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3 juillet 2012 2 03 /07 /juillet /2012 16:23

« On a fait une loge aux massons couverte de tuilles. » 

 

1501, début de la construction de l’église Saint-Vigor,

actuelle Notre-Dame-des-arts (registres de fabrique) 

 

 

A Pont-de-l’Arche, Léon de Duranville et Etienne-Alexandre Sorel ont respectivement étudié l’Ancien régime et la Révolution. Conservateurs, ils ont fait le procès de la Révolution. Ils ont ainsi assimilé le mécontentement des Archépontains quant à la fermeture des tribunaux de la ville en 1790 à un rejet global des idées révolutionnaires (1789-1815). Mais la Restauration monarchique en 1815 a-t-elle satisfait tout le monde ? Les partis politiques et les associations n’existant pas, la franc-maçonnerie nous intéresse car elle nous permet d’interroger une partie de l’opinion publique. En effet, cette sociabilité préfigure un peu les associations de loi 1901 dans l’organisation de la vie sociale et démocratique. Qu’est-ce que la franc-maçonnerie ? Comment est-elle arrivée à Pont-de-l’Arche ? Que nous apprend-elle sur le Pont-de-l’Arche révolutionnaire ? C’est ce que nous avons cherché grâce au travail d’Hilaire Pierre de Loucelles et, surtout, d’Eric Saunier. Notre article n’est pas exhaustif car nous n’avons pu consulter les archives maçonniques de la Bibliothèque nationale de France[1].

 

 

Avec nos remerciements à Eric Saunier

 

 

 

La Franc-maçonnerie : une sociabilité libérale

La franc-maçonnerie s’est constituée au XVIIIe siècle en Angleterre. Reposant sur des valeurs humanistes, elle propose à des individus cooptés de travailler selon des rituels précis visant l’émancipation de chacun. Pour ce faire, elle utilise de nombreux symboles issus de différentes traditions culturelles comme autant de supports de réflexion commune et de distanciation individuelle. Universaliste, elle laisse ses membres libres de croyance et les encourage à vivre une fraternité d’abord dans la loge puis, au possible, dans la société en vue de son amélioration. Les francs-maçons, appelés frères, sont regroupés en assemblées, les « loges ». Celles-ci font partie de fédérations nationales appelées « obédiences ». En France, les principales obédiences en 2010 étaient le Grand orient de France (50 000 membres[2]), la Grande loge de France (30 000 membres), le Droit humain (16 000 membres) la Grande loge nationale française (15 000 membres), la Grande loge féminine de France (14 000 membres)... En France, la franc-maçonnerie a joué un rôle dans l’émergence des idées libérales, démocrates, et donc dans l’avènement de la République.

 

 

La franc-maçonnerie et la Révolution française

Au XVIIIe siècle, la franc-maçonnerie s’est imprégnée de la philosophie des Lumières. Lorsque la Révolution éclata en 1789, une majorité de francs-maçons a apprécié la naissance d’une Assemblée nationale protégeant l’individu du pouvoir, conformément à la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen. Puis, le climat de guerre, notamment civile, et les exécutions de 1793 ont retourné l’opinion publique contre les idées républicaines, alors assimilées à l’état de guerre et à la Terreur. Il en a été de même des francs-maçons. Cependant, certains frères se sont retrouvés dans la minorité défendant la nouvelle nature de l’Etat. Afin de renforcer son pouvoir, Napoléon Bonaparte tenta d’enrégimenter la franc-maçonnerie en en faisant une sorte de relai de son administration. Il nomma son frère ainé Joseph à la tête du Grand orient de France en 1804. Lorsque la monarchie royaliste revint au pouvoir en 1815, la franc-maçonnerie fut accusée de collusion avec la Révolution et l’Empire. Le nouveau pouvoir se méfiait du mode de fonctionnement démocratique des maçons et de certaines loges qui professaient des idées avancées. Elle les surveilla et les intimida.

