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1 mars 2013 5 01 /03 /mars /2013 19:09

Né le 22 juillet 1878 et décédé le 3 septembre 1964, Alix Duchemin était lieutenant des sapeurs-pompiers de Pont-de-l’Arche. Très investi dans la vie publique, il fut adhérent de la Ligue des droits de l'Homme, président honoraire de l'association des sapeurs-pompiers et président de l'Association des anciens combattants de Pont-de-l'Arche-Les Damps (UNC). En 1956, il reçut la Croix du mérite du combattant.

 

Alix-Duchemin.JPG

Pierre Mendès France au côté d'Alix Duchemin sortant du bailliage (ancienne mairie). 


Militant puis élu radical-socialiste

Alix Duchemin était adhérent au cercle Edouard-Herriot rassemblant les radicaux-socialistes de Pont-de-l’Arche. Au décès du maire radical Maurice Delamare, il fut élu au conseil municipal en aout 1930 avec une partie de la liste radicale. Cependant, le Conseil municipal était très fragile, le maire de droite, Patrice Girard, n’étant élu qu’avec 7 voix sur 16 conseillers municipaux... Les élus de gauche démissionnèrent, quelques temps avant que le maire ne le fasse aussi. Mais les radicaux perdirent les nouvelles élections, en novembre, qui réussirent à Raoul Sergent, bras droit de Charles Morel.

Alix Duchemin participa à la victoire de Pierre Mendès France aux législatives de 1932. Il compta même parmi les amis de ce leader radical local et bientôt national.

 

Maire de Pont-de-l’Arche (1954-1959)

Ce sont les élections de 1954 qui firent d’Alix Duchemin le premier magistrat de la ville. Les résultats furent très serrés aux deux tours entre la liste de droite de Charles Morel et la liste radicale-socialiste (350 et 346 voix). La liste PCF s’était maintenue (267 voix). La droite eut 7 conseillers. Les radicaux en eurent 7. Le PCF en eut 3. Lors de la désignation du maire par les conseillers, Alix Duchemin et Charles Morel obtinrent chacun 7 voix à trois reprises et c’est Alix Duchemin qui fut déclaré maire au bénéfice de l’âge. Les élus PCF auraient pu voter en sa faveur mais ne le firent pas.

Son mandat est caractérisé par des travaux sur la toiture de l'église ainsi qu’une restauration de l’orgue. Il mena à bien la construction de la salle des fêtes (1954) nécessaire en raison de la démolition de l’ancienne salle des fêtes gênant l’accès au nouveau pont, inauguré durant son mandat (1955). Il fit construire l’école maternelle (1957) et bâtir deux salles de classe au groupe scolaire Maxime-Marchand (1957). En matière de logements publics, il fit ériger les logements d'urgence de l'Anneau des Rosiers (1955) et les HLM des Lupins 1, c'est-à-dire l'immeuble jouxtant la rue Général-de-Gaulle (1958).

C'est Roland Levillain, son adjoint, qui lui succéda aux élections de 1959 où il ne se représenta pas. 

 

Sources

L’Industriel de Louviers

La Dépêche de Louviers

Délibérations du Conseil municipal

Avec nos remerciements à François Fermanel 

 

 

A lire aussi... 

Les maires de Pont-de-l'Arche

 

Armand Launay

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28 février 2013 4 28 /02 /février /2013 22:03

Article publié dans Pont-de-l'Arche magazine n° 10 (hiver 2010) avec nos remerciements à Jean-Jacques Morel. 

 

Charles Morel est né à Pont-de-l'Arche le 15 mai 1882 et décédé à son domicile de la Vènerie (rue Charles-Cacheleux) le 15 novembre 1967 à 85 ans. Il repose aux côtés de son épouse et de ses fils dans le caveau familial au cimetière communal.

Fils d'Edouard Désiré Gustave Morel (1848-1896) et de Marie Désirée Lefebvre, il devint orphelin à 14 ans. Il quitta alors Pont-de-l’Arche pour faire un tour de France au cours duquel il apprit le travail de la chaussure de A à Z : ouvrier, contremaitre puis chef de fabrication à Bordeaux puis Paris. Il revint au pays et épousa Léontine Orélie Julienne le 5 novembre 1906 à Saint-Pierre-lès-Elbeuf. De cette union, il eut deux fils : Jacques (1909-1970) et Raymond (1915-2003). 

 

Charles-Morel.JPG

 

L'industriel

Le 15 mai 1911, Charles Morel créa sa première usine (41, rue de Caudebec) à Elbeuf. Il fut activement secondé par son épouse et l’entreprise sut se positionner sur le marché. En 1922, il monta l'usine d'Igoville, (rue de l'Andelle, près de Super U) puis, en 1929, l'usine de Pont-de-l'Arche (rue Charles-Cacheleux, remplacée par la résidence Les Marquises). Il devint l'un des principaux employeurs de la région.

Son fils Jacques dirigea l'usine d'Igoville spécialisée dans la fabrication de chaussures pour homme et son fils, Raymond, dirigea l'usine de Pont-de-l'Arche spécialisée dans la fabrication de chaussures pour dames. En 1964, ces deux usines réunirent leurs activités sur le site de Pont-de-l'Arche qui fut alors agrandi. Cependant, cette usine fut confrontée à la hausse de ses couts de production en 1968. Elle ferma ses portes à la fin de l’année.

A lire : Pont-de-l'Arche, cité de la chaussure. 

