Le blason de Léry présente une serpe rappelant le travail agricole de nos ancêtres, notamment les vendanges du vignoble lérysien (source : Wikipédia).
Cartulaire de l'abbaye royale de Notre-Dame de Bon-Port de l'Ordre des Citeaux au diocèse d'Evreux / recueilli et publié par Jules Andrieux en 1862. Le document est accessible sur Gallica, la partie numérique de la Bibliothèque nationale de France : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1119197
Cet article sert d'annexe à une étude sur le vignoble de la région de Pont-de-l'Arche à lire ici.
Extraits (certains noms de lieu ont été mis en gras par nos soins) :
Page 4 : Le chapitre de l'église de Saint-Martin de Montmorency vendit aux religieux de Bonport deux pièces de vignes (1190, à Montmorency.)
Page 12 :
Robert, comte de Meulent, donna aux religieux de Bonport quatre arpents de vignes pris entre Vaux et la Seine, avec usage du pressoir (1192, à Meulent).
Page 52 :
Henri, abbé de Saint-Denis, et ses religieux consentirent que l'abbaye de Bonport tienne d'eux, moyennant 6 sous et 2 deniers de cens, trois arpents et demi de vignes qu'elle possède dans leurs censives de Deuil (1218, mars).
Page 58 :
Maheude, veuve Renoud du Montier, reconnut avoir donné aux religieux de Bonport la cinquième partie de ses vignes sur le territoire de Louviers (mai 1222) : “quintam partem suarum vinearum quas habebat in territorio de Levreriis.”
Page 106 : Eustache de Dreux vendit à Jourdain du Mesnil, chevalier, une pièce de vignes sise à Ménilles (décembre 1235). Cette charte se trouvant dans le cartulaire de Bonport, nous en déduisons que cette pièce de terre dut revenir plus tard aux moines bonportois.
Page 117 :
Nicolas le Waleis vendit aux religieux de Bonport une pièce de vignes, à Léry (1238, février) : “Sciant presentes et futuri quod ego Nicholaus Le Waleis, de assensu et voluntate Thecie, uxoris mee, vendidi et omnino quitavi monachis BoniPortus, pro quatuor libris et quatuordecim solidis turonensium, quas ipsi mihi pagaverunt, quandam pechiam vinee, sitam in parrochia de Lereio, de feodo dictorum monachorum , inter vineam Petri Crassi, ex una parte, et vineam Gaufridi dicti Caponis, ex altera… Et poterunt dicti monachi de predicta vinea facere voluntatem suam tanquam de suo proprio tenemento , salvis viginti et quinque solidis turonensium et duabus gallinis supradictis, quos dicti monachi reddent annuatim predictis Willelmo, Auvreio, et Petro et eorum heredibus ad terminos consuetos. Et si contigerit quod uxor mea supervixerit me et debuerit habere dotem in dicta vinea, assigno ei post decessum meum dimi-diam acram terre, sitam juxta pontem de Lereio, pro excambio dotis dicte vinee.”
Page 118 :
Etienne Havart confirma la vente faite aux religieux de Bonport par Jean, fils de Lucas, d'une pièce de vignes, à Léry (avril 1239) : “de quadam petia plante vinee, que sita est inter plantam vine[e] dictorum monachorum et haiam de Leire”.
Page 170 :
Erard Mustel vendit aux religieux de Bonport une pièce de terre en la garenne de Léry (1247) :
"quandam petiam terre, sitam in warana de Leire, juxta terram Thome Bertin, ex una parte, et terram Guillelmi Boterel, ex altera, juxta viam de Laquesnee..."
Puis il est question de vignobles : "Et in contraplegium tradidi eisdem religiosis quandam peciam vinee, sitam juxta vineam Bogeri Bollie, ex una parte, et vineam Gaufridi, filii Poulein, ex altera...'
Page 172 :
Guillaume le Duc vendit au gardien de l'hospice des pauvres de Bonport une pièce de vignes à Léry (juillet 1248) : “quamdam peciam vinee sitam inter vineam Galteri d'Arsel, ex una parte, et vineam Guillelmi Le Napier, ex altera ; tenendam et habendam libere et quiete in perpetuum dicto hospicio, cum omni jure et dominio quod habebam et habere poteram in eadem…”
Page 173 :
Guillaume Napier et Roche, sa femme, vendirent aux religieux de Bonport une pièce de vignes, sise au Mont Béjout (septembre 1248). Il est fait référence à la pièce de terre précédente ce qui localise le Mont Béjout à Léry aussi.
Page 180 :
Guillaume Fordin vendit aux religieux de Bonport 8 sous « deniers de rente sur une pièce de vignes à Léry (28 octobre 1249) : “pro quadam pecia vinee, sita in territorio de Esmaiart.”
Page 198 :
Guillaume Petit et Osane, sa femme, vendirent aux religieux de Bonport 2 sous de rente sur une vigne appelée les Carriaux, à Léry (avril 1252) : “super quamdam vineam que vocatur Les Carriaus, sitam in parrochia de Leri, in feodo dictorum religiosorum, inter terram Gilleberti Florie, ex una parte, et terram Ansquetilli dicti Marchaant, ex altera…”
Page 221 :
Guillaume de Boos vendit à Robert de Bardouville une pièce de vignes à Léry (janvier 1257) : “inter vineam Bogeri Ool, ex una parte, et vineam Baudrici dicti Archidiaconi…” Cette charte se trouvant dans le cartulaire de Bonport, nous en déduisons que cette pièce de terre dut revenir plus tard aux moines bonportois.