 

 

L’implantation maçonnique dans l’Eure

Avant la Révolution, trois loges étaient implantées dans ce qui devint le département de l’Eure en 1790 : La persévérante (Pont-Audemer, 1765), La parfaite cordialité (Les Andelys, 1767) et Saint-Jean-de-Dieu (Vernon, 1768). La Révolution modifia la donne. Elle renouvela le personnel militaire de la France en enrôlant de nombreux jeunes hommes qui furent ainsi attachés au nouveau régime et, bientôt, à la Première République (septembre 1792). Le premier bataillon d’infanterie de l’Eure, basé à Evreux, se dota d’une loge affiliée au Grand orient de France en 1793[3]. On retrouvait alors le lieutenant de la garnison de Pont-de-l’Arche, Christophe Dubosq. C’est en 1800 que le chef-lieu de l’Eure se dota d’une loge, La constance éprouvée. Celle-ci joua un rôle politique de premier plan en initiant entre 1809 et 1812 des maçons qui se sont illustrés dans le combat libéral : François Hochon (juge d’instruction), Charles Gazzan et Charles Fouché (fonctionnaires des finances) et Jacques Dupont (président du tribunal criminel, le futur député Dupont de l’Eure actif auprès de La Fayette contre la monarchie). Cependant, la loge d’Evreux disparut avec la Restauration de 1815. En 1805, c’est Louviers qui se dota d’une loge, Les arts et l’amitié, qui participa bientôt à la naissance de la première loge d’Elbeuf, l’Union, en 1810.  

 

 

 

Jeton Louviers aversJeton Louviers revers

Jeton frappé à l’occasion de la naissance des Arts et l’amitié, à l’orient de Louviers, en l’année maçonnique 5806 (1806). A l’avers : divers symboles. Au revers : un maçon prêtant serment lors de son initiation.

 

 

1819-1832 : Les Amis réunis

Comme Evreux, l’atelier d’Elbeuf cessa d’avoir des activités officielles en 1813 et resta silencieux jusqu’en 1822. C’est durant cette semi-clandestinité que neuf frères elbeuviens, tous industriels du drap[4], participèrent à la naissance de la loge de Pont-de-l’Arche, environ la 80e loge de Normandie[5], la 6e loge fixe de l’Eure. Ils étaient 11 frères lors de la réunion constitutive du 1er mars 1819 autour du vénérable maitre Pierre-François d’Hostel. Le 7 mars, ils reçurent l’officialisation de leur atelier les Arts réunis[6] par le Grand orient de France. Les constitutions de la loge archépontaine ont été accordées par le Grand orient le 6 juillet 1819 et celle-ci fut installée le 5 septembre 1819. Conformément aux statuts maçonniques, « Les arts réunis » changea son nom pour devenir les Amis réunis[7], nom que nous conservons. Si malheureusement les comptes rendus des travaux sur lesquels les frères ont réfléchi ont disparu, on sait que l’atelier tint régulièrement ses tenues jusqu’en 1829 et se mit officiellement en sommeil en 1832.

 

 

Composition des Amis réunis

Entre 1822 et 1824, les 16 frères actifs en 1820 initièrent de nombreux hommes nés pendant la Révolution. Avec 58 frères[8], la loge de Pont-de-l’Arche fut une des loges éphémères les plus fréquentées de Normandie entre 1815 et 1830. Le recrutement se fit à 20 % dans les fratries. Parmi les professions de ceux-ci, on note que le recrutement des Amis réunis a été élitiste avec une prédominance de serviteurs de l’Etat (16 frères), des industriels (16), des banquiers (16) et enfin des négociants (7). Autre particularité, seuls 19 % des frères étaient nés à Pont-de-l’Arche et 48 % d’entre eux y résidaient. Nettement, l’atelier archépontain rassemblait des frères des communes alentours. Ceci démontre l’aura des instigateurs de cette loge et dénote, peut-être, d’une habitude de l’Ancien régime où Pont-de-l’Arche était, avec ses quatre tribunaux, le centre administratif de la région d’Elbeuf et de Louviers. La ville n’obtint qu’un statut de chef-lieu de canton en 1790. Les opinions politiques ont-elles compté parmi les affinités ayant conduit à l’initiation de nouveaux frères ?

 

 

Compas & équerre

 

 

Un atelier à dominante libérale et révolutionnaire ?

