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29 novembre 2012 4 29 /11 /novembre /2012 22:59

Départ (km 0) : rendez-vous sur la place du village, aux Damps, près du petit pont sur l’Eure. Parking du bar-tabac. Allez-y boire un coup ! 

 

Aussi décrit sur OpenRunner http://www.openrunner.com/index.php?id=3847971

 

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Petite commune agréablement située le long de l’Eure, Les Damps réserve bien des surprises au promeneur. Il suffit de se balader et d’interroger le paysage pour découvrir son passé géologique et historique.

Savez-vous que c’est ici, près du petit pont précisément, que l’Eure se jetait dans la Seine après 228,5 km ? Ce n’est qu’en 1934 que le confluent de l’Eure et la Seine fut bouché aux Damps pour être reporté à Martot, 10 km en aval. Cette modification est due à la démolition du barrage de Saint-Aubin-lès-Elbeuf qui a exigé que l’on abaisse le niveau des eaux à la même hauteur que celles situées en aval du barrage. Pour éviter que l’Eure ne soit presque entièrement asséchée, on la fit passer par d’anciens bras de Seine qui longeaient la rive sud et on les sépara du cours principal de la Seine. C’est à cette époque que les quelques iles des cartes postales d’antan furent rassemblées grâce à la terre issue du dragage de la Seine.

C’est ainsi que l’Eure a gagné 10 km ! On lit encore dans le paysage ces modifications : le terrain des Damps n’est pas tout à fait régulier et quelques saules têtards ponctuent la garenne eux qui jalonnaient auparavant les berges des anciens et nombreux bras de Seine. 

 

Quittez la place du village et dirigez-vous vers la gauche en direction de Léry. Cent mètres plus loin, tournez à droite vers la rue des Carrières.

 

Près du virage se trouve la « Maison de la Dame Blanche » (km 0,2). Le nom de Blanche de France fut donné à cette demeure qui est le plus ancien édifice (XVe siècle) de la commune. Même si Blanche de Bourgogne puis Blanche de France, fille de Philippe le long, ont possédé des biens aux Damps, rien n’atteste qu’elles aient possédé cette demeure précisément. Quoi qu’il en soit, on peut apprécier les décors gothiques sculptés dans les poteaux, mais aussi les allèges en croix de Saint-André…

 

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La rue des Carrières porte très bien son nom. Vous pourrez voir certaines entrées de carrières qui ont été exploitées depuis l’Antiquité au début du XXe siècle. On y extrayait le moellon calcaire et le silex qui servaient à bâtir les maisons mais aussi le calcaire servant à faire de la chaux puis le plâtre. Ce n’est pas un hasard si la rue des Carrières débouche sur la rue des Plâtriers...

 

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Au croisement, tournez à droite.

La rue des Plâtriers se trouve au fond d’une petite vallée qui a permis aux hommes de relier la forêt de Bord aux berges de la Seine puis de l’Eure. C’est ainsi que Les Damps a été durant de nombreux siècles un petit port où l’on chargeait du bois et où l’on fabriquait de petites embarcations.

 

En bas de la rue, tournez à gauche vers Pont-de-l’Arche (km 0,5).

 

La route de l’Eure a attiré de riches propriétaires rouennais et parisiens à partir du milieu du XIXe siècle, d’où les belles demeures dont la Gentilhommière. Un agréable chemin longe la rivière et ses saules pleureurs. 

Bien vite, se dessine la chapelle Saint-Pierre (km 0,8). Construite en 1856 avec des moellons calcaires locaux en remplissage ainsi que la brique rouge en chainage, elle remplace l’ancienne église démontée au début du XIXe siècle. La présence de l’ancienne église en ce lieu excentré du cœur des Damps peut étonner. Mais les premières traces d’habitation aux Damps (néolithique) ont été repérées sur les hauteurs derrière la chapelle, dans le vallon des Vauges où, par ailleurs, le tabac fut cultivé pendant l'Ancien Régime. Il est possible que l’église primitive ait remplacé un lieu de culte païen dédié à l’eau.  A ne pas rater, le calvaire du XVIe siècle qui se trouve à l’entrée de l’ancien cimetière. 

 

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Poursuivez vers Pont-de-l’Arche.

