Les noms de familles se sont forgés il y a si longtemps que leur sens nous échappe aujourd’hui. Voici l’origine de quelques noms bien connus à Pont-de-l’Arche et sa région…
- Ameline : c’est le féminin du nom Amelin, nom d’origine germanique et qui signifie « brave au travail ».
- Anquetil : nom scandinave qui fut porté à Pont-de-l’Arche par des gens de la famille du célèbre cycliste Jacques Anquetil. Formé sur le mot Ansketel issu lui-même de Ans, nom d’une divinité, etketell, chaudron.
- Anseaume : d’Anselme, nom germanique formé sur Ans, nom d’une divinité, et helm, heaume.
- Auvray : nom dérivé de Alfred qui, en germanique, veut dire « conseil des elfes ».
- Aveline : nom issu du latin Abellana signifiant « lieu planté de noisetiers ». Le premier porteur de ce nom aura donc habité près de noisetiers.
- Bréham : il s’agit peut-être là d’une déformation normande du nom Abraham.
- Faucampré : ce nom normand, plutôt rare, a été donné à un homme habitué à faucher un pré.
- Gonord : nom d’origine scandinave. Formé de deux mots, gunn et vor il signifiait « prudent, avisé au combat ».
- Guerre : désigne un homme guerrier, bagarreur.
- Havet : ce mot désignait un croc, un pic an ancien français. Par extension ce terme est devenu le nom de celui qui le manipulait régulièrement.
- Hédouin : formé de deux mots germaniques : Haid, maison et win, ami.
- Hublet : de Huberet, diminutif d’Hubert mais prononcé avec un r très roulé devenu « l » : Hubelet. Hubert vient du germanique et signifie « esprit brillant ».
- Hue : ce nom est un dérivé d’Hugues, lui-même formé sur un radical germanique hugo signifiant « intelligent ».
- Infray : Infroy, en Français d’Ile-de-France. C’est un nom de personne germanique formé sur inni, intérieur, et frid, paix.
- Jouvin : « le jeune ».
- Langlois : signifie « l’Anglais » en vieux français.
- Lesueur : ce nom a signifié « le cordonnier » et, aux Damps, a été formé à partir de la profession de « sieur de long », métier forestier.
- Lambert : nom germanique : Landberth, land signifiant « pays » et berth « brillant, illustre ».
- Morel : variante ancienne de Moreau. Les personnes désignées par ce sobriquet devaient avoir la peau mate, si bien qu’on les compara aux « Maures ».
- Padeloup : ce nom est issu d’un sobriquet concernant quelqu’un au pas léger, discret, alerte.
- Papeil : viendrait peut-être d’un mot de l’ancien français signifiant « faux-dévôt ».
- Poupardin : du latin puppa, poupée. Ce sobriquet désignait une personne qui a gardé un visage d’enfant.
- Prieur : si le nom de dignité ecclésiastique est patent dans ce nom, c’est son utilisation en tant que sobriquet qui est beaucoup moins connue mais qui a, pourtant, donné naissance à nombre de ces patronymes.
- Riberprey : on peut émettre plusieurs hypothèses à propos de ce nom courant dans la vallée de la Seine et qui fut porté par un député des Andelys. L’hypothèse la plus romantique veut que ce nom signifie « Prêtre de Rib », ville de Scandinavie. Ce nom aurait donc été porté par un Scandinave immigré tardivement en Normandie. Cette date tardive serait prouvée par le fait qu’il soit arrivé déjà chrétien dans notre région. La deuxième hypothèse avance que Riberprey signifie « Pré de la rive ». Ce nom aurait ainsi désigné quelqu’un qui habitait, ou possédait un champ situé près de la rive d’une rivière, d’un fleuve. La dernière, enfin, défend l’idée que ce nom provient du Thil-Riberpré, un village de Seine-Maritime, dont le nom est formé à partir de deux éléments latin : Rimbertus pratum, soit le « Pré de Raimbert ».
- Thorel : nom qui dériverait de taureau et donc, très certainement, d’un propriétaire de taureau ou quelqu’un au caractère fort.
Sources
- Beaucarnot Jean-Louis, Les noms de famille et leurs secrets, Paris : Robert Laffont, 1998, 355 p.
- Morlet Marie-Thérèse, Dictionnaire étymologique des noms de famille, Paris : Perrin, 1997, 1027 p.
Armand Launay
Pont-de-l'Arche ma ville