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20 septembre 2020 7 20 /09 /septembre /2020 15:31

L’église paroissiale Notre-Dame (localisez-la en cliquant ici), dans la commune de Terres de Bord (Eure), est le joyau architectural de Montaure et le joyau roman de cette partie du plateau du Neubourg, sur les hauteurs de Pont-de-l'Arche, Elbeuf et Louviers. Son histoire est liée à un ancien prieuré créé en ce lieu par les moines de l’abbaye Saint-Ouen de Rouen.

 

 

Notre-Dame de Montaure vue d'Écrosville par une chaude journée d'été (cliché d'Armand Launay, juillet 2013).

Notre-Dame de Montaure vue d'Écrosville par une chaude journée d'été (cliché d'Armand Launay, juillet 2013).

Un site élevé et alimenté en eau

Notre-Dame de Montaure est élégamment assise sur le trône naturel constitué par le rebord d'un vallon dénommé La Glacière. S'il n'est plus en eaux, celles-ci ne manquent pas dans cet espace à cheval entre la plaine du Neubourg et les vallons de la forêt de Bord-Louviers menant par de douces pentes aux vallées de l'Eure et de la Seine. L'eau jaillit toujours sous Notre-Dame à l'endroit de la fontaine Saint-Eustache, dans la crypte. Cette eau explique assurément l'implantation humaine en ce lieu (accédez ici à un autre de nos articles) avec, possiblement, un temple païen puis de successives églises primitives.

 

Le temps des seigneurs normands

Face au portail de Notre-Dame se trouve le château de Montaure, noble résidence du XVIIIe siècle lointaine héritière du château des Stigand, daté du XIe siècle. Ces seigneurs, parmi lesquels Odon Stigand, sénéchal du duc de Normandie Richard II, ont selon toute vraisemblance possédé l'espace central de Montaure. Celui-ci devait comprendre les vastes domaines du château actuel et de ce qu'on nomme le prieuré, tant et si bien que le cœur de Montaure est peu bâti ; il est vert et l'on reconnait de loin le paysage montaurois à ce pittoresque tableau d'où dépasse la flèche du clocher.  
Notre-Dame de Montaure est indissociable du prieuré, dont il est question. Il en reste un bel édifice du XVII
e siècle, son portail, et son domaine aujourd'hui boisé. 

 

Une donation à Saint-Ouen de Rouen en 1063

Auguste Le Prévost (voir dans la bibliographie à Delisle Léopold) expose une charte du 29 juin 1063 par laquelle le père d'Odon Stigand, sénéchal de Guillaume le Conquérant, donna des biens montaurois et criquebeuviens à l’abbaye Saint-Ouen de Rouen. Il donna l'église "Sanctæ Mariæ de Monte Aureo". Son nom n'a pas changé. L'abbaye Saint-Ouen fonda un prieuré rural en ce lieu, c'est-à-dire que quelques moines s'y installèrent afin de s'occuper des âmes, de faire valoir les terres et d'en envoyer le revenu à l'abbaye-mère. L'abbaye Saint-Ouen de Rouen était un des plus grands propriétaires nomrands de ce temps. On en voit encore ses locaux, certes plus récents, de l'hôtel de Ville de Rouen et son église abbatiale Saint-Ouen.  

 

La coexistence d'une église paroissiale et d'un prieuré rural

Mais MM. Charpillon et Caresme nous apprennent que les seigneurs des lieux, les Stigand, gardèrent le patronage de la paroisse, c'est-à-dire sa charge et la possibilité de nommer le clerc de leur choix. C'est ce qui explique, on le verra plus en détail, que l'église fut partagée entre les moines et le curé et, surtout, que Notre-Dame jouxte, de nos jours encore, un logis et un enclos prioraux. La fiche Mérimée de Notre-Dame nous apprend que ce patronage est passé, un temps au moins, aux mains de l'abbé de Saint-Ouen.

 

L’église Notre-Dame est inscrite comme monument historique

L’église est une propriété communale depuis 1905 et son affectataire est la paroisse catholique Notre-Dame des bois, pays de Louviers. Elle présente de très beaux vestiges romans du XIe siècle au niveau de la tour-clocher et de la base de certains murs de la nef et du transept. La statue de Notre-Dame, dans le chœur, a été classée Monument historique au titre d'objet le 12 juillet 1912. La place Jean-Baptiste-Charcot, avec la disparition du cimetière paroissial, est ornée d'une belle croix hosannière. Celle-ci a été inscrite sur l’inventaire supplémentaire des Monuments historiques le 3 décembre 1954. On le mesure, un riche ensemble patrimonial, rehaussé de verdure, se dessine en ce lieu. De plus, notre église fait partie des quelques temples romans de la région avec, notamment, Alizay, Léry et Pîtres. Enfin, Notre-Dame est aussi l'église d'Écrosville, hameau presque aussi peuplé que Montaure à la fin de l'Ancien Régime, de Blacquetuit, les Fosses, la Vallée de la Corbillière et des hameaux de Tostes avant la création de la paroisse Sainte-Anne en 1687 à la demande de Louis Colbert, abbé de Bonport et fils du célèbre homme d'État.