 

La balade offre quelques vues sur un ancien bras de Seine dont l’entrée est encore apparente mais aussi sur les « Damps du haut »… En effet, les habitants des Damps (les Dampsois) plaisantent autour du nom de la commune : on parle ici « des Damps du bas » et « des Damps du haut » pour distinguer les maisons situées sur le bord de l’Eure et les autres situées sur le rebord du plateau (qui, malgré ses 30 mètres d’altitude fut un ancien lit de la Seine il y a plus de 2 millions d’années).   

Le saviez-vous ? Des carrières ponctuent toute la longueur du coteau. Elles servirent d’abri à la population locale peu de temps avant la Libération d’août 1944. En effet, les gens craignaient les bombardements qui frappaient le pont de Pont-de-l’Arche et les écluses de Poses. Ils craignaient aussi les représailles allemandes qui ont failli couter la vie à de nombreux civils (voir Criquebeuf).  

 

Pont-de-l’Arche

A Pont-de-l’Arche, les maisons bourgeoises laissent place aux maisons que les mariniers ont construit au bord de l’eau, contre le rempart, depuis la Renaissance au XXe siècle.

Avant d’arriver en ville, le sentier passe sous le pont inauguré le 29 janvier 1955 par Pierre Mendès France (km 2). Ce pont battait alors le record d’Europe des ponts soudés à poutres continues. S’il arrive en 14e position, au moins, dans l’histoire des ponts de la ville, c’est le premier ouvrage qui contourne le centre ville de Pont-de-l’Arche. A noter, les curieuses poternes qui creusent le rempart médiéval juste à côté du pont. Très visible le long de l’Eure, le rempart date de Philippe Auguste qui a fait de Pont-de-l’Arche sa résidence principale lorsqu’il devint maitre de la Normandie en 1204.

 

Poursuivez sur le trottoir. Avant le Crédit agricole, tournez à gauche dans la rue Abbaye-sans-toile (km 2,2).

 

Vous entrez ici dans les ruelles médiévales aux maisons de guingois. Certaines d’entre elles datent du XVe siècle, celles où le deuxième niveau déborde sur le premier. On appelle ce style d’édifice des maisons à « encorbellement ».

 

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Remontez la rue Abbaye-sans-toile.

 

Arrivés sur la place Hyacinthe-Langlois, vous êtes au cœur de la ville médiévale où se tenait le marché de la région de Pont-de-l’Arche sous une halle tombée en 1856. Sur cette place se marient les façades de la Belle-époque, avec leurs peintures publicitaires, mais aussi les pans de bois du Moyen Âge. Un passage existe encore au n° 17, vers le haut de la place. Il permet à une ruelle de passer sous une maison. A gauche de ce passage, entre le rez-de-chaussée et le premier étage, se trouve un étrange panneau sculpté. Il représente une femme assise sur un char tiré par des chevaux ailés et précédés par des musiciens. Cette scène comprend aussi un moine sortant d’une cité, un cavalier, un lévrier, un pèlerin… Ce curieux mélange date du début du XVIe siècle et devait orner la façade d’une auberge.

 

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Remontez la rue André-Antoine en direction de l’église (km 2,3).

 

Le pittoresque point de vue vers l’église et les maisons à pans de bois est une véritable carte postale de Pont-de-l’Arche. Bâtie entre 1499 et 1585 l’église déploie sa dentelle de pierres caractéristique de la phase finale de l’architecture gothique : le flamboyant.

A droite, en approchant de l’église, se trouve la Salle d’armes qui est la cave de l’ancien hôtel-Dieu de la ville. Si la partie supérieure a disparu, cette vaste salle en plein cintre du XIIIe est largement ouverte au public grâce aux nombreuses expositions culturelles organisées par la ville de Pont-de-l’Arche.

Dans l’église, vous découvrirez un très bel écrin gothique doté d’une riche statuaire. Le mobilier est aussi très intéressant que ce soient les stalles de l’ancienne abbaye de Bonport, la chaire, ou encore le maitre-autel baroque (1630-1640). A ne pas rater, le vitrail du halage (côté rue) qui représente des habitants de Pont-de-l’Arche tirant un bateau pour qu’il remonte le courant passant sous l’ancien pont de la ville.

 

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En sortant de l’église, continuez à droite dans la rue de Crosne.

 

Après quelques dizaines de mètres, vous remarquerez la base d’une tour sur votre droite (km 2,5). Celle-ci faisait partie de l’enceinte médiévale et, avec une tour jumelle, défendait une des quatre entrées de la ville. La porte de Crosne présente encore de beaux vestiges avec une meurtrière, le passage de la herse et le départ d’une voûte.

