Richard Jacquet (deuxième en partant de la gauche) entouré d'élus et du précédent Directeur général des services, Christophe Hardy, lors d'une visite de quartier, rue Charles-Michels (cliché Armand Launay, juillet 2013).
Richard Jacquet est né en 1974 à Rouen. Dès 1989, il démontra son intérêt pour la vie collective en intégrant le comité des fêtes de Pont-de-l’Arche et en créant, avec plusieurs Archépontains, une association de loisirs dénommée « La Caverne des jeunes ». Puis, il contribua à la création du secteur jeunesse au Centre de loisirs associatif, devenu municipal en 2003. Richard Jacquet s'investit dans le théâtre, notamment en participant à plusieurs compagnies amatrices locales. Professionnellement, il devint animateur à l'Accueil de loisirs de Pont-de-l’Arche puis coordinateur des actions pour la jeunesse de la Ville de Sotteville-lès-Rouen. Depuis 2011, il est "chargé de mission" pour la Ville de Grand-Quevilly (dont le maire est Marc Massion, bras droit de Laurent Fabius ‒ PS).
Un militant et candidat socialiste
On ne connait qu’un seul engagement partisan officiel à Richard Jacquet : le parti socialiste. En 1995, il fut élu conseiller municipal sur la liste de Paulette Lecureux (PS). Il fut nommé conseiller municipal délégué à la communication et adhéra au Parti socialiste à la même époque. En 2001, il devint secrétaire de la section cantonale du PS.
La même année, suite à l’élection de Dominique Jachimiak aux élections municipales, il créa l’association « Questions d’avenir » afin d’organiser une opposition non élue. Il présidait cette association jusqu’en 2013. Devenu principale figure socialiste à l'échelle cantonale, il se présenta aux cantonales en 2004 (22 % des suffrages au premier tour) et en 2011 (18,3 %). Il fut aussi candidat sur la liste PS-PRG aux élections régionales de 2010 mais sans être élu. Idem aux élections départementales de 2015. Idem aux législatives de 2017.
2008-2014 : maire de Pont-de-l’Arche et Vice-président de l'agglomération Seine-Eure.
Richard Jacquet constitua une liste aux élections municipales de mars 2008 parvenant à rassembler toutes les forces de gauche locales, une première depuis 1983 dans la ville. Cette union a fait de Richard Jacquet le plus jeune maire de l’histoire de Pont-de-l’Arche – 33 ans – en obtenant plus de 47 % des suffrages au second tour. Sa gestion commença avec l'ancienne Directrice générale des services (DGS) : Monika Franz-Jachimiak. Puis, Benjamin Modi fut recruté à ce poste (2009) et laissa place à Christophe Hardy (février 2010). Ce mandat est caractérisé par le développement des services publics malgré une baisse légère ‒ mais régulière ‒ des dotations d'État aux collectivités territoriales :
- en lien avec la première adjointe Angélique Chassy, création du Tremplin : maison des initiatives et des ressources (2009) et de l’Espace jeunes (2011) ;
- structuration d’une police municipale (2010) ;
- rénovation lourde de l'Accueil de loisirs (2011-2013) ;
- sauvegarde des archives municipales (2012) et création d'un espace de conservation adapté au sous-sol du Tremplin (2010) ;
- attribution de locaux adaptés à la Banque alimentaire (au Tremplin) qui ouvre désormais toute l'année (2009).
- création d'une résidence HLM (Simone-de-Beauvoir, 2009) et lancement de deux autres (Lucie-et-Raymond-Aubrac, 2013, et Jean-Paul-Sartre, 2013) ;
- trois années successives d'effacement de réseaux (2010-2013) ;
- acquisition d'un columbarium (2013) ;
- création d'une 7e classe (2008) ;
- agrandissement de la cour de l'école maternelle et création d'un préau (2013) ;
- sauvegarde du four à pain du bailliage grâce à des chantiers de jeunes et l'association Chantier histoire et archéologie médiévales (CHAM) ;
- une réflexion sur la création d'un centre culturel débute qui est suivie par l'acquisition de locaux sur la place Aristide-Briand (2011) ;
- des terrains sont acquis (2012 et 2013) au boulevard de la Marne afin de mettre en valeur des douves ;
- du côté des animations, l'équipe de Richard Jacquet créa les Nocturnes du vendredi (2008), les Olympiades 276 (2012), le Festival "Livres en ville" (2012).