 

Le maire

Charles Morel était un homme de contact. Fort de son relationnel et de son expérience, il s'investit pleinement dans la vie de la commune. Il exerça plusieurs mandats de maire : de 1930 à 1935 et de 1935 à juillet 1936 où il démissionna, laissant le siège à son bras droit Raoul Sergent, par ailleurs Conseiller général. Charles Morel fut aussi maire du 30 octobre 1947 au 8 mai 1953. Puis il fut conseiller municipal du 14 mai 1953 au 20 mars 1959. Durant son premier mandat, il porta l’étiquette de l’Union républicaine démocratique (URD), formation de droite qui le mettait en lien direct avec Maurice Hervey, vice-président du Sénat et élu local. Son premier mandat fut marqué par le déblocage du projet de construction d’un groupe scolaire. Le groupe scolaire (actuellement Maxime-Marchand) fut inauguré le 25 novembre 1934 en présence du ministre de l'Education nationale, André Mallarmé qui remercia Charles Morel de son investissement personnel. En 1950, il ouvrit le dossier de création d'une nouvelle salle des fêtes en raison du percement de la déviation menant au nouveau pont

 

Un homme investi

Charles Morel fut fondateur de l'Union sportive d'Igoville et de la société des Trompes de chasse de Pont-de-l'Arche. Il présida aussi la fanfare municipale. Il entretint de bonnes relations avec Pierre Mendès France.

Il fut l'ami d'Olympe Hériot avec qui il pratiqua longtemps la chasse à courre. Grand bourgeois, Olympe Hériot avait fait bâtir en 1905 un ensemble d'édifices baptisé la Vènerie. Sur la route de Louviers, à l'orée du bois, il vint ainsi souvent à Pont-de-l’Arche pour pratiquer la chasse à courre. Lorsqu'il quitta la ville, il souhaita que la Vènerie soit reprise par son ami Charles Morel, qui accepta. Ce dernier y entretint une écurie de chevaux de courses ; des trotteurs qu'il emmenait lui-même et qu'il faisait courir sur les hippodromes normands. Il existait en forêt de Bord une piste spécialement aménagée où il entrainait ses chevaux. Cette ligne parallèle à la route de Cobourg s'appelle aujourd'hui l'allée des Cavaliers.

 

Charles-Morel-et-Olympe-Heriot.JPG

Charles Morel et Olympe Hériot devant l'église Sainte-Anne de Tostes.

 

Charles et Léontine Morel fêtèrent leurs noces d'or en l'église Notre-Dame-des-arts le 5 novembre 1956. Cette église bénéficia de l’attention de Léontine Morel qui demeure la marraine de la 3e cloche, baptisée Léontine, et fondue dans l’atelier Peeters à Villedieu-les-Poêles. Elle fut apportée à Pont-de-l’Arche par un camion de l'usine Morel et fut inaugurée le 4 avril 1943 en présence du maréchal Philippe Pétain.

Charles Morel fut nommé Chevalier de la Légion d'honneur et Officier de palmes académiques. 

 

Sources

Archives de la famille Morel

Registre des délibérations du Conseil municipal

 

 

A lire aussi... 

Les maires de Pont-de-l'Arche

 

Armand Launay

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28 février 2013 4 28 /02 /février /2013 15:40

DSC01633.JPG

 

Claude Boubet est né le 11 octobre 1926 à Rang-du-Fliers (Pas-de-Calais). Militant syndical, fut élu conseiller municipal en 1977 sur la liste de Roger Leroux, et réélu en 1989 sur la liste de Paulette Lecureux.

Durant son denier mandat, il fut adjoint à l’équipement, le cadre de vie et la sécurité et représenta la Ville dans divers syndicats intercommunaux.

Il fut aussi membre actif du Comité des fêtes depuis 1977 et membre du Comité d’action sociale de 1977 à 1983.

Délégué local des jardins ouvriers de France, on lui doit le premier fleurissement des berges de l’Eure, après la démolition de l'ancienne piscine communale, ainsi que la création du chemin qui porte son nom. La décision de donner son nom à ce nouveau chemin fut prise en conseil municipal le 9 novembre 1993 afin de rendre hommage à Claude Boubet, décédé le 8 octobre 1993.

On apprend qu'une grande foule assista à son hommage funèbre en l’église. Cette foule put entendre, notamment, le discours du maire, Paulette Lecureux, qui souligna les mérites de l’homme « guidé par la passion du service public » et la « volonté de cultiver la bonne entente entre tous les membres de notre groupe ».

 

DSC01632.JPG

 

A lire aussi... 

Le vitrail du halage ou Pont-de-l'Arche étape fluviale de Seine avant 1813

 

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27 février 2013 3 27 /02 /février /2013 17:17

DSCF6807.JPG

 

1958 : naissance à Pont-de-l’Arche de « Cours complémentaires » après le CM2 suite au travail de l’inspecteur d’académie, M. Brulfert. Il sollicita M. Dalle, professeur de français, pour donner des cours dans le groupe scolaire Maxime-Marchand. Les Cours complémentaires furent transformés, par un décret de 1959, en Collège d’enseignement général (CEG). Son directeur est Marceau Lavallée, par ailleurs conseiller municipal. 

1966 : Lors du Conseil municipal du 16 février, les élus ont écouté le maire, Roland Levillain, rapportant la lettre de l’Inspecteur d’académie portant sur le remplacement du Collège d’enseignement général (CEG) par le Collège d’enseignement secondaire (CES).