 

Poursuivez dans la rue de Crosne et tournez à droite au croisement. Après quelques dizaines de mètres, entrez dans l’espace vert à droite (km 2,6).

 

De cet espace, un beau panorama se découvre sur la vallée de la Seine, les hauteurs de Freneuse, mais aussi l’Eure et les iles de Seine en contrebas. Au-delà du mur dépasse un des plus beaux symboles de Pont-de-l’Arche : la tour de Crosne. Ce vestige des remparts médiévaux a été reconstruit dans sa partie haute à la fin du XIXe siècle. Avec sa fenêtre en tiers-point, il constitue un bel exemple d’architecture pompadour, romantique, qui présente un Moyen Âge rêvé où les tours militaires sont aussi élégantes que les constructions religieuses. 

 

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Sortez de cet espace et prenez à droite. Empruntez les escaliers de la sente des Plâtriers. Traversez la route en contrebas et poursuivez à gauche le long de l’Eure.

 

De cet endroit, on peut admirer l’ile d’Harcourt et son bouquet d’arbres. Le pont d’Arromanches (km 2,8) rappelle l’époque de la Libération où les Alliés firent construire un pont Bailey, c’est-à-dire un pont provisoire avec des pièces assemblées. Le pont de la ville ayant été dynamité en 1940 et son remplaçant bombardé en 1944, un nouvel ouvrage s’imposait dont il ne reste que cette partie enjambant l’Eure.

 

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Poursuivez le long de l’Eure, après le pont d’Arromanches.

 

Ici le chemin devient plus sauvage entre les moutons et les hautes herbes…

 

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Prenez de quoi pousser les orties ! N'ayez pas peur de longer les maïs ! Autrement, si la voie est impraticable, empruntez le chemin du Becquet, à partir du pont d’Arromanches, et prenez à droite après la gendarmerie. Rendez-vous à la grille d’entrée de l’abbaye de Bonport, longez le mur d’enceinte par la droite et reprenez le chemin en contrebas.

Après quelques centaines de mètres, apparait la silhouette romantique et grave de l’ancienne abbaye de Bonport (km 3,7).  

 

Bonport (1)

 

Fondée par Richard Cœur de Lion, l’abbaye de Bonport fut bâtie entre 1190 et 1225. Rattachée à l’ordre de Cîteaux, elle ferma ses portes après la Révolution… Depuis le sentier de halage, on peut apprécier le pignon du dortoir et celui du réfectoire avec ses deux fenêtres élancées : les lancettes. Le meilleur point de vue se situe dans l’ile de Bonport accessible par un petit pont sur l’Eure. Dans le mur d’enceinte, on aperçoit la porte Sainte-Marie qui a permis aux moines d’accéder à la Seine durant de nombreux siècles.  

 

La légende de Bonport

L’abbaye de Bonport et sa figure romantique ont inspiré bien des légendes. Parmi elles, on parle d’une Vierge en or enterrée dans un souterrain des alentours. On parle aussi – et surtout – de sa fondation par Richard Cœur de Lion, duc de Normandie et roi d’Angleterre. Le premier à avoir couché sur le papier la fondation légendaire de cette abbaye est Jacques Le Batelier d'Aviron, un avocat d’Evreux, dans la première moitié du XVIIe siècle. Il parla en ces termes de l’arrivée de Richard après son sacre royal en Angleterre, en 1189 :

"Les prelats, barons et seigneurs de Normandie luy jurerent (…) fidelité et obeissance (…) et son adrivée a Roüen ce ne fut que bals, festins et tournois ; la chasse fut le dernier divertissement de sa cour ; mais comme en l'air le plus serain est un presage de tempête, Richard seul courant un cerf fut emporté, soit par la vigueur de son cheval altéré, soit par quelqu'autre accident, si avant dans la Seine, que ce roy courut au hazard de sa vie. Ce Coeur de Lion, emporté au milieu du cours rapide de cette grosse rivière, ne perdit point le jugement ; mais considerant le peril ou il estoit fit voeu a Dieu de faire bastir une abbaye au lieu ou son cheval prendroit pied sur terre ferme : ce lieu fut depuis appelé Bonport, a cause de l'heureux abord du roy Richard. » 

Très chevaleresque, cette légende est un joli jeu de mots, un joli clin d’œil au fondateur de l’abbaye. Mais que vaut-elle quand on sait qu’une des armes de l’abbaye montre Jésus Christ dans son étable de naissance ? Le « bon port » ne serait-il pas, dans l’esprit des religieux, la venue du Christ parmi les hommes ?