En tant que président de l'EHPAD, Richard Jacquet travailla au financement et au lancement de la troisième grande restructuration de cet établissement hospitalier pour personnes âgées dépendantes.
Durant ce mandat, un foyer associatif de jeunes travailleurs "Le Prieuré", aidé par la précédente municipalité, fut inauguré à la place de la résidence d'urgence (2009). Le contournement sud de la ville fut ouvert (2010). La résidence privée "Les Marquises" fut livrée (2012). Le Village des artisans "la lisière, l'esprit d'entreprise Seine Eure", porté par la CASE, vit le jour au chemin de la Procession (2014). La restructuration de l’axe Est-ouest débuta par l'importante rénovation conduite par la CASE de la place Aristide-Briand qui perdit son étrange giratoire (2014)…
Le premier mandat de Richard Jacquet participa de la création d'associations, notamment l'Amicale du personnel de la commune et ATLEA fédérant les parents désireux de s'exprimer sur les loisirs des enfants et, notamment, à l'Accueil de loisirs où la gestion associative fut supprimée en 2003 par le maire Dominique Jachimiak.
Enfin, Richard Jacquet compta parmi les élus mobilisés au côté de l'intersyndicale du personnel de Mreal qui lutta pour la reprise de la papèterie d'Alizay et donc la sauvegarde de l'emploi malgré la mauvaise volonté de Mreal. Cette lutte aboutit sur la reprise de la papèterie d'Alizay par le thaïlandais Double A et donc le maintien d'une partie des employés.
En 2008, Richard Jacquet fut nommé vice-président de la Communauté d'agglomération Seine Eure (CASE) présidée par Franck Martin (PRG). Il fut nommé vice-président au logement, comme l'était son prédécesseur à la mairie. À partir de 2013, il proposa l'étude de la fusion des communes de Pont-de-l'Arche et des Damps, sans rencontrer ni l'hostilité ni la coopération de son homologue des Damps René Dufour.
À l'issu de son premier mandat, Richard Jacquet était connu pour son investissement auprès de ses concitoyens. C'est ce que confirma le résultat des élections municipales de 2014 où les Archépontains l'élirent, lui et son équipe, avec 72 % des suffrages exprimés face à la liste "Pont-de-l'Arche ensemble".
2014-2018 : second mandat de maire de Pont-de-l’Arche et Vice-président de la CASE.
Ce mandat a débuté dans la lignée du premier, c'est-à-dire par une contrainte budgétaire croissante. Élus et agents ont travaillé à baisser les dépenses de fonctionnement alors que les dotations d'État ont continué à baisser et que la réforme portant sur les rythmes scolaires a accru les dépenses communales. Cependant, le budget est devenu déficitaire malgré une hausse des impôts locaux (2017). Cette situation difficile a été confiée par l'ancien Directeur général des services, Christophe Hardy, à Paul-Louis Ameztoy qui assume la fonction de directeur de mairie depuis octobre 2017.
Concernant la vie intercommunale, toujours, Richard Jacquet est maintenu dans sa Vice-présidence malgré l'élection du maire du Vaudreuil, classé "divers droite", Bernard Leroy (2014). Il est officiellement en charge des "parcours résidentiels" depuis 2014.
Richard Jacquet, avec Angélique Chassy, première adjointe en charge des finances, et d'autres élus, s'investissent toujours auprès des demandeurs d'emplois archépontains. Après la création d'un forum annuel de l'emploi (premier mandat), les élus ont créé "Les ponts de l'emploi", un dispositif d'accompagnement, de conseil et de formation de personnes choisies pour leur motivation. Ce dispositif connait des résultats encourageants.
