Adjudant (l’) : une femme qui refusait même qu’on parle le Pontdelarchiais.
Adoré (l’) : sobriquet d’un sergent de Gendarmerie qui devait apprécier cet hommage ironique à ses vertus militaires.
Beau gland : …
Bérot : …
Bête-à-puces : certainement quelqu’un qui faisait des économies de savon.
Beubeur : écrit Bobor sur une publicité de 1926. Nom peut-être dû à proximité de la forêt de Bord vu que celui qui le portait vivait à la ferme du Bon-Air.
Bisteuquette : c’est moins le sens du surnom que ce qui l’a inspiré qui intrigue ici...
Bite eud’ fer : …
Blanc-d’Espagne : une spécialité d’un pilier de bar ?
Bois-sans-soif : …
Bousique : comme une ode à la bouse…
Brouette-à-boyaux (la) : cet homme avait un ventre généreux au point de pouvoir reposer sur une brouette, outils que l’homme en question poussait souvent.
Café-au-lait : encore une habitude bistrot (voir à Cafés-noirs, aux Damps).
Caloupette (la) : un alcoolique notoire qui s’est roulé au moins une fois sur la place Aristide-Briand.
Canasuc : homme qui partit en voilier aux « Isles » où l’on cultive la canne à sucre.
Capitaine-tralala (le) : cet homme était un capitaine de remorqueur qui aimait être élégant. On disait alors de lui qu’il était sur son trente-et-un ou, autrement dit, sur « son tralala ».
Caporal : surnom d’un couple. On disait de leur fille « C’est la fille à Caporal ».
Caramel : un gourmand ?
Carnera : référence au nom d’un célèbre boxeur.
Casque d’or : surnom donné à un rouquin.
Catte en chaleur (la) : …
Cayenne (la) : …
Chatouillante (la) : femme qui devait se vexer plutôt facilement.
Ch’fal-en-viande : homme plutôt bien en chair.
Chiasse (la) : surnom explicite encore donné aujourd'hui, à d’autres…
Cinoquet : ?
Cirage : …
Copain-vert : homme qui a eu plusieurs fois la goutte au nez. C’est imagé.
Coucou-du-bord-de-l’eau (le) : une femme connue pour sa pratique assidue du commérage.
Coucouille : quelqu’un de peu malin ?
Couillou (les frères) : …
Croute-de-pain : …
Cul-d’ beurre : y en eût-il un pour s’en assurer ?
Cul-d’ brique : un arrière train solide ou aux muscles saillants ?
Cul-d’ brouette : surnom d’un maraicher.
Cul-d’ lapin : homme aux hanches fines.
Cul-pointu : …
Cul-rouge : …
Dare-dare : un homme qui était r’morqueur de péniches sur la Seine.
Diable (le) : …
Dix-heures-dix : patron d’usine de chaussures qui marchait en canard, les pieds étant illustrés par la position des aiguilles dans le cadran.
Domino : une activité caractéristique de la période.
Emile Quin qu’à l’eau : …
Espion (l') : un Archépontain propriétaire d'un jardin au Val des Damps surveillait son bien alors qu'il fut surpris par des soldats allemands pendant être eux-mêmes surveillés.
Feu-rouge : un homme au teint rougeaud…
Fiquette : …
Fleur (la) : surnom d’un fleuriste...
Froufrou : une dame élégante.
Gadoue (la) : femme qui fouillait les poubelles, alors parfois pleines de suie.
Grain-d’sel : « Tu vas pas y mettre ton grain de sel ! » Un homme se mêlant de toutes les affaires.
Grande-porette (la) : de poireau ?
Grenadiers : un président d'honneur de la fanfare. Il demandait souvent en braillant : « Jouez-moi les Grenadiers ! Jouez-moi les Grenadiers ! », le nom d'une chanson.
Gros-fifi : un patron d’une petite usine de chaussures demanda à un jeune de lui chercher du Gros-filet, qui était le nom d’un tabac à priser. Or, le jeune revint effectivement avec du gros filet... mais à pêche, sous le regard évidemment compréhensif de ses collègues.
Gros-quinquin : peut-être donné à un homme qui avait l’habitude de caresser un gros chien en l’appelant ainsi.
Guigneul : surnom d’un enfant qui bougeait tout le temps. Il changea de nom plus tard en même temps qu’il changea de loisirs : Nez rouge, plus bas dans le lexique.
Hareng-saur : une habitude alimentaire ici… croquée.
Henri de l'hôtel : un tenancier du disparu Hôtel de Normandie.
Ingénieur (l’) : un Archépontain désigné ainsi par ses collègues du parc à bois de la SICA (Alizay) où il disait tout savoir et avoir tout vu.
Japon : …
Jaunes (les) : un sobriquet qui annonce la couleur...
Julia-mille-gueule : vendeuse sur le marché.
Libellule (la) : …
Limace (la) : une flèche, certainement...
Ma-canette : …
Madam’-Hareng : femme qui allait souvent chercher du poisson. Or, un jour, alors qu’elle était à l’usine, sa machine commença à faire des étincelles. Elle prit peur et s’enfuit en courant sans oublier ses deux sacs qui, sous les secousses, déversaient dans l’atelier les poissons fraichement acquis...
