiers.

Depuis le 7 décembre la commission municipale se tenait en permanence à l’hôtel de ville pour parer autant que possible à tous les événements.

30 et 31 décembre continuation des réquisitions.

1er janvier 1871, un nommé Hédouin, en état d’ivresse, ayant insulté un soldat prussien a été tué par une sentinelle.

Le 2 janvier continuation des réquisitions. Inquiétude des Prussiens, les postes et les patrouilles sont doublés ; un instant nous avons l’espoir qu’un corps français va les attaquer.

Le 3 les Prussiens avancent une grande garde composée de 50 hommes jusque sur la place du Pont de l’arche et occupant militairement la maison de M.Mesnil notaire ; en même temps ils font avancer des détachements de cavalerie pour aller en reconnaissance.

Au même moment nous voyons une de leur colonne se diriger sur Elbeuf ; c’est qu’en effet ils venaient d’éprouver au château Robert des pertes sensibles ; à 4 heures du soir ils rentraient au fort.

Pendant toute la journée les rues étaient cernées et il était défendu de sortir sous peine de mort.

Le 4 nouvelle occupation de la place des champs par 50 hommes d’infanterie et 30 dragons ; cette fois le corps de garde avait été changé, on avait pris la maison de Mme Hébert Duthuit pour loger les soldats.

Nouvelle  inquiétude des Prussiens, on se bat à Moulinaux, un instant nous eûmes l’espoir de voir apparaître les nôtres, nous crûmes entendre dans les échos de la forêt la charge des tambours français, c’était une illusion, car à 4 heures nous apprîmes malheureusement que notre garde mobile était en retraite sur Bourtheroulde.

Vers 5 heures les Prussiens rentrèrent au fort toujours en laissant des postes aux abords du pont et en faisant circuler force patrouilles.

Le 5 continuation des réquisitions, on y ajoute 225 harengs saurs et des sardines que nous nous trouvions dans l’impossibilité de fournir.

Depuis le 5 jusqu’au jour de l’armistice, les réquisitions n’ont pas varié ; il fallait en outre fournir presque tous les jours des chevaux et des voitures pour les troupes de passage.

Vers le 15 janvier on a pu obtenir la permission de communiquer avec la rive droite de la Seine moyennant un permis du maire que visait le commandant du fort chez lequel il arrivait souvent de faire antichambre une heure ou deux.

Le 29 le fort fut évacué et les troupes prirent leur logement dans la ville de Pont de l’arche d’où elles ne sortirent que le 7 mars.

Outre les troupes de séjour continuel qui ont été souvent renouvelées nous avions encore à loger les troupes de passage, de sorte qu’il y avait toujours dans les maisons très exiguës 8 à 10 militaires.

Voir pour les autres détails, contributions et les notes de M. Morel.

Pont de l’arche a été une des villes les plus maltraitées par l’occupation ; Cette occupation lui coûte en effet plus de 40000 f ; mais quand on songe qu’elle a conservé un pont qui a coûté près d’un million, on ne peut faire autrement que de conclure que l’Etat chez nous en a été quitte à bon marché.

 

Pour copie conforme,

Le Maire de la ville de Louviers, chevalier de la légion d’honneur, Député à l’Assemblée nationale.

 

Armand Launay

Pont-de-l'Arche ma ville

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commentaires

V
<br /> C'est bien d'avoir ces archives. La mémoire ne se perd pas comme ça.<br />
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A
<br /> <br /> On y veille;-)<br /> <br /> <br /> <br />

  • : Pont de l'Arche et sa région histoire, patrimoine et tourisme
  • : Bienvenue sur ce blog perso consacré à Pont-de-l'Arche et sa région (Normandie, Eure). Contactez-moi afin d'étudier ensemble, plus avant, l'histoire et donc de progresser vers la connaissance. Bonne lecture ! armand.launay@gmail.com
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Mes activités

Armand Launay. Né à Pont-de-l'Arche en 1980, j'ai étudié l'histoire et la sociologie à l'université du Havre (Licence) avant d'obtenir un DUT information-communication qui m'a permis de devenir agent des bibliothèques. J'ai acquis, depuis, un Master des Métiers de l'éducation et de la formation, mention Lettres modernes. Depuis 2002, je mets en valeur le patrimoine et l'histoire de Pont-de-l'Arche à travers :

- des visites commentées de la ville depuis 2004 ;

- des publications, dont fait partie ce blog :

Bibliographie

- 20 numéros de La Fouine magazine (2003-2007) et des articles dans la presse régionale normande : "Conviviale et médiévale, Pont-de-l'Arche vous accueille", Patrimoine normand n° 75 ; "Pont-de-l'Arche, berceau de l'infanterie française ?", Patrimoine normand n° 76 ; "Bonport : l'ancienne abbaye dévoile son histoire", Patrimoine normand n° 79 ; "Chaussures Marco : deux siècles de savoir-plaire normand !", Pays de Normandie n° 75.

- L'Histoire des Damps et des prémices de Pont-de-l'Arche (éditions Charles-Corlet, 2007, 240 pages) ;

- Pont-de-l'Arche (éditions Alan-Sutton, collection "Mémoire en images", 2008, 117 pages) ;

- De 2008 à 2014, j'ai été conseiller municipal délégué à la communication et rédacteur en chef de "Pont-de-l'Arche magazine" ;

- Pont-de-l'Arche, cité de la chaussure : étude sur un patrimoine industriel normand depuis le XVIIIe siècle (mairie de Pont-de-l'Arche, 2009, 52 pages) ;

- Pont-de-l'Arche, un joyau médiéval au cœur de la Normandie : guide touristique et patrimonial (mairie de Pont-de-l'Arche, 2010, 40 pages) ;

- Pont-de-l'Arche 1911 I 2011 : l'évolution urbaine en 62 photographies (mairie de Pont-de-l'Arche, 2010, 32 pages) ;

- Mieux connaitre Pont-de-l'Arche à travers 150 noms de rues et de lieux ! (Autoédité, 2019, 64 pages) ; 

- Déconfiner le regard sur Pont-de-l'Arche et ses alentours (Autoédité avec Frédéric Ménissier, 2021, 64 pages) ;

- Les Trésors de Terres-de-Bord : promenade à Tostes, ses hameaux, Écrosville, La Vallée et Montaure (publié en ligne, 2022) ;

- Les Trésors de Terres-de-Bord : promenade à Tostes, ses hameaux, Écrosville, La Vallée et Montaure (version mise en page du précédent ouvrage, édité par la mairie de Terres-de-Bord, 2023).

Depuis 2014, je suis enseignant à Mayotte.

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