Charles Cacheleux est un résistant français né le 16 décembre 1906 à Saint-Aubin-lès-Elbeuf et mort pour la France le 24 aout 1944 à Martot.
Avec nos remerciements à Jocelyne et Jacques Cacheleux
Le combattant exemplaire (Maroc)
Engagé volontaire dans l’armée en 1926, il est affecté au Maroc en 1927 où il devient sergent. Il encadre alors des goums marocains, restés célèbres notamment car ils montaient des chameaux. Il fut gratifié de la Croix de guerre « pour sa belle conduite au feu et son énergie le 18 février 1929, lors de l’occupation du Tarkast-Tighanimine, en servant lui-même une de ses pièces sous le feu ajusté d’un fort groupe dissident qui tentait de s’infiltrer par les pentes de l’Iferghas leur causant des pertes certaines. A réussi à empêcher la progression de l’adversaire… ». En 1931, il fut fait chevalier de l’ordre d’Ouissam Alaouite (le gouvernement chérifien) qui fut homologué par la grande chancèlerie de la Légion d’honneur en 1932.
Le garde des Eaux et forêts
De retour dans le civil, Charles Cacheleux devint garde domanial des eaux et forêts et fut affecté dans l’Yonne. Mobilisé en 1939, il fut de retour dans ses foyers en juin 1940. C’est en juillet 1942 que Charles Cacheleux fut affecté à Pont-de-l’Arche, dans l’ancienne maison forestière du Rond-de-France, suite à une promotion en tant que brigadier.
Le Résistant
Charles Cacheleux mit son dynamisme et son patriotisme au service de la Résistance, plus précisément parmi les Francs tireurs partisans (d'obédience communiste) d’Elbeuf. Les autorités nazies le soupçonnèrent. Elles l’incarcérèrent et le torturèrent au donjon, à Rouen, avant de le libérer le 8 mars 1944.
Mort au combat
Le 24 aout 1944, alors que les troupes allemandes fuyaient l’avancée de l’armée canadienne, un groupe de résistants des Forces françaises de l’intérieur (FFI), qui surveillait les mouvements de troupes, fut démasqué en tentant de voler une arme dans un camion à Pont-de-l'Arche. Un échange de tirs blessa René Hublet et tua Alphonse Samain. En représailles, les Allemands prirent des otages sur la place Aristide-Briand et notamment Charles Cacheleux. L'armée canadienne ayant certainement été prévenue, une rafale d'obus tomba sur la place. Elle tua un homme et blessa Mme Lapeyre. Les Allemands s'enfuirent, libérant tous les otages. C’est alors que Charles Cacheleux et des amis furent chargés par le chef cantonal FFI, Maurice Loze, d’amener d’urgence Mme Lapeyre à l’hôpital d’Elbeuf[1]. Cependant leur voiture fut mitraillée à Martot. Charles Cacheleux fut tué ainsi que Jean Prieur et Gabriel Briavoine. MM. Guilbert et Grajewski survécurent.
Un nom de rue
C’est lors du conseil municipal du 22 janvier 1945 que les élus archépontains décidèrent d’honorer la mémoire de Charles Cacheleux, en même temps que celle d’Alphonse Samain. L’inauguration de la rue qui menait à la maison forestière eut lieu à l’occasion du 11-Novembre 1945. Une cité porte son nom dans sa ville natale de Saint-Aubin-lès-Elbeuf où se trouve aussi sa tombe.
Cette carte d’identité, partiellement brulée, témoigne du courage dont fit preuve
Charles Cacheleux le 24 aout 1944 où il fut mitraillé par des troupes allemandes
alors qu’il accompagnait une blessée à l’hôpital d’Elbeuf.
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Sources
- Archives départementales de l’Eure, fonds FFI 78 ;
- Archives de la famille Cacheleux.
Armand Launay
Pont-de-l'Arche ma ville
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