A l’heure où la Communauté d’agglomération Seine Eure ouvre sa première piscine à Louviers, et avant de travailler sur une deuxième localisée à Pont-de-l’Arche, nous retraçons brièvement l’historique de la première piscine de la ville.
Si quelques enfants se risquaient dans l’eau de la Seine puis de l’Eure, la ville de Pont-de-l’Arche était peu concernée par la baignade avant 1967. Le 29 juin 1967, une délibération du Conseil municipal présidé par Roland Levillain expliqua la raison de la construction d’une piscine sur les berges de l’Eure, en bas de la rue Alphonse-Samain, et précisa quelques modalités d’ouverture. L’inauguration était prévue le 14 juillet 1967 : « procurer des plaisirs supplémentaires à la population de Pont-de-l'Arche et de la région, pendant les vacances un maître-nageur sauveteur sera recruté, ainsi que deux caissières qui s'occuperont également du vestiaire. Le prix des entrées est fixé à 2.00 frs pour les adultes et 1.00 frs pour les jeunes gens de moins de 14 ans. Elle sera ouverte chaque jour de 9 h 30 à 12 h 30 et de 15 h à 19 h ou même un peu plus tard en cas d’affluence et de grande chaleur. Le service des douches débutera le 1er octobre 1967, prix d'entrée 2... frs. »
De la part de Roland Levillain, la construction de cet équipement n’est pas étonnante étant données les différentes réalisations de terrains sportifs de ses mandats mais aussi de son attention pour le commerce du centre-ville dont certains entrepreneurs constituaient une partie de son conseil municipal. Les commerçants eux-mêmes contribuaient largement à la vitalité du centre-ville notamment en créant et gérant le camping Seine et Eure.
La piscine fonctionna l’été pour le plus grand bonheur des jeunes. En 1984, la municipalité de Roger Leroux créa le parking de la piscine.
Cependant, cet équipement ne présentait pas que des avantages. Le 17 janvier 1973, le communiste Robert Redon chargea Roland Levillain en plein Conseil municipal sur le fait que la ville n’était pas dotée « de gymnase, de salle omnisports » et qu’il n’y avait pas de « réflexion globale sur les sports et loisirs (…), pas de salles de réunion » et que la « piscine coute cher et ne sert que quelques semaines par an. »
Autre défaut de taille, cet équipement n’a pas été construit selon les normes de sécurité ce qui est devenu intolérable avec le durcissement de la législation et des contrôles sanitaires. Paulette Lecureux décida de la fermeture de la piscine et la fit détruire en 1996. Elle projetait, dans le cadre de l’intercommunalité qui n’était encore qu’un projet, de faire construire plus tard un équipement intercommunal.
En attendant, les berges de l’Eure furent aménagées. Une partie devint le chemin Claude-Boubet et l’autre devint un parking doté d’une demi-halle.
La piscine survit encore quelques années dans l’enseigne du « Bar de la piscine » et, de nos jours encore un peu dans les discussions archépontaines. Quelques parties du bâtiment sont encore debout qui soutiennent quelques places de parking et qui proposent des toilettes en contrebas, glorieux vestige de la première piscine archépontaine.
Sources
Bulletin municipal
Délibérations du Conseil municipal