C’est le 13 avril 1921 que le Conseil municipal, sous la présidence d’Anthime Ferrandier, donna le nom d’Émile Lenoble à une voie de Pont-de-l’Arche. Cependant, il faut remonter au 31 mai 1904 pour comprendre l’action de cet homme...
Par un contrat signé avec la mairie, Emile Lenoble autorisa le forage d’un puits artésien sur une de ses propriétés. Celui-ci était propriétaire du « château de Bon Port », comme le rapporte la délibération. Il s’agissait de couvrir les besoins quotidiens en eau, évalués à 30 000 litres par jour, que le puits Olivier-des-Bordeaux (1883) ne parvenait déjà plus à couvrir. Cette eau devait aussi alimenter les nouveaux quartiers et notamment ceux de la SAHBM. Un puits fut ainsi percé entre 1904 et 1905 par la société du Puits artésien de Vincennes de MM. Dumont et Gondin. Le puits donna d’abord satisfaction puis fut rapidement dépassé par la croissance de la population (délibération du 2 aout 1925). Il fut restauré en 1931 puis en 1937. Une délibération du Conseil municipal du 29 avril 1937 mentionne une autorisation préfectorale de percer un nouveau puits, visiblement au Chêne-Jaunet. Une délibération du 9 mai 1972 décide la destruction du château d’eau de la rue Général-de-Gaulle. Aujourd’hui, sur les berges de l’Eure se trouve toujours le bélier du bassin d’aération.
Le château d'eau du puits artésien était situé à l'angle du chemin du Becquet de la rue Général-de-Gaulle (en face de l'actuelle gendarmerie). Il fut bâti par la Ville sur un terrain d'Emile Lenoble.
Le bélier du bassin d'aération du puits artésien se trouve toujours sur les berges de l'Eure, sous le coude du chemin du Becquet, en conrebas de l'actuelle Gendarmerie.
Sources
Dolfuss (G.), « Les puits artésiens de la Basse-Seine et de Paris », p. 306-311, in La Nature : revue des sciences et de leurs applications aux arts et à l’industrie. 1905, 33e année, 2e semestre, collation des n° 1671 à 1696. Voir les pages 308 et 309.
Délibérations du Conseil municipal
Armand Launay
Pont-de-l'Arche ma ville
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