Charpillon Louis-Etienne, Caresme Anatole, Dictionnaire historique de toutes les communes du département de l’Eure, Les Andelys : Delcroix, 1879, 960 pages, tome II, pages 982-983.
POSES
Paroisse des : Dioc. d’Évreux. – Vic. et Élec. de Pont-de-l’Arche. – Parl. et Gén. de Rouen.
Pauses est le nom sous lequel Poses est désigné dans la chronique de Fontenelle, qui nous apprend qu’en l’an 700, un certain Lutbrand donna aux moines de cette abbaye, une certne portion du village de Poses, dans l’Évrecin.
Charles le Chauve, en 876, donna aux moines de St-Ouen de Rouen le village de Poses, qu’il perdirent probablement lorsque Philippe Auguste, par une charte de 1198, échangea Poses contre Limaye.
Par une charte du commencement du XIe siècle, le duc Richard donna aux religieux de Fécamp l’église St-Quentin de Poses ; mais, vers 1198, cette église appartenait à l’abbaye de St-Ouen à laquelle Richard-Cœur-de-Lion l’avait donnée.
Il existait, au commencement du XIIIe siècle, une famille de Poses : nous citerons seulement, en 1216 ; Hugues de Poses ; en 1226, Raoul son fils, et en 1248, Gaultier de Poses, chevalier.
Guillaume Routier, de Poses, et Geoffroy du Val, de Poses, figurent dans une charte de 1340.
En 1343, les religieuses de Lonchamps, avaient des biens à Poses ; Henri VI, roi d’Angleterre, prenant le titre de roi de France, confirma leurs propriétés, le 20 février 1434.
Claude Duval, receveur du prieuré des Deux-Amants, donna à bail pour 5 ans, en 1627, moyennant 30 l. t. à Nicolas Hallé, le droit de nommer à la maîtrise du pertuis de Poses.
Fiefs
1° Fief-de-l’Eau. En 1198, Richard-Cœur-de-Lion donna aux religieux de Bonport un moulin à Poses, avec toutes ses dépendances. Richard Anfrie de Poses vendit aux mêmes religieux tout ce qu’il avait sur le gord dit Angouland. En 1730, le Fief-de-l’Eau, situé à Poses, appartenait à l’abbaye de Bonport ;
2° Le Fief de st Ouen. L’abbaye de St-Ouen de Rouen avait reçu, de Charles le Chauve, une partie de Poses que l’on appelait le fief de St-Ouen. Richard de Malpalu fut témoin à la confirmation faite par Gaultier le Magnifique, archevêque de Rouen, de l’échange fait par les religieux de St-Ouen avec Richard-Cœur-de-Lion, pour la terre de Poses et la dîme des moulins[1]. L’état des propriétés et des rentes que l’abbaye de St-Ouen possédait à Poses a été dressé très exactement, en 1291, dans le livre des jurés de St-Ouen[2]. Les religieux conservèrent leur fief de St-Ouen, jusqu’à la Révolution.
3° Le Mesnil. Nicolas, fils de Honfroy du Mesnil, vend, en 1234, une rente sur un tènement à Léry. En 1681, le Mesnil de Poses appartenait aux héritiers de Georges Le Grand, sieur du Mesnil, lieutenant général au bailliage de Pont-de-l’Arche. Le 9 janvier 1700, Nicolas, Jean et Morin Caresme, frères héritiers de Nicolas Caresme, leur aïeul de Surville, vendent à Jeanne Langlois, veuve de Georges Le Grand, esc., sieur du Mesnil, ½ acre de Surville.
4° Le Pavillon, plein fief de haubert, à Poses, appartenait à l’évêque de Lisieux. On a différents aveux, en 1382 et 1659, du fief du Pavillon. En 1650, le Pavillon était affermé 150 l. ; il produisait 200 l. l’année suivante et 450 l. en 1754. L’évêque de Lisieux prenait le titre de seigneur du fief, terre et seigneurie du Pavillon ; en 1766, Henri le Daim, bailli d’Igoville, était sénéchal du fief.
POSES, cant. du Pont-de-l’Arche sur la Seine, à 18 m. d’alt. – Sol ; alluvions contemporaines et craie blanche. – 4 cont. 6,472 fr. – Rec. ord. budg. 4,915 fr. – Surf. terr. 670 hect. – 1206 hab. – * de N.-D.-du-Vaudreuil. – Percep. de St-Cyr-du-Vaudreuil. – Rec. cont. ind. de Pont-de-l’Arche. – Paroisse. – Presbyt. – École spéc. de 95 garçons et de 82 filles. – 2 maisons d’école. – [un blanc] déb. de boissons. – 7 perm. de chasse. – Dist. en kil. aux ch.-l. de dép. 34, d’arrond. 12, de cant. 8.
Dépendances : Le Mesnil-de-Poses, Le Moulin-à-Vent, La Vigne.
Agriculture : Céréales, prairies, légumes.
Industrie : Marine.
Patentés : 21.
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