1966 : Lors du Conseil municipal extraordinaire du 20 avril, les élus acceptent la construction d’un CES, selon la demande du Préfet, « en construction industrialisée ». L’Etat est maitre d’ouvrage. La commune paiera sa part. Le terrain choisi est situé entre la rue Maurice-Delamare et le tout nouveau Lotissement de la forêt.

1967 : construction des bâtiments par la Ville de Pont-de-l'Arche dont le maire est Roland Levillain.

1969 : nationalisation des collèges.

1978 : création du Syndicat intercommunal du secteur scolaire du CES de Pont-de-l'Arche pour mieux concerter les communes quant à l'entretien des locaux. Il est présidé par Jean-Pierre Binay, adjoint au maire de Pont-de-l'Arche.  

1983 : le Syndicat intercommunal du collège permet la création du self du collège.  

1983 : La loi du 22 juillet transfère la gestion et la propriété des collèges aux Conseils généraux.  

1986 : inauguration du gymnase du collège suite à l'implication de Paulette Lecureux, présidente du Syndicat intercommunal du collège et adjointe au maire de Pont-de-l'Arche. 

1987 : le 10 octobre, le collège est officiellement nommé Hyacinthe Langlois en présence du maire Roger Leroux et la principale Chantal Leroy. L'idée de donner ce nom revient à Anita Patin et Simone Sauteur

 

Bulletin-municipal-inauguration-college-Langlois-1-.JPG

Le maire, Roger Leroux, et la principale, Chantal Leroy, lors de l'inauguration devant l'ancien bâtiment de l'administration. Le menhir couché est un clin d'oeil à Hyacinthe Langlois, dont la tombe, située dans le cimetière monumental de Rouen, est ornée d'un menhir.   

 

1995-1997 : le collège est rénové. Le bâtiment de l’administration, faisant front à la rue Kennedy, est rasé. Une aile est construite rassemblant les deux bâtiments de cours et l’administration est intégrée dans une extension. Un bâtiment d’accueil est créé.  

2012 : les terrains du collège sont officiellement cédés par la Ville de Pont-de-l’Arche au Département, réparant un oubli de longue date…

2020 : Le stade Jacques-Havet, face au collège, est démoli pour le compte de la Ville de Pont-de-l'Arche. Celle-ci va céder ce terrain au Département afin qu'il y construise le futur collège, bâti pour durer, à partir de 2021. Les locaux du collège actuel seront rasés et son espace cédé à la Ville de Pont-de-l'Arche qui projette d'y bâtir un quartier d'habitation.  

 

Sources

Le Trait d’union, bulletin d’informations municipales

Registres des délibérations du Conseil municipal

 

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26 février 2013 2 26 /02 /février /2013 22:57

GOHAREL ANDRE

MORT

AU CHAMP D’HONNEUR

 

Six mots démontrent une envie de mémoire au n° 12 de la rue Julien Blin. Six mots qui survivent peu à peu à la génération qui a connu André Goharel mais sans transmettre qui fut cet homme.

André Goharel

 

Fernand André Goharel est né le 20 juin 1919 à Pont-Audemer. Ouvrier en chaussures, domicilié au boulevard de la Marne, il devint résistant des Forces françaises de l’intérieur (FFI) sous le nom de code « Alifax ». Les archives des FFI précisent qu’il fut tué dans cette rue lors d'une mission de liaison entre le PC et un groupe en patrouille. C'était le 28 aout 1944.

Sa tombe se trouve dans le cimetière communal.

Andre-Goharel--tombe-.JPG

  

Sources

Archives départementales de l’Eure, fonds FFI 78.

 

 

Armand Launay

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26 février 2013 2 26 /02 /février /2013 22:21

Le 27 mai 1960, le Conseil municipal réuni sous la présidence de Roland Levillain lança une grande opération urbaine : la construction du « lotissement de la forêt ». Les élus votèrent l’acquisition des terrains situés entre la rue Charles-Cacheleux, la déviation de la route nationale 154, actuelle départementale 6015, et le stade JacquesHavet en cours de réalisation. Il s’agissait pour la Ville de les aménager avant leur revente à des sociétés immobilières chargées de commercialiser les lots. La Ville avait lancé, dans le même temps, un projet de construction de parc des sports : l’actuel stade Jacques-Havet.

       Vues aériennes (23)

Vue aérienne du Lotissement de la Forêt (carte postale des années 1960).

 

Le 14 juin 1962, les élus attribuèrent les lots à la SOCIM, la Société civile immobilière Pont-de-l’Arche La Rivière (imprimerie Jeanbin) et la Société anonyme coopérative Pont-de-l’Arche La Forêt.

Le 19 juin 1963, le conseiller municipal Lucien Siva, par ailleurs directeur de l’école publique, rapporta aux élus les noms des rues sur lesquels il a été missionné. Ainsi furent baptisées l’impasse des Avettes (abeille en ancien français), l’impasse des Chanterelles, la rue des Griottes (variété de cerises), l’impasse des Grives, la rue des Pervenches, la rue des Sapins et la rue de la Folie Vallée, rebaptisée plus tard rue Président-Kennedy. C’est du moins ce qu’on peut lire dans une délibération du 15 octobre 1969. Auparavant, cette voie était appelée « ancien chemin de la Folie Vallée » du nom de la riche demeure située près du rondpoint des écoles.