Sans dogme, la franc-maçonnerie a accueilli des conservateurs et des progressistes. On sait que les Amis réunis ont été partagés ce qui a mis à mal leur atelier. Les tenues archépontaines ont cessé en 1829 avant l’officialisation de la fermeture de la loge en 1832. L’Union d’Elbeuf, comme le note Eric Saunier, a pris le même chemin. L’atelier mit fin à ses travaux en précisant que « la révolution a entamé une crise irréversible au sein de l’atelier. » Qui étaient les libéraux et quelle était leur place à Pont-de-l’Arche ? C’est encore Elbeuf qui nous éclaire. L’Union a compté dans ses rangs des frères républicains. En 1830, une délégation des frères s’est rendue le 6 aout à une Grande fête patriotique et maçonnique en l’honneur de La Fayette, chef de file de l’opposition constitutionnelle. Parmi ces frères, se trouvaient Victor Grandin, député de gauche, et Victor Ménage, aussi membres des Amis réunis… Ils faisaient partie des neufs frères elbeuviens venus fonder les Amis réunis en 1819. Parmi les frères déjà implantés à Pont-de-l’Arche avant 1819, on retrouve des personnages politiques (maires, adjoints…) à la manœuvre durant la Révolution ou l’Empire et pour lesquels la Restauration a été synonyme de mise en retrait. On retrouvera leurs biographies dans le tableau ci-dessous. De plus, certains d’entre eux ont acquis des terres appartenant auparavant à des ordres religieux. La Restauration pouvait leur faire craindre de les perdre. A noter, l’absence des édiles de Pont-de-l’Arche autour des maires nommés par le pouvoir après 1815, à savoir Julien Blin (maire de 1815 à 1826) et Jean-Charles Ducôté (maire de 1827 à 1845). Ceux-ci sont toujours restés fidèles au pouvoir en place.

 

 

Eléments biographiques de quelques frères

 

Nom

Activités

Jacques Isaac Alexandre de la Fleurière (1772-1837)

Jacques Isaac Alexandre Delafleurière est le fils d’un des plus grands notables de la ville : Jacques Joseph, ancien maire jacobin de 1792 à 1796 et coacquéreur de Bonport avec Alexandre de la Folie (voir ci-dessous). En 1793, Jacques Isaac était dragon de la Manche puis lieutenant du 16e régiment de chasseurs à cheval. En 1802, il était de retour à Pont-de-l’Arche après un bel état de services : armée du Nord (an II), armée de l'Océan (an III), Sambre et Meuse (ans IV et V), guerre des révoltés belges et l’ile de Walaheren (an VII), armée du Rhin (an VIII) où il reçut un coup de sabre, fut fait prisonnier de guerre à Altenkirschen. Il fut conseiller général en 1830.

Alexandre de la Folie (1757-après 1817)

Propriétaire de l’ancienne abbaye de Bonport. Acquéreur des territoires de l’ancienne abbaye de Bonport adjugés pour la somme de 161 000 livres le 2 avril 1791 (sauf les meubles[9]) avec l’aide d’Alexandre de la Fleurière. Maire de Criquebeuf en 1792.

A la tête de la Société des amis de la constitution (les jacobins) avec Fouet, maire des Damps. Cette société est la première association politique de l’histoire de la ville. Il présenta des piques au Conseil municipal de Pont-de-l’Arche le 19 mars 1792 au nom de cette société pour armer les soldats de la ville et ce en rappel de la prise de la Bastille. Frappé par la réaction thermidorienne. Membre du collège d’arrondissement, électeur.

Victor Pierre Michel Grandin (1797-1849)

Membre de l’Union d'Elbeuf (1828-1830) et des Amis réunis (1824-1828). Député de 1824 à 1828 et de 1839 à 1848, il siégea dans les rangs de l'opposition constitutionnelle.

 

Louis-Casimir Brown

Inspecteur des manufactures. Franc-maçon à Caen (parmi les maçons normands fréquentant les loges parisiennes à la fin du XVIIIe siècle). Témoin du décès de la femme d’Alexandre de la Folie.

Charles Carbonnier

Juge de paix. Collège d’arrondissement, liste des 600 plus imposés du département, électeur, adjoint au maire durant les 100 jours. Remplacé par M. Thierry le 14 juillet 1815 après la chute de Napoléon Bonaparte.

 

Pierre Fouet (1757-18..)

Maire des Damps, membre du collège d’arrondissement. Fut frappé par la réaction thermidorienne en 1795.