 

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Continuez tout droit vers Criquebeuf.

 

Sur votre gauche, vous pouvez apercevoir les dépendances de l’abbaye dont une ancienne chaumière, puis les arrières – coquets - de la Plaine de Bonport. Après le pont de l’autoroute de Normandie (km 5,6), se présente l’entrée de Criquebeuf-sur-Seine par le chemin du Val Richard. Dès les premiers pas, l’histoire est au rendez-vous avec la présence de colonnes coiffées de chapiteaux sculptés issus de Bonport (au n° 262) (km 5,7). Comme d’autres maisons de Criquebeuf, des pierres arrachées à l’abbaye il y a deux siècles ont été récupérées par des particuliers.

 

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Au croisement, prenez à droite.

 

Vous aurez un point de vue sur les petites maisons faites de silex et de craie. Elles sont entourées de maraichages, une des activités caractéristiques de Criquebeuf. Si des cultures ont disparu telles que l’osier et la gaude (plante qui servait à teindre les draps d’Elbeuf), la culture des légumes fait vivre une trentaine d’exploitants réunis en coopérative.

 

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Tournez à droite vers la ruelle des Cygnes qui, comme des dizaines de ruelles, permettait aux habitants de relier la rivière aux champs. De retour sur les berges de l’Eure, prenez à gauche. Peu à peu, vous vous rapprochez du pont communal, le « pont des alliés » (km 6,8), qui fut construit en même temps que celui des Damps. En l’empruntant, vous avez la possibilité d’accéder aux berges de la Seine où un joli point de vue sur les coteaux de Freneuse vous attend (0,5 km aller-retour). En rebroussant chemin, la vue se dégage sur l’église et le centre du village historique.  

 

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L’église Notre-Dame présente une imposante tour-clocher datée de la seconde moitié du XIVe siècle (km 6,9). Celle-ci est surmontée d’une flèche polygonale couverte d’ardoises. Le reste de l’édifice fut bâti entre 1874 et 1879 par M. Simon, architecte rouennais, avec de la brique en chainage et du moellon calcaire scié en remplissage. Autour de l’église se trouvent de belles maisons construites en moellons calcaires de pays. L’une d’entre elles, à l’encoignure de la rue du Pont des alliés et de la rue du Village, est datée de 1806 et présente d’étranges sculptures…

 

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Les otages de 1944

Criquebeuf, comme de nombreuses communes, a été marquée par la Seconde Guerre mondiale. Les noms de ses rues en témoignent : le pont aux Alliés, place des Otages… Comme le rappelle une plaque apposée sous le portique à gauche du n° 713 de la rue du Village : « Le 24 août 1944, des éléments de l’armée allemande en déroute enfermèrent 63 criquebeuviens dans l’église. Le maire de la commune, Monsieur Lucien Langlois et le curé de la paroisse, Monsieur l’abbé Louis Boussel se trouvaient parmi eux.

Madame Anne Fleck, une Alsacienne vivant au village, négocia, au péril de sa vie, avec l’officier commandant. Grâce à sa courageuse intervention, tous les otages furent libérés.

La population reconnaissante. »

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Puis prendre la rue du Village vers Martot.

 

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Après la bifurcation où se trouve une imposante statue de Notre-Dame-de-la-Délivrande, tournez à droite vers la ruelle de la Vicomté (km 7,6).

 

Quelle vicomté ? Le chemin nous l’apprend très vite… Une magnifique maison apparait en bas à gauche de la ruelle. Si un tiers de sa longueur a été démoli, cette imposante demeure présente des murs en pierre du XIVe au rez-de-cour et des pans de bois du XVIe à l’étage. A noter la longue galerie, côté sud, qui donne accès à toutes les pièces. Partiellement inscrit aux Monuments historiques en 1932, cette demeure abritait une perception des droits de la vicomté de l’eau de Rouen au Moyen Âge et sous l’Ancien Régime.

 

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En bas de la ruelle, tournez à gauche et admirez la face Nord de la maison de la Vicomté.