C'est ainsi que l'église et le logis prioral ont été inscrits sur la liste complémentaire des Monuments historiques le 30 septembre 1997 comme l'atteste sa notice de la base Mérimée (PA27000021).

La pittoresque place Jean-Baptiste-Charcot regorge de patrimoine. L'église, le prieuré, la croix hosannière et un pressoir (non visible sur la photographie) sont inscrits sur la liste complémentaire des Monuments historiques (cliché d'Armand Launay, juillet 2013).

La pittoresque place Jean-Baptiste-Charcot regorge de patrimoine. L'église, le prieuré, la croix hosannière et un pressoir (non visible sur la photographie) sont inscrits sur la liste complémentaire des Monuments historiques (cliché d'Armand Launay, juillet 2013).

Le prieuré, la croix hosannière et Notre-Dame vers 1910 (?) par le cliché de Gabriel Bretocq (1873-1961) (consulté sur la Plateforme ouverte du patrimoine le 20 septembre 2020. Notice APMH00114997. Original conservé à la Médiathèque de l'architecture et du patrimoine).

Le prieuré, la croix hosannière et Notre-Dame vers 1910 (?) par le cliché de Gabriel Bretocq (1873-1961) (consulté sur la Plateforme ouverte du patrimoine le 20 septembre 2020. Notice APMH00114997. Original conservé à la Médiathèque de l'architecture et du patrimoine).

Le plan de Notre-Dame de Montaure (document publié sur le site de La sauvegarde de l'art sacré français).

Le plan de Notre-Dame de Montaure (document publié sur le site de La sauvegarde de l'art sacré français).

Le plan

Le plan de Notre-Dame est cruciforme, c'est-à-dire que l'église a une forme de croix. Ce qui lui donne cette forme est le transept débordant du vaisseau principal appelé la nef. L'église est orientée, c'est-à-dire tournée vers l'orient, l'est.

 

La tour-clocher

Une imposante tour sert de clocher. Elle est carrée et de style roman comme on peut le mesurer avec ses deux étages d'ouvertures étroites et en plein cintre et aurait conservé, grâce à des restaurations successives, son architecture du XIe siècle. Les hautes baies sont géminées, c'est-à-dire groupées par deux, presque jumelles, sous un même arc ici. La tour est couverte d'une flèche de charpente polygonale restaurée en 2008 notamment grâce aux fonds de la Sauvegarde de l'art sacré français. Cette tour est située à la croisée du transept, le lieu où le transept traverse la net, près du chœur.

Les cloches sont baptisées Perrette-Edmée (1755) et Alexandrine-Jeanne (1865). En 2009, le mécanisme des cloches a été électrifié par la mairie et l’Association de sauvegarde du patrimoine ;

La tour-clocher romane de Montaure (XIe siècle) et ses belles baies géminées (clichés d'Armand Launay, mai 2013).
La tour-clocher romane de Montaure (XIe siècle) et ses belles baies géminées (clichés d'Armand Launay, mai 2013).La tour-clocher romane de Montaure (XIe siècle) et ses belles baies géminées (clichés d'Armand Launay, mai 2013).La tour-clocher romane de Montaure (XIe siècle) et ses belles baies géminées (clichés d'Armand Launay, mai 2013).

La tour-clocher romane de Montaure (XIe siècle) et ses belles baies géminées (clichés d'Armand Launay, mai 2013).

Le chevet et la nef

Notre-Dame a un chevet plat, ce qui signifie que le mur fermant le sanctuaire, à l'ouest, est droit et non en demi-cercle, par exemple. Ce chevet semble dater du XIIIe siècle, avec ajout de contreforts.

La nef est couverte par un toit à long pans et les pignons sont couverts. Le gros-œuvre est réalisé en appareil mixte, c'est-à-dire plusieurs matériaux. Le moellon calcaire y côtoie le silex pour le remplissage et la pierre de taille forme le chainage. Ces pierres semblent être issues du réemploi de précédents murs et confèrent à l'église une plus grande ancienneté. Françoise Bercé, ayant réalisée une précieuse description pour le compte de la Sauvegarde de l'art sacré, cite une étude de Maylis Baylé que nous n'avons pas encore eu l'heur de lire. La chercheuse, spécialiste de l'art roman, avance que la base du mur sud et les épais murs du transept semblent dater de l'an 1000.

Au-dessus du portail et dans les murs de la nef, côté est, sont percées de petites ouvertures romanes. Elles ont été rehaussées de baies gothiques au XVIe siècle, près du transept.