Le lotissement de la Forêt est un nom aujourd’hui peu usité. Il offre le plus ancien témoignage archépontain de zone pavillonnaire durable très consommatrice en terrain avec une maison au centre de chaque parcelle. Ce lotissement témoigne des années 1960 où une certaine prospérité a permis de construire des logements neufs, tout confort, soucieux de l’hygiène la plus parfaite et avec, fait nouveau, un garage pour les voitures personnelles. Il a auguré la valse des constructions de zones pavillonnaires sur tous les espaces libres au sud de Pont-de-l’Arche. 

 

      P1090281.JPG

L’immeuble des Pervenches a été construit en 1962 pour loger certains salariés de l’entreprise Jeanbin. Sise dans la rue Jean-Prieur, dans l’ancienne usine de Paul Nion, cette entreprise était spécialisée dans l’impression d’étiquettes.     

 

 

P1040846

Le blason de la Ville sur les plaques de rues bleues est l’indicatif des années 1960 à Pont-de-l’Arche.

 

 

P1090748

Une trace d’immigration (?) bretonne sur façade de  la rue des Pervenches  « Beg er lan », du nom d’un cap près de Quiberon. Maison ayat appartenu à Pierre Kerrand, secrétaire gérénal de la mairie durant le mandat de Roland Levillain.
 

 

A lire aussi...

La rue Maurice-Hervey

 

Armand Launay

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24 février 2013 7 24 /02 /février /2013 16:31

Anciennement appelée « place du Faubourg des Champs », c'est en 1937 que cette place archépontaine, bousculée par l'automobile, prit le nom d'Aristide Briand.

 

Avec nos remerciements à Jacqueline Nalet pour le plan de 1773

 

Pourquoi y a-t-il autant d'espace en ce lieu ? 

Ci-dessous, sur le haut d'un détail du plan au 1/150e daté de 1773, on voit l'arc de cercle des remparts sud de Pont-de-l'Arche. Une avancée de ces remparts protège l'entrée de la ville où se trouve un "petit pont" donnant sur deux premières maisons et l'ancien calvaire. Ce document est conservé aux Archives nationales sous le nom de "Plan des fossés et glassis de Pontdelarche...". Il constitue une annexe de l'arrêt du Conseil du 16 juillet 1773 portant sur une contestation d'abattage d'arbres par le "sieur Durufley". Cette avancée des remparts explique la largeur de la place des Champs depuis le pied des remparts au sud de la rue Sainte-Marie jusqu'aux maisons des faubourg représentées sur le plan. 

Les délibérations du Conseil municipal d'Ancien Régime attestent que l'autorisation de combler le "pont dormant de la place des champs" fut accordée en 1747. Ces mêmes archives montrent que la place des champs fut aplanie en 1779 suite à l'autorisation de l'intendant Louis Thiroux de Crosne. C'est en ce temps que les boulevards de la ville furent créés et le fort de Limaie démoli avec maintes parties des remparts

Le plan cadastral de 1834 montre encore le pont à bascule au milieu de ce qui deviendra la place Aristide-Briand.   

La place dût prendre son nom du faubourg des champs, c'est-à-dire le petit quartier de maisons à pans de bois situées au début de la rue Maurice-Delamare, autour de l'actuelle place Aristide-Briand, au début de la rue Charles-Cacheleux et au début de la rue Général-de-Gaulle. La référence aux champs n'aurait pas suffit à caractériser l'endroit car la porte Saint-Jean (vers Bonport) donnait elle aussi sur des champs... mais pas sur un faubourg. 

Sur cette faible reproduction d'un plan au 1/150e datant de 1773, on voit l'arc de cercle des remparts sud de la ville. Une avancée de ces remparts protège l'entrée de Pont-de-l'Arche où se trouve un "petit pont" donnant sur deux premières maisons et l'ancien calvaire (Archives nationales, "Plan des fossés et glassis de Pontdelarche...", annexe de l'arrêt du Conseil du 16 juillet 1773).

Sur cette faible reproduction d'un plan au 1/150e datant de 1773, on voit l'arc de cercle des remparts sud de la ville. Une avancée de ces remparts protège l'entrée de Pont-de-l'Arche où se trouve un "petit pont" donnant sur deux premières maisons et l'ancien calvaire (Archives nationales, "Plan des fossés et glassis de Pontdelarche...", annexe de l'arrêt du Conseil du 16 juillet 1773).

Le plan cadastral de 1834 montre encore le pont d'entrée des remparts de la ville. Le reste des fortifications a été rasé et laisse un espace important : la future place Aristide-Briand (Archives départementales de l'Eure).

Le plan cadastral de 1834 montre encore le pont d'entrée des remparts de la ville. Le reste des fortifications a été rasé et laisse un espace important : la future place Aristide-Briand (Archives départementales de l'Eure).

Un espace public

La place qui nous intéresse était bien vaste. Elle accueillit des foires ponctuelles et quelques sessions de la fête Sainte-Anne. Elle accueillit aussi des exercices militaires puisqu'elle fut appelée, un temps, place du champ de Mars. 

Telle qu'elle nous apparait sur les photographies du début du XXe siècle, elle est bien vide. On y voit quelques voitures à cheval, de premières automobiles... et donc un garage en haut de la rue Président-Roosevelt, des hôtels-restaurants (Le Grand Saint-Eloi et l'Hôtel du midi), des boutiques... 