Page 245 :
Gilbert Florie vendit aux religieux de Bonport 6 sous de rente sur une pièce de vignes (1259) : “sitos super quandam pechiam vinee, videlicet, inter vineam Bogeri Bollie, ex una parte et vineam Johannis Boterel, ex altera, aboutantem ad Campos-Marius in uno capite, et ad vineam Nicholai Papei…”
Page 252 :
Robert, fils de Richard, vendit aux religieux de Bonport 20 sous de rente, à Léry, sur deux vignobles (mars 1260) : "viginti solidos annui redditus, sitos in dicta parrochia de Leri, super unam vineam, sitam inter vineam Ameline La Bourgoise, ex una parte, et vineam Nicholai Godart, ex altera, sicut se proportat longitudine et latitudine a vico nemoris, per ante, usque ad vineam Gaufridi dicti Capon, per retro..."
Page 255 :
Robert le Sueur, de Léry, vendit aux religieux de Bonport 4 sous 6 deniers de rente à prendre sur "la vigne Basquet" (mars 1260).
Page 266 :
Simon du Moutier vendit à maitre Hylaire 13 sous de rente à Léry à prendre sur une vigne (février 1265) : "que vinea sita est juxta vineam Nicholai Heudebert, abotans ad nemus domini regis et ad keminum de Locoveris..." Cette charte se trouvant dans le cartulaire de Bonport, nous en déduisons que cette pièce de terre dut revenir plus tard aux moines bonportois.
Page 321 :
Gilles Gobelin vendit aux religieux de Bonport une pièce de vignes à Léry (12 novembre 1280) : “inter vineam que vocatur vinea Sacriste, ex una parte, et vineam Johannis Gobelin, ex altera, et aboutat ad queminum Albe-Vie, ex uno capite, et ad vineam Johannis Le Petit…”
Page 327 :
Guillaume le Mansel vendit aux religieux de Bonport une pièce de vignes à Léry (1282) : "in parrochia de Lereio, sitam... maiart juxta vineas predictorum religiosorum, ex uno latere, et vineam... heredum Le Mansel, ex altero : tenendam et possidendam dictam vineam sicut se proportat in longum et latum dictis religiosis..."
Page 337 :
- Mathieu de la Warenne vendit aux religieux de Bonport une vigne à Léry (février 1284) : “pechiam vinee sitam in parrochia supradicta, in Esmeart, inter vineas dictorum religiosorum, ex uno latere, et masagium domini Johannis Venatoris, ex altero, et aboutat ad vineam Nicholai Mansol.”
- Mathieu de la Warenne vendit, de plus, une rente annuelle de 18 deniers aux religieux de Bonport à prendre sur la vigne Julien sur la rive de l'Eure : "Item vendidi eisdem decem et octo denarios annui redditus, quos percipiebam, annis singulis, ad festum Sancti Michaelis, super vineam Juliane desuper rippam..."
Page 347 :
Richard le Couturier prit en fief de maitre Hylaire, ancien curé de Léry, une pièce de vignes contre 7 sous tournois de rente annuelle (15 février 1288) : “unam petiam vinee quam idem magister Hylarius habebat apud Ler[iacum], videlicet inter vineam monachorum Boni-Portus, ex una parte, et vineam Thome Germani ex alia, et aboutat ad queminum domini régis.” Cette charte se trouvant dans le cartulaire de Bonport, nous en déduisons que cette pièce de terre, ou sa rente, dut revenir plus tard aux moines bonportois.
Page 353 :
Guillaume Langleis et sa femme vendirent aux religieux de Bonport une pièce de vignes à Léry (1291) : “chest assavoir une pieche de vigne assise jouste le dit abbé et le couvent, d'une part, et Roullant de Leri, d'autre, et aboute au quemin le roy des deux bouts.”
Page 360 :
Nicolas Boterel et sa femme vendirent à l'abbaye de Bonport une pièce de vignes à Léry (1296) : “une pieche de vigne assise en la dite parroisse jouxte la vigne as diz religieus, d'une part, et la Jehanne Le Camus d'autre, et aboute à l’eritage Nichole Papeil, d'un bout, et au Pierres Lengleis et Johan Gobelin…”
Page 392 :
“Jean, duc de Normandie, décide que les religieux de Bonport, moyennant le payement de 400 livres tournois, jouiront à l'avenir paisiblement de leurs possessions, rentes et héritages situés dans les fiefs, juridiction et seigneurie du roi, sans qu'on puisse les obliger à les vendre ou à en payer finance (juin 1340, à Paris.)”
S’en suit une longue liste de droits… jusqu’au passage ci-dessous qui nous intéresse concernant Pont-de-l’Arche :
Page 396 :
“item, une masure en la parroisse du Pont de l’Arche, en la rue Saint Jehan, de la vente Johan Muset dit de Villaines, mise a vii soulz ii deniers de rente ; item, xxx soulz que doit Guy Benoit, pour la vigne Estourmy en la dicte parroisse, du don dudict maistre Guillaume…”
Page 405 :
“Item, en la ville du Vauvray, en la viconte du Pont de l’Arche, un hostel, vignes, terres labourables, près, rentes en deniers, corvées, oyseaulx et autres redevances.
Item, en la ville de Vaudreul et viconte du Pont de l’Arche, ung hostel nomme Landemare, et ung moulin, vignes, prés, terres labourables.”
Armand Launay
Pont-de-l'Arche ma ville
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