 

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La balade le long de l’Eure se dessine entre les cours et les potagers, d’un côté, et les iles de Seine et les coteaux de Freneuse, de l’autre côté. S’il y a parfois des herbes folles derrière des clôtures rouillées, les jardins rivalisent de soin et ce sont de belles fleurs, de beaux potagers qui accueillent les visiteurs l’été. Arrivé au hameau de Quatre-âges, on retrouve des maisons en pierres anciennes.

 

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Continuez toujours tout droit, éloignez-vous un peu des berges et coupez à travers champs (km 8,6).

 

Un point de vue se dégage sur Martot, son église, les forêts de Bord et de La Londe au-dessus d’Elbeuf. Plus loin, on charge par camion les sables et graviers de la proche carrière sur un tapis roulant passant au-dessus de l’Eure, de l’ile, avant de finir dans une barge de Seine (km 9,6).

 

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Prenez le chemin près de l’eau. Ici de jeunes plantations s’épanouissent dans des espaces protégés. Bientôt deux panneaux d’information nous apprennent l’existence d’une réserve naturelle : la forêt fluviale. Saules, frênes, érables, sycomores, orme, prunier myrobolan… Ici l’attention est portée sur la protection de la diversité de ces espaces naturels si importants pour la faune. Puis un agréable chemin vous invite entre une allée de peupliers… et l’Eure qui ressemble à un véritable canal tant elle est calme.

 

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De l’autre côté de la rivière, d’anciens bras morts de Seine servent de paradis aux oiseaux dans des tourbières et des étangs.

 

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Sur votre gauche, d’anciens lopins de maraichers reconvertis en espaces de plaisance accueillent des familles de la région dans leurs petits bungalows et leurs jeux pour enfants.

 

Bientôt apparait le bruit reposant de la chute d’eau de la passe de Martot (km 11)… Cette passe permet aux eaux de l’Eure de garder un niveau minimum depuis les années 1930 (voir Les Damps). Avant 2017, c'est un petit barrage qui maintenait le niveau des eaux, ce que nous traitons notamment dans un article dévolu au développement de la voie de Seine

 

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Une traversée vers la rive droite s'impose. De l’autre côté, prenez sur la droite où vous attend un joli passage sous les arbustes qui laissent entrevoir des vues sur les marais et sur la rive gauche de l’Eure. Plus en aval, le confluent définitif de l’Eure et de la Seine n’est qu’à un peu plus de 500 mètres…

 

 

 

Orientations bibliographiques

- Launay (Armand), L’Histoire des Damps et des prémices de Pont-de-l’Arche, éd. Charles Corlet, 2007 ;

Le Batelier d’Aviron (Jacques), Le Mémorial historique des évêques, ville et comté d'Évreux..., publié pour la première fois par l'abbé Pierre-François Lebeurier, Bibliothèque de l'école des chartes, 1866.

 

Armand Launay

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27 août 2012 1 27 /08 /août /2012 16:51

Pont d'Arromanches

 

Spéciale dédicace à Guy Murvil

 

Arromanches est une ville normande où les Alliés construisirent un port artificiel en juin 1944 suite au Débarquement de Normandie.

Les Archépontains ont donné ce nom au pont enjambant l’Eure car il est fait avec un ponton issu du démantèlement du port d’Arromanches.

Puisque le pont de la ville avait été bombardé, les Canadiens qui ont pénétré dans le Pont-de-l’Arche libéré de ses ennemis et contrôlé par la Résistance ont dû construire très rapidement, vers aout, un pont pour passer l’Eure et la Seine. La partie franchissant la Seine fut supportée par des barges flottantes.

Cependant le système de barges rendait difficile la navigation fluviale. Les barges du milieu du fleuve furent remplacées en octobre 1944 par un bac motorisé. Ce pont au-dessus de la Seine fut remplacé en 1946 par un ouvrage métallique construit sous la direction des ingénieurs des Ponts & chaussées Jacques Lizée, Albert Long-Depaquit et Roger Tardy. Ils réemployèrent 503 pieux du pont de bois construit à Pont-de-l’Arche durant la guerre, les passerelles centrales furent récupérées sur l’ancien pont de barges canadien[1]et les passerelles latérales furent réalisées avec des voies flottantes du port d’Arromanches, appelée Whales (baleines) à cause de leur forme en fuseau.