La place Aristide-Briand au début du XXe siècle, un espace bien vide propice aux voyageurs et aux foires locales. La place Aristide-Briand au début du XXe siècle, un espace bien vide propice aux voyageurs et aux foires locales.
La place Aristide-Briand au début du XXe siècle, un espace bien vide propice aux voyageurs et aux foires locales. La place Aristide-Briand au début du XXe siècle, un espace bien vide propice aux voyageurs et aux foires locales. La place Aristide-Briand au début du XXe siècle, un espace bien vide propice aux voyageurs et aux foires locales.

La place Aristide-Briand au début du XXe siècle, un espace bien vide propice aux voyageurs et aux foires locales.

1937 : la place se nomme Aristide-Briand

C'est à Emile Chary, élu radical-socialiste membre de l’opposition à Raoul Sergent, que nous devons l'idée d'attribuer le nom d’Aristide Briand à l’une des principales places de ville. Lors du Conseil municipal du 4 mars 1937, Émile Chary, directeur de la salle de cinéma et de théâtre, voulait honorer un homme estimé chez les républicains radicaux.

Les élus de Pont-de-l’Arche ont fait montre de sympathie envers celui qui passait pour être le sauveur de paix. Déjà, lors d’une délibération du Conseil municipal du 19 janvier 1933 les élus se virent remercier par leurs homologues d’Houlbec-Cocherel pour les 200 francs accordés pour le monument en la mémoire d’Aristide Briand. Ce monument, toujours visible, rappelle l’attachement de l’homme politique à ce carré de Normandie où il aimait à se retirer.

Pour mémoire, Aristide Briand, homme politique, est resté dans la mémoire collective pour son œuvre en faveur de la paix. Il reçut le prix Nobel de la paix de 1926, partagé avec G. Stresemann. Grâce à son activité au sein de la Société des Nations, le célèbre pacte Briand-Kellog proclamant la renonciation générale à la guerre fut signé en aout 1928 par 60 nations.

 

Vers 1960, l'automobile chamboule la place

La circulation automobile a commencé à affecter le fonctionnement de la société après la Seconde guerre mondiale ou, fil des ans, chaque foyer se dota d'un véhicule. La société en fut affectée et sa voirie aussi. La place Aristide-Briand fut goudronnée au sortir de la guerre. Il faut attendre Roland Levillain pour qu'un rondpoint soit créé en 1959 au centre de la place Aristide-Briand. Il fut bientôt entouré d'aménagements secondaires un peu discordants oubliant les piétons et créant de drôles de priorités à droite au coeur du rondpoint. 

Notre place avant sa réhabilitation (clichés Armand Launay, 2011 et 2012).
Notre place avant sa réhabilitation (clichés Armand Launay, 2011 et 2012).
Notre place avant sa réhabilitation (clichés Armand Launay, 2011 et 2012).

Notre place avant sa réhabilitation (clichés Armand Launay, 2011 et 2012).

La place Aristide-Briand après sa réhabilitation (clichés Armand Launay, mars 2014).
La place Aristide-Briand après sa réhabilitation (clichés Armand Launay, mars 2014).La place Aristide-Briand après sa réhabilitation (clichés Armand Launay, mars 2014).

La place Aristide-Briand après sa réhabilitation (clichés Armand Launay, mars 2014).

2013-2014 : place aux piétons !

Afin de redonner aux piétons toute leur place, afin de limiter l'omniprésence des véhicules, le maire Richard Jacquet, par le biais de la Communauté d'agglomération Seine Eure, fait réhabiliter la place Aristide-Briand en supprimant notamment son rondpoint. Cette place centrale semble appelée à prolonger le centre-ville du point de vue urbain mais aussi du point de vue des services publics puisque la Ville de Pont-de-l'Arche, qui est devenue propriétaire des locaux du garage Renault, envisage d'y implanter son centre culturel-médiathèque.

Armand Launay

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23 février 2013 6 23 /02 /février /2013 22:50

Donner un nom de personne à une rue démontre l’envie de disputer à l’oubli les mérites d’un individu estimé. Mais la mémoire doit s’entretenir car le nom de « rue Blin », par exemple, n’évoque plus dans les esprits qui fut Julien Blin, ancien maire et bienfaiteur de Pont-de-l’Arche.

 

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La rue Julien-Blin en 2012 (photo Armand Launay)

 

Julien Robert Alexandre Blin naquit le 1er octobre 1738 et mourut le 29 novembre 1826. Nous n’avons pas trouvé de lien généalogique avec la famille Blin d’Elbeuf. Il était ingénieur des ponts et chaussées, Pont-de-l’Arche étant un point stratégique sur la Seine.

 

Nommé maire en période de crise

Avec le retour de la monarchie, l’Etat, par le biais de la Préfecture de l’Eure, nomma Julien Blin à la fonction de premier magistrat de Pont-de-l’Arche, ce qu’il assuma jusqu’à sa mort. Son mandat est caractérisé par un assainissement des comptes de la ville. Déficitaires en 1815, les comptes étaient excédentaires en 1826 notamment grâce aux réclamations systématiques de sommes indument payées par la Ville à la Préfecture ou, tout simplement, dues par la Préfecture.

 

Un bienfaiteur durant son mandat

Julien Blin fit don de nombreux biens immobiliers (et les rentes sur ces biens) qui donnèrent à la ville quelques moyens d’action dans une période noire. En effet, après les guerres, la perte des tribunaux royaux en 1790, la fin du montage des bateaux en 1813… et avant l’arrivée de l’industrie du chausson, Pont-de-l’Arche était très pauvre. Il semble que Julien Blin ait acquis ses biens en les achetant à des particuliers s’étant enrichis durant la Révolution. En effet, ses propriétés sont souvent d’anciens biens religieux réquisitionnées par l’Etat à la Révolution avant d’être revendus comme biens nationaux.