 

Jacques Gaudelet

Commissaire du consulat durant l’an XI. Maire de Léry.

 

Jean-Baptiste Milliard 

Maire d’Amfreville-sous-les-Monts

 

Henri Bilcoq

Juge de paix. Membre du collège d’arrondissement

 

Jean Augustin 

Eligible. Membre du collège d’arrondissement

 

Paul Lodieu

Chirurgien / figure sur les listes des Arts réunis de Rouen et de Pont-de-l'Arche. A fréquenté dès 1819 la loge de Darnétal

Antoine-Emmanuel Blanche (1787-18..)

Compte parmi les membres des Sociétés de médecine et de pharmacie de Rouen.

 

Antoine Blanche

Médecin-chef de l’hôpital général de Rouen

Joseph Vornier

Maire de Saint-Paul

Pierre-François Dhostel

(6 octobre 1770-31 décembre 1860)

Vénérable maitre. Ingénieur des Ponts-et-chaussées[10]. Promotion de 1794[11].  

 

 

Un temple introuvable…

Où se trouvait le temple des Amis réunis ? Il serait romantique d’imaginer les tenues dans la salle du chapitre de l’ancienne abbaye de Bonport, propriété du frère Alexandre de la Folie. Cependant, aucun élément ne nous renseigne sur cette localisation. Le frère Jacques Isaac Alexandre de la Fleurière aurait, lui aussi, aisément pu accueillir le temple dans sa demeure de la route du Neubourg, aujourd’hui remplacée par le Château accueillant le Centre de loisirs. Léon de Duranville[12] semble indiquer que, naturellement, les frères se rassemblaient dans Pont-de-l’Arche : « Et pour dire quelque chose de la période de la Restauration, nous rappellerons une loge maçonnique, qui existait au Pont-de-l’Arche, et à laquelle on se rendait d’une certaine distance et même des environs du Neubourg. Elle n’eut que peu d’années de durée ; son mobilier, y compris les figures symboliques, fut vendu à l’encan ; plusieurs de ces emblèmes servirent de jouets aux enfants du Pont-de-l’Arche. Ce petit épisode n’est pas à dédaigner. » Le mystère perdure.

 

 

 Stèle Les Damps (face et Est)Stèle Les Damps (ouest) 

Stèle funéraire de l’ancien cimetière jouxtant la chapelle Saint-Pierre des Damps. Première photo : de front, un cartouche sculpté au contenu effacé ; sur la face Est, un compas couronnant deux ciseaux. Sur la Seconde photo : sur la face ouest, un marteau couronnant une équerre et accompagné d’une pince et d’un dernier outil indéterminé. Cette stèle présente des outils de compagnons qui servent de symboles à la franc-maçonnerie. 

 

 

En guise de conclusion

La loge les Amis réunis fut fondée à Pont-de-l’Arche 4 ans après la fin du Premier empire. La Restauration monarchique se méfiait alors de la franc-maçonnerie, utilisée par Napoléon, où siégeaient des démocrates. En ces temps, certaines loges de grandes villes se mirent en sommeil ou continuèrent leurs activités dans la clandestinité. La loge de Pont-de-l’Arche naquit de l’union entre des frères elbeuviens, acquis aux idées démocratiques, et des notables locaux ayant participé à la Révolution et ayant scellé leurs intérêts à celle-ci. En seulement 10 années de travaux, les Amis réunis initièrent de nombreux jeunes hommes peu avant 1830 et la deuxième révolution. Ils attirèrent des frères du triangle Rouen-Elbeuf-Louviers. Ainsi à Pont-de-l’Arche, ville parfois rangée parmi les cités conservatrices car nostalgiques des privilèges de l’Ancien régime, on voit s’organiser une société rassemblant des libéraux. C’est ce qu’atteste l’existence des Amis réunis qui ont tenu leurs assemblées malgré la méfiance du pouvoir royal. Pont-de-l’Arche, siège de 4 tribunaux d’Ancien régime fermés par la Révolution, n’était donc pas une terre entièrement acquise à la cause de la monarchie. Le maintien des réformes administratives de 1790 par la monarchie n’a pas fait revenir ici le personnel royal. Au contraire, les agents d’Etat installés par les réformes révolutionnaires puis napoléoniennes ont, semble-t-il, apporté des forces au courant démocrate archépontain qui s’est exprimé dans la composition des « Amis réunis ». L’installation d’une loge à aura régionale a d’ailleurs été une sorte de survivance de l’importance passée de Pont-de-l’Arche qui avait autorité, avant 1790, sur la région d’Elbeuf et Louviers.

