Après nos études sur des os dans un mur de terre et sur l’hôtel Alexandre Delafleurière qui accueille la mairie, nous revenons dans la rue des Soupirs. Celle-ci porte encore des stigmates de la Seconde Guerre mondiale…
En effet, des impacts d’obus sont visibles sur certains murs en moellon calcaire en face du parc de la mairie.
Des archives de la famille* Anneau, propriétaire de l’hôtel Alexandre Delafleurière, donnent des précisions sur ces impacts.
Dans un dossier de demande de réparation pour dommages de guerre, Robert Gautreau, préparateur en pharmacie, atteste que Robert Anneau, habitant au 19 de la rue Maurice Delamare, a été blessé « lors du bombardement du 8 aout 1944 ».
Un second témoin, Raymonde Dumontier, secrétaire aux Ponts et chaussées (navigation), attestent que Robert Anneau « a subi (…) une destruction totale par un bombardement aérien par forteresses-volantes le 8 août 1944 ». Les archives citent, plus précisément, la maison sise entre le boulevard des Marronniers et la rue Maurice-Delamare.
Il ne s’agit donc pas des bombardements visant le pont de bois, celui-ci ayant été ruiné par les bombardements des 30 mai et 7 juin 1944. Il doit sagir des retombées de tirs d'artillerie allemande résistant à l'aviation alliée.
* Archives départementales de Seine-Maritime : J 472 (1 et 2)
Un impact qui disparaitra dans les semaines à venir à l’occasion de la construction de la résidence Lucie-et-Raymond Aubrac.
Un autre impact, plus haut dans la rue.
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