Lorsqu’il fit démolir partiellement les remparts de sa propriété (très certainement l’actuel presbytère), il finança aussi l’abaissement des remparts derrière l’église, une bonne chose en ce temps. Le Conseil municipal lui fit part de ses remerciements.

Le 2 mai 1816. Julien Blin donna les bases de la première école de la ville. En 1818, il fit construire de nouveaux locaux au-dessus de la salle d’Armes afin de servir de logements pour l’instituteur et les deux sœurs enseignant aux filles.

Lors du conseil municipal du 5 février 1822, il fit don à la commune de trois maisons, dont l’actuel presbytère, contre la promesse du Conseil de payer le logement du vicaire, en plus de son traitement annuel, mais aussi de célébrer une messe basse mensuelle en son honneur. Le curé devait aussi être logé dans cette demeure.

 

Bienfaiteur à l’origine de l’hôpital local

Le 25 aout 1827, le Conseil municipal rapporta les termes du don testamentaire de Julien Blin. Sans descendance, il donna à la commune des biens immobiliers estimés à 236 450 francs (les recettes de la ville étant de 6 000 francs cette année-là). Ces biens comprenaient l’ancien couvent des pénitents à condition qu’il serve d’hôpital destiné à l’accueil des « indigents malades et inférieurs », de la ville et de bonne moralité.

Julien Blin offrit aussi quatre maisons rue de la Municipalité, où il mourut, et qui porte aujourd’hui son nom ; trois petites maisons rue de Crosne et place de l’église ; diverses terres cultivables aux Damps, Léry, la Haye-Malherbe. Ces dernières terres devant fournir de quoi financer en partie le Bureau de bienfaisance de la commune, en charge du fonctionnement de l’hôpital.

Les élus écrivirent que ce « legs fait honneur aux sentiments généreux de M. Blin pour la ville où il a voulu finir ses jours [et] sera un très grand secours pour cette même ville, à raison de la quantité d’indigents malades et infirmes qui s’y trouvent, et du peu de ressources qu’elle possède pour y subvenir. »

 

DSCF3408.JPG

Une des parties anciennes de l'EHPAD (ex-hôpital local)

fondé grâce aux dons de Julien Blin (photo Armand Launay, 2010). 

 

L’hommage de la Ville

En 1830, les élus votèrent l’érection d’une « pierre tumulaire » sur la tombe de Julien Blin, dans le cimetière communal. En 1865, sous la présidence de Jean-Baptiste Delaporte, les élus décidèrent de donner le nom de « Blin » à la rue de la Municipalité, ancienne rue de la Geôle, ancienne rue Royale). Il entérina en fait l’usage populaire qui nommait la rue du nom du notable qu’était Julien Blin. Dans sa délibération, ce même Conseil ne retint de cet homme que son legs testamentaire, passant sous silence – ou ignorant – l’ensemble des ses actes et surtout son attention pour la Ville. La mémoire doit s’entretenir.

 

Monument Blin 1

La stèle érigée par la Ville dans le cimetière communal en 1830

en hommage à Julien Blin (photo Armand Launay, 2012)

 

Sources

Délibérations du Conseil municipal

 

 

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Les maires de Pont-de-l'Arche

 

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22 février 2013 5 22 /02 /février /2013 22:12

Roger Leroux est né le 24 février 1922 à Saint-Victor-d’Epine (Lieuvin) et décédé à Pont-de-l'Arche le 12 aout 1996.

Après l’obtention du Certificat d'études, il devint commis d'épicier à Bernay. A 20 ans il entra dans la clandestinité pour échapper au STO. Il rejoignit le marquis Surcouf créé par Robert Leblanc. A la Libération, il s’engagea au 1er bataillon de Normandie (élément du 1er régiment du 129 RI) qui lui valut la Croix du combattant 1939-1945 et la Croix des combattants volontaires de la Résistance.

Démobilisé en 1946, il travailla dans le monde de l'assurance vie dans la région de Brionne. Il s’installa en 1952 à Léry afin de travailler à Louviers. En 1958, il adhéra au PCF après avoir été longtemps sympathisant. En 1965, il commença sa vie d’élu à Léry en tant qu'adjoint au maire. Il démissionna en 1970 pour s'installer à Pont-de-l'Arche où son épouse était directrice de l'école des filles depuis 1947.

En 1977, il se présenta aux élections municipales de Pont-de-l’Arche et fédéra autour de son équipe PCF les socialistes de Fernand Attal, les radicaux de gauche de René Avril et diverses personnes non encartées comme Paulette Lecureux. Il fut élu face à la droite et devint ainsi le deuxième maire communiste de la ville après André Bénet (1945-1947).

 

1977-1983 : premier mandat

Ce premier mandat est caractérisé par une rupture en matière immobilière avec l'ancien maire Roland Levillain (DVD). Le nouveau maire lança une réflexion globale sur l'utilisation des terrains (avec l'élaboration d'un Plan d'occupation des sols (POS) (1980-1985). Il lança le projet de construction d'une résidence HLM afin de contrecarrer la baisse de population et de garantir une certaine mixité sociale. Roger Leroux et son équipe reprochaient à Roland Levillain sa position ambigüe de maire et, dans le privé, de promoteur immobilier (Groupe maisons individuelles) intéressé par les terrains de La Petite-Nation, aujoud'hui appelée La Pommeraie (Le Trait d'union n° 11, juillet 1979). Il fit mettre fin à un projet de Roland Levillain. 