En 2016, la résidence pour personnes âgées "Les Pins", gérée par une association, a été prise en gestion par le Centre communal d'action sociale (CCAS) afin de mieux prendre soin du cadre de vie des résidents que ce les animations ou l'entretien des appartements et des locaux communs.
Du côté des réalisations, en 2017 l'extension de la mairie a été réalisée qui comprend une nouvelle salle des mariages et des conseils, un accueil du public adapté aux personnes à mobilité réduite et un espace de pause pour le personnel. Les anciens locaux ont été redistribués afin de donner aux agents de meilleurs espaces de travail.
Du côté du patrimoine ancien, des restaurations des vestiges de remparts ont été entreprises et le dossier de rénovation de l'église Notre-Dame-des-arts est constitué (le cahier des charges, la mise en sécurité de la façade sud et le financement d'une première tranche de travaux en lien avec la Fondation du patrimoine).
Le projet de centre culturel a avancé par la réalisation d'une étude de faisabilité. Cependant, le financement de ce lieu culturel vient buter sur les difficultés budgétaires de la commune sans que le projet ne soit abandonné.
Le tourisme est aussi pensé comme l'atteste le projet d'un appontement, sur l'ile Saint-Pierre, destiné aux croisiéristes de Seine (projet de la CASE et de Rouen-Métropole).
La CASE a rénové la rue Roger-Bonnet (2018) en y créant une bande cyclable.
Les travaux de rénovation de la rue Général-de-Gaulle ont débuté par le remplacement des canalisations (2017), l'enfouissement de réseaux (2018) et la réhabilitation des trottoirs et de la voie (2019) avec arrivée de la fibre optique accroissant le débit de l'Internet.
Par ailleurs, l'agrandissement de l'EHPAD a pris fin (2017). Il est baptisé Julien-Blin, du nom du maire donateur des premiers locaux de l'hôpital local. La réhabilitation partielle des anciens locaux et du patrimoine ancien s'est poursuivie (2018).
Quant au cadre de vie, les élus travaillent à l'accession à la propriété par les ménages aux revenus modérés et en lien avec des entreprises privées. C'est ce que montre l'inauguration de 4 maisons en juin 2017 dans la rue Docteur-Sorel ; de même que la démolition du Mille club en 2019 afin d'y bâtir des logements (projet en cours). Ceci engendre une communication étrange dans le magazine municipal où il est difficile de faire la part entre communication publique et communication commerciale au bénéfice de l'entreprise privée. Idem pour le projet immobilier, privé, du "parc des remparts" non loin du cimetière (2017).
Le bureau de la perception ayant été fermé par décision de l'État, les élus archépontains en ont vendu les locaux (2019). Les élus ont proposé aussi de transférer à la CASE la gestion du service destiné à la petite enfance (crèche Bidibul). Ils ont argué que ce service a une vocation intercommunale comme l'a démontré l'ancienne Communauté de communes Seine-Bord qui avait pris la compétence sur cette offre de service public.
En 2020, Richard Jacquet reconduit pour un troisième mandat.
Malgré une période difficile entre 2017 et 2018, que nous retraçons ici, et malgré un scrutin perturbé par la pandémie de Covid-19, Richard Jacquet son équipe sont élus dès le premier tour avec une participation modérée ; la plus basse des élections municipales archépontaines. Ce scrutin est relaté dans un article de notre blog. Avec Roland Levillain, Richard Jacquet est cependant le seul maire élu (et non nommé) de la ville à avoir été reconduit deux fois à son siège.