Ces pontons métalliques furent conçus par M. Beckett. Ils étaient longs de 24 m et pesaient 28 tonnes. Ils reposaient sur des flotteurs en béton de 19 tonnes. Près de 180 pontons Whales, aussi connus sous le nom de ponts d’Arromanches, furent réemployées après la guerre pour remplacer des ponts détruits. Citons par exemple Saint-Denis-de-Méré (Calvados), Manicamp (Aisne), Horbourg-Wihr (Haut-Rhin), Vacherauville (Meuse), Cattenom (Moselle), Foussemagne (Territoire de Belfort), Vierville-sur-Mer (Calvados)...

Pour revenir à Pont-de-l’Arche, la partie du pont surplombant la Seine fut démontée après 1955 quand l’actuel pont de la ville fut ouvert à la circulation. Le 5 janvier 1955, le Conseil municipal demanda à l’Etat le maintien du « pont provisoire » sur l'Eure pour l’accès aux jardins ouvriers, à la décharge et pour le confort des pêcheurs. Il s’engagea à l’entretenir par la suite, mais la suite ne vint pas... 

Derrière deux chars abandonnés durant la débâcle allemande, le pont d'Arromanches vraisemblablement vers aout 1944 (photo famille Jouvin).

Derrière deux chars abandonnés durant la débâcle allemande, le pont d'Arromanches vraisemblablement vers aout 1944 (photo famille Jouvin).

Source

Brisson, Charles, Hostalier, A., « Le sixième pont de Pont-de-l’Arche – II.– Quatre ponts en cent ans », 11 mars 1952, 1 p., archives d’Elbeuf : Fonds Brisson, dossier 188 C 329.

 

A lire aussi...

Les 14 ponts qui ont fait l'histoire de Pont-de-l'Arche

 

Armand Launay

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  • : Pont de l'Arche et sa région histoire, patrimoine et tourisme
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Mes activités

Armand Launay. Né à Pont-de-l'Arche en 1980, j'ai étudié l'histoire et la sociologie à l'université du Havre (Licence) avant d'obtenir un DUT information-communication qui m'a permis de devenir agent des bibliothèques. J'ai acquis, depuis, un Master des Métiers de l'éducation et de la formation, mention Lettres modernes. Depuis 2002, je mets en valeur le patrimoine et l'histoire de Pont-de-l'Arche à travers :

- des visites commentées de la ville depuis 2004 ;

- des publications, dont fait partie ce blog :

Bibliographie

- 20 numéros de La Fouine magazine (2003-2007) et des articles dans la presse régionale normande : "Conviviale et médiévale, Pont-de-l'Arche vous accueille", Patrimoine normand n° 75 ; "Pont-de-l'Arche, berceau de l'infanterie française ?", Patrimoine normand n° 76 ; "Bonport : l'ancienne abbaye dévoile son histoire", Patrimoine normand n° 79 ; "Chaussures Marco : deux siècles de savoir-plaire normand !", Pays de Normandie n° 75.

- L'Histoire des Damps et des prémices de Pont-de-l'Arche (éditions Charles-Corlet, 2007, 240 pages) ;

- Pont-de-l'Arche (éditions Alan-Sutton, collection "Mémoire en images", 2008, 117 pages) ;

- De 2008 à 2014, j'ai été conseiller municipal délégué à la communication et rédacteur en chef de "Pont-de-l'Arche magazine" ;

- Pont-de-l'Arche, cité de la chaussure : étude sur un patrimoine industriel normand depuis le XVIIIe siècle (mairie de Pont-de-l'Arche, 2009, 52 pages) ;

- Pont-de-l'Arche, un joyau médiéval au cœur de la Normandie : guide touristique et patrimonial (mairie de Pont-de-l'Arche, 2010, 40 pages) ;

- Pont-de-l'Arche 1911 I 2011 : l'évolution urbaine en 62 photographies (mairie de Pont-de-l'Arche, 2010, 32 pages) ;

- Mieux connaitre Pont-de-l'Arche à travers 150 noms de rues et de lieux ! (Autoédité, 2019, 64 pages) ; 

- Déconfiner le regard sur Pont-de-l'Arche et ses alentours (Autoédité avec Frédéric Ménissier, 2021, 64 pages) ;

- Les Trésors de Terres-de-Bord : promenade à Tostes, ses hameaux, Écrosville, La Vallée et Montaure (publié en ligne, 2022) ;

- Les Trésors de Terres-de-Bord : promenade à Tostes, ses hameaux, Écrosville, La Vallée et Montaure (version mise en page du précédent ouvrage, édité par la mairie de Terres-de-Bord, 2023).

Depuis 2014, je suis enseignant à Mayotte.

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