Octave Mirbeau (1848-1917), journaliste, essayiste, romancier et critique d’art, habita la commune des Damps de 1889 à 1893.
Anarchiste, il ne se contenta pas de trouver aux Damps un repos dans un cadre qui sut le charmer. Octave Mirbeau prit la défense des ouvriers du chausson de la région. Ceux-ci furent frappés par des épidémies (rougeole, grippe espagnole) ce qui les mit dans l’impossibilité de travailler et donc de subvenir aux besoins les plus élémentaires des adultes comme des enfants. Les décès achevèrent de convaincre Octave Mirbeau d’appuyer le maire de Pont-de-l’Arche, Jules Lequeux, qui demandait au gouvernement une aide extraordinaire pour les ouvriers : les maigres ressources de la commune ne pouvaient rien après de très longs mois de maladie. Suite au mutisme du gouvernement républicain opportuniste de Sadi-Carnot, Octave Mirbeau rédigea une nouvelle intitulée « Les Abandonnés » qui illustre le sort des plus humbles et l’irresponsabilité de l’État en matière de protection et de justice sociales. La vie de l’écrivain aux Damps, illustra et inspira son anarchisme.
La salle polyvalente, bâtie en 1994, fut baptisée du nom de l'écrivain en 2003.
Armand Launay
Pont-de-l'Arche ma ville
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