 

 

 

Sources 

- Becchia Alain, La Draperied’Elbeuf (des origines à 1870), Rouen : Publications de l’Université de Rouen, 2000, 869 p.

- Duranville Léon Levaillant de, Essai archéologique et historique sur la ville du Pont-de-l’Arche et sur l’abbaye Notre-Dame-de-Bonport, auto produit, 1856, 231 p.

- Loucelles Hilaire Pierre de, Histoire générale de la franc-maçonnerie en Normandie (1739 à 1875), Dieppe, Delevoye, 1875, 189 pages.

- Saunier Éric, Révolution et sociabilité en Normandie au tournant des XVIIIe et XIXe siècles : 6000 francs-maçons normands de 1740 à 1830, Mont-Saint-Aignan : Publications des universités de Rouen et du Havre, 1999, 555 p.

- Saunier Éric, « La franc-maçonnerie et le libéralisme (1810-1827) », p. 399-406, in Le Bozec, C., Wauters, Éric (dir.), Pour la révolution française, Rouen : Publications de l’université de Rouen, 1998, 584 p.

- Saunier Éric, « Une loge maçonnique à Elbeuf », in Bulletin de la Société de l’histoire d’Elbeuf n° 22, décembre 1994, p. 47-52.

 

 

 

[1]Bibliothèque nationale de France : FM1 108, FM2 356 : correspondance et tableau des « amis réunis ».

[2] Selon Wikipédia.

[3]Archives nationales (FM1 108). Membres : Pierre Conard, capitaine, vénérable, Jacques Lacour, capitaine, Verneuil, Jean-Baptiste Moullin, capitaine, Les Andelys, Louis Ancel, capitaine, Louviers, Michel Masse, capitaine, Evreux, Jean-Louis Oury, lieutenant, Verneuil, Charlemagne Buzot, chef de bataillon, Evreux, Pierre Delorme, lieutenant, Condé, Louis Armand, tailleur, Sarrelouis, Dominique Leroux, lieutenant, Les Andelys, Roch Gauclin, sous-lieutenant, Evreux, Esprit Duval, chirurgien, Pont-Audemer, Gervais Dubuisson, sous-lieutenant, Hacqueville, Jean-Christophe Louvel, capitaine, Domfront, Jean-Louis Martigny, sous-lieutenant, Louviers, Christophe Dubosq, lieutenant, Pont-de-l’Arche, Jean Gosse, adjudant, Les Andelys.

[4] Pierre Bourdon, Louis Delaunay, Parfait Delaunay, Pierre Faupoint, Gustave Garoye, Victor Grandin, Charles Houllier, Jules Ménage, Antoine Sallambier, Louis Vidal.  

[5] Notons que c’est durant cette même période que l’on a commencé à fabriquer des chaussons de lisière, c’est-à-dire confectionnés dans des chutes de draps, qui ont donné à Pont-de-l’Arche les bases d’une industrie florissante.

[6] Par ailleurs, nom d’une loge fondée à Rouen en 1807.

[7] Par ailleurs, nom d’une loge fondée à Granville en 1808.

