Le 27 mai 1960, le Conseil municipal réuni sous la présidence de Roland Levillain lança une grande opération urbaine : la construction du « lotissement de la forêt ». Les élus votèrent l’acquisition des terrains situés entre la rue Charles-Cacheleux, la déviation de la route nationale 154, actuelle départementale 6015, et le stade JacquesHavet en cours de réalisation. Il s’agissait pour la Ville de les aménager avant leur revente à des sociétés immobilières chargées de commercialiser les lots. La Ville avait lancé, dans le même temps, un projet de construction de parc des sports : l’actuel stade Jacques-Havet.
Vue aérienne du Lotissement de la Forêt (carte postale des années 1960).
Le 14 juin 1962, les élus attribuèrent les lots à la SOCIM, la Société civile immobilière Pont-de-l’Arche La Rivière (imprimerie Jeanbin) et la Société anonyme coopérative Pont-de-l’Arche La Forêt.
Le 19 juin 1963, le conseiller municipal Lucien Siva, par ailleurs directeur de l’école publique, rapporta aux élus les noms des rues sur lesquels il a été missionné. Ainsi furent baptisées l’impasse des Avettes (abeille en ancien français), l’impasse des Chanterelles, la rue des Griottes (variété de cerises), l’impasse des Grives, la rue des Pervenches, la rue des Sapins et la rue de la Folie Vallée, rebaptisée plus tard rue Président-Kennedy. C’est du moins ce qu’on peut lire dans une délibération du 15 octobre 1969. Auparavant, cette voie était appelée « ancien chemin de la Folie Vallée » du nom de la riche demeure située près du rondpoint des écoles.
Le lotissement de la Forêt est un nom aujourd’hui peu usité. Il offre le plus ancien témoignage archépontain de zone pavillonnaire durable très consommatrice en terrain avec une maison au centre de chaque parcelle. Ce lotissement témoigne des années 1960 où une certaine prospérité a permis de construire des logements neufs, tout confort, soucieux de l’hygiène la plus parfaite et avec, fait nouveau, un garage pour les voitures personnelles. Il a auguré la valse des constructions de zones pavillonnaires sur tous les espaces libres au sud de Pont-de-l’Arche.
L’immeuble des Pervenches a été construit en 1962 pour loger certains salariés de l’entreprise Jeanbin. Sise dans la rue Jean-Prieur, dans l’ancienne usine de Paul Nion, cette entreprise était spécialisée dans l’impression d’étiquettes.
Le blason de la Ville sur les plaques de rues bleues est l’indicatif des années 1960 à Pont-de-l’Arche.
Une trace d’immigration (?) bretonne sur façade de la rue des Pervenches « Beg er lan », du nom d’un cap près de Quiberon. Maison ayat appartenu à Pierre Kerrand, secrétaire gérénal de la mairie durant le mandat de Roland Levillain.
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