Ce mandat vit naitre de nombreux équipements publics : la salle de tennis de table (1977), le Mil-club (1979), le vestiaire du terrain de tennis (1980), la couverture d'un court de tennis (1980), les sanitaires au cimetière (1980), l'agandissement de l'école maternelle : trois classes, une salle polyvalente et un restaurant (1982), l'achat des locaux du Centre de loisirs (1980) et sa réhabilitation avec création de piscine... C'est en 1983 que le Conseil municipal demanda aux autorités publiques l'étude d'un contournement de la ville dans un axe Est-ouest mais aussi Nord-sud avec un nouveau pont au niveau du Manoir-sur-Seine.

Du côté de la démocratie locale, ce mandat fut riche en création d'instances participatives :

- l'Association pour les loisirs éducatifs de Pont-de-l'Arche (ALEPA) en 1979 (gérant le Centre de loisirs) ;

- création de l'Office municipal des sports (OMS) en 1979 présidé par Jean-Jacques Lisowski ;

- création du Groupe municipal d'actions culturelles (1981) ;

A noter aussi la naissance des garderies scolaires (1977) et de l'école de danse (octobre 1979). Celle-ci a évolué dans les locaux du Mil-clubs. Devenue intercommunale (1983), elle est l'ancêtre de l'école Erik-Satie (musique, danse et théâtre). 

Ce mandat se traduisit par une hausse des impôts consécutive à l'augmentation des services publics. 

 

1983-1989 : second mandat

Roger Leroux fut réélu aux élections municipales de 1983 face à une liste divers droite de Jackie Lesoive et face à une liste socialiste de Fernand Attal, étrangement ralliée à la droite au second tour et radiée, de fait, du parti socialiste.

Le second mandat de Roger Leroux vit l'émergence des résidences HLM lancées durant le premier mandat : Louis-Aragon (1984), Pierre-Mendès-France (première tranche : 1984, deuxième tranche : 1987). Cette deuxième tranche nécessita l'adoption de nouveaux noms de voies en 1988 : Pierre-Semard, Pierre-Brossolette et Jean-Moulin.

Du côté des équipements publics, la caserne des pompiers fut bâtie (1985) avant que le corps ne fût érigé en Centre de secours (1987), la salle des fêtes fut rénovée (1987), avec le syndicat intercommunal le gymnase du collège fut livré (1986), les terrains de sports furent transférés au chemin de la Procession (1987), la Maison des associations fut créée (1987) dans un local de la rue Roger-Bonnet (acquis en 1988).

C'est aussi durant le mandat de Roger Leroux que de nombreux logements accessibles à la propriété furent créées. Tout d'abord, fut livré le Village Sainte-Anne (1984) avec les rues Jean-Mermoz, Louis-Blériot et Antoine-de-Saint-Exupéry. Puis, fut livrée la résidence Jules-Massenet (1987) avec les rues Georges-Bizet, Hector-Berlioz, Charles-Gounod. Enfin, furent livrés les premiers lots de La Pommeraie à partir de 1986 et, en 1987, le baptême de rues plus ou moins en cours de construction : Antoine-Laurent-de-Lavoisier, Louise-Michel, Louis-Pasteur, Maurice-Ravel, Paul-Langevin, Pierre-et-Marie-Curie. 

Ce second mandat de Roger Leroux connut une légère baisse de la fiscalité.  

 Fete-des-meres-1979.jpg

Roger Leroux, au centre et au fond (regardant vers sa droite), parmi les Archépontaines honorées lors de la fête des mères de 1979 sur le degré de l'hôtel de Ville (Archives municipales). 

 

Aux élections municpales de 1989, Roger Leroux fut battu par Paulette Lecureux, son ancienne adjointe, très investie, qui se présenta sous l'étiquette socialiste. Autour d'elles figuraient de nombreux élus en désaccord sur la gestion de Roger Leroux durant son second mandat.       

 

La résidence Roger-Leroux

Le nom de Roger Leroux fut proposé par Hervé Castel en 2006 pour nommer une rue de la résidence du Chêne-Jaunet en 2006. Son idée fut rejetée car le Conseil municipal ne voulait pas de noms de personnes politiques. Cette idée ressortit néanmoins pour la dernière tranche de la résidence Pierre-Mendès-France inaugurée par le maire, Richard Jacquet en 2008. Programmée par Roger Leroux, cette dernière tranche de la résidence Pierre-Mendès-France prit beaucoup de retard et ce n'est que justice si elle porte son nom.

 

 

Sources

Le Trait d'union, bulletin d'informations municpales

Registres des délibérations du Conseil municipal

 

 

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21 février 2013 4 21 /02 /février /2013 22:51

Nommée rue de « l’Abreuvoir » jusqu’au début du XXe siècle, Albert Lepage a écrit en 1898 que ce nom était une déformation du nom du couvent « Saint-Antoine » qui exista de 1635 à 1738 (1).

L'auteur a écrit que les sœurs ne pouvaient porter de toile d’où le nom d’abbaye sans toile.

