Roger Leroux est né le 24 février 1922 à Saint-Victor-d’Epine (Lieuvin) et décédé à Pont-de-l'Arche le 12 aout 1996.
Après l’obtention du Certificat d'études, il devint commis d'épicier à Bernay. A 20 ans il entra dans la clandestinité pour échapper au STO. Il rejoignit le marquis Surcouf créé par Robert Leblanc. A la Libération, il s’engagea au 1er bataillon de Normandie (élément du 1er régiment du 129 RI) qui lui valut la Croix du combattant 1939-1945 et la Croix des combattants volontaires de la Résistance.
Démobilisé en 1946, il travailla dans le monde de l'assurance vie dans la région de Brionne. Il s’installa en 1952 à Léry afin de travailler à Louviers. En 1958, il adhéra au PCF après avoir été longtemps sympathisant. En 1965, il commença sa vie d’élu à Léry en tant qu'adjoint au maire. Il démissionna en 1970 pour s'installer à Pont-de-l'Arche où son épouse était directrice de l'école des filles depuis 1947.
En 1977, il se présenta aux élections municipales de Pont-de-l’Arche et fédéra autour de son équipe PCF les socialistes de Fernand Attal, les radicaux de gauche de René Avril et diverses personnes non encartées comme Paulette Lecureux. Il fut élu face à la droite et devint ainsi le deuxième maire communiste de la ville après André Bénet (1945-1947).
1977-1983 : premier mandat
Ce premier mandat est caractérisé par une rupture en matière immobilière avec l'ancien maire Roland Levillain (DVD). Le nouveau maire lança une réflexion globale sur l'utilisation des terrains (avec l'élaboration d'un Plan d'occupation des sols (POS) (1980-1985). Il lança le projet de construction d'une résidence HLM afin de contrecarrer la baisse de population et de garantir une certaine mixité sociale. Roger Leroux et son équipe reprochaient à Roland Levillain sa position ambigüe de maire et, dans le privé, de promoteur immobilier (Groupe maisons individuelles) intéressé par les terrains de La Petite-Nation, aujoud'hui appelée La Pommeraie (Le Trait d'union n° 11, juillet 1979). Il fit mettre fin à un projet de Roland Levillain.
Ce mandat vit naitre de nombreux équipements publics : la salle de tennis de table (1977), le Mil-club (1979), le vestiaire du terrain de tennis (1980), la couverture d'un court de tennis (1980), les sanitaires au cimetière (1980), l'agandissement de l'école maternelle : trois classes, une salle polyvalente et un restaurant (1982), l'achat des locaux du Centre de loisirs (1980) et sa réhabilitation avec création de piscine... C'est en 1983 que le Conseil municipal demanda aux autorités publiques l'étude d'un contournement de la ville dans un axe Est-ouest mais aussi Nord-sud avec un nouveau pont au niveau du Manoir-sur-Seine.
Du côté de la démocratie locale, ce mandat fut riche en création d'instances participatives :
- l'Association pour les loisirs éducatifs de Pont-de-l'Arche (ALEPA) en 1979 (gérant le Centre de loisirs) ;
- création de l'Office municipal des sports (OMS) en 1979 présidé par Jean-Jacques Lisowski ;
- création du Groupe municipal d'actions culturelles (1981) ;
A noter aussi la naissance des garderies scolaires (1977) et de l'école de danse (octobre 1979). Celle-ci a évolué dans les locaux du Mil-clubs. Devenue intercommunale (1983), elle est l'ancêtre de l'école Erik-Satie (musique, danse et théâtre).
Ce mandat se traduisit par une hausse des impôts consécutive à l'augmentation des services publics.
1983-1989 : second mandat
Roger Leroux fut réélu aux élections municipales de 1983 face à une liste divers droite de Jackie Lesoive et face à une liste socialiste de Fernand Attal, étrangement ralliée à la droite au second tour et radiée, de fait, du parti socialiste.
Le second mandat de Roger Leroux vit l'émergence des résidences HLM lancées durant le premier mandat : Louis-Aragon (1984), Pierre-Mendès-France (première tranche : 1984, deuxième tranche : 1987). Cette deuxième tranche nécessita l'adoption de nouveaux noms de voies en 1988 : Pierre-Semard, Pierre-Brossolette et Jean-Moulin.
Du côté des équipements publics, la caserne des pompiers fut bâtie (1985) avant que le corps ne fût érigé en Centre de secours (1987), la salle des fêtes fut rénovée (1987), avec le syndicat intercommunal le gymnase du collège fut livré (1986), les terrains de sports furent transférés au chemin de la Procession (1987), la Maison des associations fut créée (1987) dans un local de la rue Roger-Bonnet (acquis en 1988).
C'est aussi durant le mandat de Roger Leroux que de nombreux logements accessibles à la propriété furent créées. Tout d'abord, fut livré le Village Sainte-Anne (1984) avec les rues Jean-Mermoz, Louis-Blériot et Antoine-de-Saint-Exupéry. Puis, fut livrée la résidence Jules-Massenet (1987) avec les rues Georges-Bizet, Hector-Berlioz, Charles-Gounod. Enfin, furent livrés les premiers lots de La Pommeraie à partir de 1986 et, en 1987, le baptême de rues plus ou moins en cours de construction : Antoine-Laurent-de-Lavoisier, Louise-Michel, Louis-Pasteur, Maurice-Ravel, Paul-Langevin, Pierre-et-Marie-Curie.
Ce second mandat de Roger Leroux connut une légère baisse de la fiscalité.
Roger Leroux, au centre et au fond (regardant vers sa droite), parmi les Archépontaines honorées lors de la fête des mères de 1979 sur le degré de l'hôtel de Ville (Archives municipales).
Aux élections municpales de 1989, Roger Leroux fut battu par Paulette Lecureux, son ancienne adjointe, très investie, qui se présenta sous l'étiquette socialiste. Autour d'elles figuraient de nombreux élus en désaccord sur la gestion de Roger Leroux durant son second mandat.
La résidence Roger-Leroux
Le nom de Roger Leroux fut proposé par Hervé Castel en 2006 pour nommer une rue de la résidence du Chêne-Jaunet en 2006. Son idée fut rejetée car le Conseil municipal ne voulait pas de noms de personnes politiques. Cette idée ressortit néanmoins pour la dernière tranche de la résidence Pierre-Mendès-France inaugurée par le maire, Richard Jacquet en 2008. Programmée par Roger Leroux, cette dernière tranche de la résidence Pierre-Mendès-France prit beaucoup de retard et ce n'est que justice si elle porte son nom.
Sources
Le Trait d'union, bulletin d'informations municpales
Registres des délibérations du Conseil municipal
A lire aussi...
Armand Launay
Pont-de-l'Arche ma ville