[8] Pierre Achille Petit, Jacques Isaac Alexandre de la Fleurière, Pierre Constant Asse, Benjamin Aube, Charles Marie Belleville, Pierre Jean Baptiste Bernard, Henri François Bilcoq, Antoine Emmanuel Blanche, Louis Casimir Brown, Georges Brown, Charles Carbonnier, Charles Antoine Couture, Alexandre de la Folie, Louis François Delaunai, Parfait Delaunai, Bernard Gustave Desilles, Frédéric Firmin Desrues, Pierre Gaston Dhostel, Victor Dubreuil, Alexandre François Dupias, Pierre Théodore Faupoint, François Marie Favier, Ferdinand Ferey, Pierre Fouet, Gustave Gardye, Jacques Robert Gaudelet, Hippolyte Grillon, Marie Antoine Grulé, Augustin Thomas Jean, Albert Jean, Pierre Adrien Laisné, Hippolyte Adrien Laisné, Jean Baptiste Le Carpentier, ? Lefebvre, Jean Philippe Lefort, Jean Baptiste Milliard, Marie Louis Montlouis, Auguste Bruno Monton, Auguste Mustel Duquesnoy, Frédéric Mustel Duquesnoy, Benjamin Prévost, Pierre Antoine Sallambier, Guillaume Frédéric Seminel, Gabriel Simon, Aimé Alexandre Thinon, Toussaint Tournache, Sébastien Vedre, Michel Augustin Verdières, Louis Vidal, Jean François Bérel, Pierre Mathieu Bourdon, ? Boullier, Louis Camille Cuvelier, Jean Vincent Delaune, Michel Pierre V. Grandin, Charles Louis Houillier, Jules Victor Ménage, Gabriel Vanesbeq.

[9] Les grilles et l’orgue partirent à l’église de Louviers. Le reste fut partagé par les églises des environs dont celle de Pont-de-l’Arche qui récupéra la plupart des stalles et le chapier de la sacristie.

[10]Dossiers individuels des ingénieurs des Ponts-et-Chaussées ayant cessé leurs fonctions avant 1932, dressé par Marthe Felletin et complété par Martine Illaire en 1993. Archives nationales. Pierre Dhostel : F/14/2213/1.

[11]Fourcy A., Histoire de l'école polytechnique, page 393.

[12] Duranville Léon Levaillant de, Essai archéologique…, page 146.

 

Armand Launay

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Mes activités

Armand Launay. Né à Pont-de-l'Arche en 1980, j'ai étudié l'histoire et la sociologie à l'université du Havre (Licence) avant d'obtenir un DUT information-communication qui m'a permis de devenir agent des bibliothèques. J'ai acquis, depuis, un Master des Métiers de l'éducation et de la formation, mention Lettres modernes. Depuis 2002, je mets en valeur le patrimoine et l'histoire de Pont-de-l'Arche à travers :

- des visites commentées de la ville depuis 2004 ;

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Bibliographie

- 20 numéros de La Fouine magazine (2003-2007) et des articles dans la presse régionale normande : "Conviviale et médiévale, Pont-de-l'Arche vous accueille", Patrimoine normand n° 75 ; "Pont-de-l'Arche, berceau de l'infanterie française ?", Patrimoine normand n° 76 ; "Bonport : l'ancienne abbaye dévoile son histoire", Patrimoine normand n° 79 ; "Chaussures Marco : deux siècles de savoir-plaire normand !", Pays de Normandie n° 75.

- L'Histoire des Damps et des prémices de Pont-de-l'Arche (éditions Charles-Corlet, 2007, 240 pages) ;

- Pont-de-l'Arche (éditions Alan-Sutton, collection "Mémoire en images", 2008, 117 pages) ;

- De 2008 à 2014, j'ai été conseiller municipal délégué à la communication et rédacteur en chef de "Pont-de-l'Arche magazine" ;

- Pont-de-l'Arche, cité de la chaussure : étude sur un patrimoine industriel normand depuis le XVIIIe siècle (mairie de Pont-de-l'Arche, 2009, 52 pages) ;

- Pont-de-l'Arche, un joyau médiéval au cœur de la Normandie : guide touristique et patrimonial (mairie de Pont-de-l'Arche, 2010, 40 pages) ;

- Pont-de-l'Arche 1911 I 2011 : l'évolution urbaine en 62 photographies (mairie de Pont-de-l'Arche, 2010, 32 pages) ;

- Mieux connaitre Pont-de-l'Arche à travers 150 noms de rues et de lieux ! (Autoédité, 2019, 64 pages) ; 

- Déconfiner le regard sur Pont-de-l'Arche et ses alentours (Autoédité avec Frédéric Ménissier, 2021, 64 pages) ;

- Les Trésors de Terres-de-Bord : promenade à Tostes, ses hameaux, Écrosville, La Vallée et Montaure (publié en ligne, 2022) ;

- Les Trésors de Terres-de-Bord : promenade à Tostes, ses hameaux, Écrosville, La Vallée et Montaure (version mise en page du précédent ouvrage, édité par la mairie de Terres-de-Bord, 2023).

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