Cependant, une charte de 1284 reproduite par Léopold Delisle (2) nomme cette ruelle la Basse sentele, c’est-à-dire la « petite sente du bas ». C’est un peu comme la Petite-chaussée, ruelle sœur, mais avec une précision sur l’altitude. Ces deux ruelles répondaient au besoin d’accéder aux berges de la Seine (eau, rinçage, pêche…) par le biais de portes car le bas de la rue principale de la ville (Alphonse Samain, de nos jours) était uniquement occupé par… le pont ! Ces poternes sont visibles, de part et d’autre du pont, dans les gravures anciennes représentant la ville.

Mais, quel est le lien entre Basse sentele et Abbaye-sans-toile ? La langue normande parlée il y a un siècle encore. Les Archépontains parlaient de rue d'la basse sontèle. Or, un Francophone – qui savait que le son français [oi] donne [ei] en Normand – a écrit ce nom en prenant le son [tèle] pour l’équivalent français de toile…  

 

P1170293.JPG

La rue Abbaye-sans-toile depuis le foyer de jeunes travailleurs (2010). 

 

 

(1) Lepage Albert, « Essai historique sur le prieuré de Saint-Antoine du Pont-de-l’Arche vulgairement désigné sous le nom d’Abbaye sans toile », in Bulletins de la Société d’études diverses de l’arrondissement de Louviers, t. V, année 1898, 439 pages, voir les pages 25-28 (ch. 1er), t. IX, année 1905, 76 p., voir les pages 48-67 (ch. 2-6e).

(2) Delisle Léopold (publié par), "Cartulaire normand de Philippe Auguste, Louis VIII, Saint-Louis et Philippe le Hardi", Mémoire de la société des Antiquaires de Normandie, 2e série, 6e volume, XVIe volume de la collection, Paris, 1852, 390 pages. Page 269 : charte n° 1038 (novembre 1284) : « … in parrochia Pontis Archie, ex dono decani Lexoviensis, una domus sita juxta cimiterium Pontis Archie ; item, ex venditione sororum Nicholai de Sahurs, super quamdam pecia terre sita in vicecomitatu Pontis Archie, in loco qui dicitur la Basse Sentele, quindecim solidi annui redditus ; item, ex dono magistri Roberti Lathomi de Pontis Archie una carreria ad lapides capiendum, sita juxta peciam terre venditam per sorores predicit Nicholai de Sahurs ; item, in vicecomitatu Pontis Archie, in feodo Almaurici Recuchon, una acra terre ; item, ex venditione Guilhelmi Flote, apud Lereium, novem solidi redditus ; item, ex dono Thomas de Valle, apud Pontis Archie, quator solidi redditus… ex dono Lucie de Lymeio juxta Pontis Archie, duo solidi redditus… »

 

Armand Launay

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  • : Pont de l'Arche et sa région histoire, patrimoine et tourisme
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Mes activités

Armand Launay. Né à Pont-de-l'Arche en 1980, j'ai étudié l'histoire et la sociologie à l'université du Havre (Licence) avant d'obtenir un DUT information-communication qui m'a permis de devenir agent des bibliothèques. J'ai acquis, depuis, un Master des Métiers de l'éducation et de la formation, mention Lettres modernes. Depuis 2002, je mets en valeur le patrimoine et l'histoire de Pont-de-l'Arche à travers :

- des visites commentées de la ville depuis 2004 ;

- des publications, dont fait partie ce blog :

Bibliographie

- 20 numéros de La Fouine magazine (2003-2007) et des articles dans la presse régionale normande : "Conviviale et médiévale, Pont-de-l'Arche vous accueille", Patrimoine normand n° 75 ; "Pont-de-l'Arche, berceau de l'infanterie française ?", Patrimoine normand n° 76 ; "Bonport : l'ancienne abbaye dévoile son histoire", Patrimoine normand n° 79 ; "Chaussures Marco : deux siècles de savoir-plaire normand !", Pays de Normandie n° 75.

- L'Histoire des Damps et des prémices de Pont-de-l'Arche (éditions Charles-Corlet, 2007, 240 pages) ;

- Pont-de-l'Arche (éditions Alan-Sutton, collection "Mémoire en images", 2008, 117 pages) ;

- De 2008 à 2014, j'ai été conseiller municipal délégué à la communication et rédacteur en chef de "Pont-de-l'Arche magazine" ;

- Pont-de-l'Arche, cité de la chaussure : étude sur un patrimoine industriel normand depuis le XVIIIe siècle (mairie de Pont-de-l'Arche, 2009, 52 pages) ;

- Pont-de-l'Arche, un joyau médiéval au cœur de la Normandie : guide touristique et patrimonial (mairie de Pont-de-l'Arche, 2010, 40 pages) ;

- Pont-de-l'Arche 1911 I 2011 : l'évolution urbaine en 62 photographies (mairie de Pont-de-l'Arche, 2010, 32 pages) ;

- Mieux connaitre Pont-de-l'Arche à travers 150 noms de rues et de lieux ! (Autoédité, 2019, 64 pages) ; 

- Déconfiner le regard sur Pont-de-l'Arche et ses alentours (Autoédité avec Frédéric Ménissier, 2021, 64 pages) ;

- Les Trésors de Terres-de-Bord : promenade à Tostes, ses hameaux, Écrosville, La Vallée et Montaure (publié en ligne, 2022) ;

- Les Trésors de Terres-de-Bord : promenade à Tostes, ses hameaux, Écrosville, La Vallée et Montaure (version mise en page du précédent ouvrage, édité par la mairie de Terres-de-Bord, 2023).

Depuis 2014, je suis enseignant à Mayotte.

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