Développement durable
Le nouveau mandat est entamé sur des promesses écologiques. La première adjointe est Anne-Sophie de Besses. Ses fonctions sont dévolues au développement durable et à la promotion de la santé. Professionnellement, elle est chargée de mission développement durable à l’Agence normande de la Biodiversité et du Développement durable. En 2021, une personne rejoint le personnel municipal : une chargée de mission en développement durable. Ce mandat est riche en réalisations dans ce domaine, très en vogue. Les réalisations les plus visibles sont la création d’un Festival du développement durable annuel (2021) et l’obtention du label Territoire engagé pour la nature (2021).
Espace culturel et salle de danse
L’espace culturel La passerelle a été inauguré le 24 juin 2023 en présence de son parrain, Michel Bussi, écrivain archépontain internationalement reconnu. La ville est ainsi dotée d’une bibliothèque, médiathèque, elle qui était en grand retard dans ce domaine par rapport aux villes de sa taille. Ce nouveau bâtiment accueille aussi la salle de danse de l’école Érik-Satie, une salle d’exposition et un mini-amphithéâtre en plein-air. Une passerelle, d’où son nom, a aussi été posée entre le boulevard de la Marne et la place Rouville afin d’offrir plus de circulation aux piétons et cyclistes et, notamment, en franchissant l’ancien rempart.
Patrimoine
Un chantier d'insertion a mis en valeur des douves du boulevard de la Marne en abaissant un ancien mur de clôture qui s'était assez largement effondré (2020). Le projet de rénovation partielle de Notre-Dame-des-arts se poursuit, en lien avec la Fondation du patrimoine. L’ancien bailliage, propriété de la CASE, est partiellement restauré (couvertures, charpentes, façades et menuiseries) (2023). Une mise en valeur de ce même patrimoine a été entreprise par la CASE à travers la réalisation d’une visite touristique numérique (2020).
CCAS et social
Devenue une propriété du CCAS en 2016, la résidence pour personnes âgées Les Pins sera restructurée. Ses 56 appartements et ses espaces communs seront rénovés pour 7 millions d’euros (annonce de 2022).
Le Tremplin accueille depuis le 11 mai 2021 une Maison France Services. Sous un label reconnu par l’État, cette maison rassemble une vingtaine de partenaires responsables de l’aide et de l’accompagnement des citoyens.
Les locaux du Tremplin, centre social créé en 2009, seront remplacés. Grâce au bailleur social MonLogement27, il s’agit de créer une nouvelle résidence de 13 logements ainsi que des espaces publics accueillant le Tremplin (annonce de 2022).
Un nouveau collège (Conseil départemental)
Les nouveaux bâtiments du collège Hyacinthe-Langlois (propriété du département) ont démarré le 27 aout 2020 pour une ouverture aux élèves le 27 février 2023. Il a été bâti en lieu et place de l'ancien stade municipal Jacques-Havet dont le terrain de foot a été déplacé à la Maison des associations. L’ancien collège accueillera un temps le Tremplin puis sera rasé et cédé à la commune qui entend y bâtir un quartier d'habitation.
Enfance
En 2023, les locaux du Pôle de la petite enfance (ancien service municipal, confié à la CASE) devraient sortir de terre, après un aménagement en 2020, sur un terrain communal situé entre l'ancienne abbaye de Bonport et la gendarmerie. L’entrée de ville depuis Bonport a été rénovée (2023) de manière à entrer en harmonie avec les aménagements récents de la rue Général-de-Gaulle.
Santé (projet privé)
Une maison de santé privée a émergé le long du terrain de la Procession (2022), près de la déchèterie.
Sports
Le 18 juin 2022 a été inaugurée La plaine des sports derrière la Maison des associations. Hormis un espace de course à pied de 1,5 km, les terrains préexistaient. Il s’est agi de donner le nom de Jacques-Havet au terrain de football en remplacement de celui qui a disparu afin de laisser place au nouveau collège. Le stade Max-Fournier a bien entendu gardé son nom.
=> Le bilan de Richard Jacquet est retracé dans Pont-de-l'Arche magazine (2008-2014), puis Pont de l'Arche mag (2014-2023), puis Mon MAG notamment accessible en ligne.
Sources
Registre des délibérations du Conseil municipal.
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