Maquâ (les) : nom d’un homme qui s’était fait mordre le nez par un petit cochon qu’il avait gagné à la fête du village (elle se trouvait alors sur la place du Souvenir). De maquer : manger, mordre, en normand.
Marat : …
Marcel-gros-nez : un sobriquet qui parait sortir tout droit de la cour de récréation.
Maria-la-fleur : dame portant une cicatrice sur la joue.
Marie-Valentin : …
Mazaro : un homme drôle, parait-il.
Menton-d’galoche : un physique avantageux... pour les moqueurs !
Misaères (les) : famille de commerçants aisés qui se plaignaient tout le temps.
Moiniau-rouge : …
Moiniau-vert : …
Mon-p’tit-bésot : employé dans le cadre familial. Un jour, une femme attendait la visite d’un de ses neveux, le p’tit bésot en question. Or, un autre membre de la famille, bien adulte celui-là, frappa à la porte. Alors la bonne femme ouvrit la porte en disant « entre mon p’tit bésot ! ». Et depuis, cette expression est restée dans la famille.
Napoléon : un tout petit homme.
Nez-rouge : un homme de grande réputation…
Odette-pénin : …
P’tit-quinquin : avait-il des liens de parenté avec Gros-quinquin ?
Pacro (les) : surnom donné à toute la famille du Père pacro.
Pénette-de-pie : une réputation peu virile.
Pénette-de-v’lour : ce sobriquet appelle sérieusement à s'interroger sur les circonstances qui l’ont inspiré...
Perdrix : un chasseur ?
Père-Bâton (le) : c’était le surnom d’un garde-champêtre. On a tout simplement conservé son nom de famille en accolant l’expression normande : l’ père…
Père-carabi (le) : …
Père-la-Saint-Anne (le) : sobriquet forgé à partir de déboires sentimentaux ayant eu lieu durant la fête Sainte-Anne.
Pétard-au-cul : aurait été donné suite à son affolement lorsque des pétards ont explosé dans sa boite aux lettres.
Petite-ponette (la) : désignait une personne frêle.
Pétrusses (Les) : ...
Pinot : venait-il des Charentes ? ou, tout simplement, appréciait-il certaines productions liquides de cette région ?
Poil-de-careute : un rouquin ?
Poil-de-brique : cette expression isolait la nuance de couleur capillaire située entre le roux et le châtain clair.
Pop’line : nom d’un tissu. Ce nom est certainement lié au fait que l’homme qu’on désignait ainsi était chauffeur de taxi, soucieux de l’aménagement intérieur de son outil de travail.
Pouchin : poussin, en normand.
Poule-de-soie : une femme qui aimait les vêtements délicats ?
Poulou : de « loup », une référence aux yeux rouges ?
P’tit-bon-Dieu (l’) : un homme si avenant qu’on lui donnerait le bon Dieu sans confession ?
Qua-qui-brule (l’) : anecdote relative au Qua-qui-miaule (voir ci-dessous) qui prit feu un jour de fête. Alors, évidemment, les croquants s’exclamèrent : « Tiens ! Y a le qua qui brule ! »
Qua-qui-miaule (l’) : une mère demanda à son enfant d’aller chercher un fromage nommé « Vache qui rit » à l’épicier du coin. Le petit retint mal et le nom et demanda à l’épicière un « qua qui miaule ! » C’est une des versions de l’origine de ce sobriquet très connu. Autrement, il s'agit peut-être d'une référence locale à une chanson interprétée par Fréhel, chanteuse française d'avant la Seconde guerre mondiale : Un chat qui miaule.
Quinquin : de quin, un chien.
Querbettes (les) : ou, selon une autre prononciation, les garbettes. A rapprocher du mot normand gambettes (les jambes) ou lesguerbettes (les petites gerbes) ?
Roi-du-bout-dur (le) : expression typique des ouvriers de la chaussure. Le bout dur est la partie bombée qui forme l’avant de la chaussure, composée d’un cuir fortement durci. Néanmoins, il est très probable que les auteurs de ce surnom aient joué sur une équivoque moins dicible.
Roucoule : un homme faible devant la gent féminine ?
Six-douzaines : nom du patron d’un café qui eut le malheur de réitérer en public à sa femme qui lui demandait combien d’huitres elle devait prendre pour le soir : « Six douzaines ! »
Sœurs-fléchettes (les) : sobriquets des infirmières.
Souris (la) : …
Sous-marin-vert (le) : une bande de copains jeta un des siens à la rivière. L’infortuné ne remonta pas de suite à la surface, d’où le Sous marin, et lorsqu’il sortit de l’eau il était couvert d’algues.
Sucre-bien : encore un qui devait fréquenter les bistrots.
Tailleur : homme qui eut le malheur de se faire surprendre par un proche en train de recoudre un bouton.
Tête tremblante (la) : un Archépontain dont la tête balançait de droite à gauche...
Ticra (les) : Les petits crabes. La famille qui portait ce nom l’a « pêché » en allant à la rocaille sur la côte. Elle en ramena des petits crabes, notamment, dont elle eut le malheur de parler... T’as t’y vu mes ti cras ?
Titif-’ti-couillon : désignait un coiffeur.
Tutur : de voiture ?
Zoute (la) : serait une déformation de « la goutte ».