Un avant-corps, aussi appelé porche, en brique de pays couvre le portail. Il semble dater du XIXe siècle.

Vue sur les façades extérieures et le (clichés d'Armand Launay, mai et juillet 2013).
Vue sur les façades extérieures et le (clichés d'Armand Launay, mai et juillet 2013).Vue sur les façades extérieures et le (clichés d'Armand Launay, mai et juillet 2013).

Vue sur les façades extérieures et le (clichés d'Armand Launay, mai et juillet 2013).

L'intérieur de la nef

La nef n'a pas de collatéraux. Elle présente une vue dégagée sur l'intérieur de l'édifice et son pavé de tomettes de pays. Une mise en lumière agréable fait ressortir le contraste entre, d'un côté, la sombreur du berceau lambrissé, des entraits, des boiseries, des bancs et de la chaire à prêcher et, de l'autre côté, la clarté des murs et la lumière issue des baies.

Le berceau lambrissé désigne cette coque de navire retournée qui couronne la nef et masque la charpente du toit. Les entraits sont les vastes poutres qui relient les deux murs latéraux, les murs gouttereaux. Les ouvertures romanes, côté est, tamisent la lumière comme pour plonger le visiteur dans une atmosphère propice au recueillement. Puis, plus proche du transept, la lumière se fait plus généreuse grâce aux deux séries de baies gothiques. Enfin, au loin, l'apothéose de lumière existe qui vient du chœur, le sanctuaire qui était interdit d'accès aux fidèles au Moyen Âge et réservé aux officiants.

La porte d'entrée plus deux vues de la nef (carte postale des années 1910 et clichés d'Armand Launay, mai 2013).La porte d'entrée plus deux vues de la nef (carte postale des années 1910 et clichés d'Armand Launay, mai 2013).
La porte d'entrée plus deux vues de la nef (carte postale des années 1910 et clichés d'Armand Launay, mai 2013).La porte d'entrée plus deux vues de la nef (carte postale des années 1910 et clichés d'Armand Launay, mai 2013).

La porte d'entrée plus deux vues de la nef (carte postale des années 1910 et clichés d'Armand Launay, mai 2013).

Les fonts baptismaux du XVe siècle) sont en pierre calcaire sculptée. Le couvercle en bois est couvert d’étain gravé et doré du XVIIIe siècle (clichés d'Armand Launay, septembre 2013). 
Les fonts baptismaux du XVe siècle) sont en pierre calcaire sculptée. Le couvercle en bois est couvert d’étain gravé et doré du XVIIIe siècle (clichés d'Armand Launay, septembre 2013). Les fonts baptismaux du XVe siècle) sont en pierre calcaire sculptée. Le couvercle en bois est couvert d’étain gravé et doré du XVIIIe siècle (clichés d'Armand Launay, septembre 2013). 

Les fonts baptismaux du XVe siècle) sont en pierre calcaire sculptée. Le couvercle en bois est couvert d’étain gravé et doré du XVIIIe siècle (clichés d'Armand Launay, septembre 2013). 

Vestiges de la poutre de gloire

Côté sud, à droite vers le chœur, se trouve le calvaire de la poutre de gloire. Ce groupe de trois éléments sculptés sur bois peint date du XVe ou du XVIe siècle. Il a été remanié au XIXe siècle. Il reposait autrefois sur une poutre à l’entrée de la croisée du transept, autrement dit la poutre de gloire, comme le montre la carte postale de 1910 reproduite plus haut dans cet article.

Une chaire à prêcher de la fin XIXe siècle n'a pas d'intérêt patrimonial mais présente de belles et fines sculptures, notamment les pinacles qui couronnent son abat-son. Elle est ornée des personnages du Christ et la Vierge entourés des quatre évangélistes.

Sur les murs, quelques documents témoignent d'une vie paroissiale active qui honorent des anciens curés montaurois, dont l'abbé Jules Balley mort pour la France le 15 juin 1940 et l'abbé Anatole Toussaint dont sont principalement mis en valeur, ici, ses qualités de botaniste ce qui devrait être secondaire pour un curé. Le portrait de cet homme, aux airs doncamillesques, aurait été peint chez son ami Claude Monet par un des élèves de ce peintre.

Un vitrail, signé V. Boulanger, représentant Jeanne d’Arc a été offert en 1920 par Maximilien Catoire et sa moitié. Ce bienfaiteur est à l’origine de la « Colonie », un hôpital qu’il dirigea durant la Première guerre mondiale. Il habitait La Garde-Châtel. Le vitrail fut rénové depuis par la famille montauroise Catoire-De la Haye.

Vitrail du mur collatéral nord à l'effigie de Jeanne-d'Arc (cliché d'Armand Launay, septembre 2013).

Vitrail du mur collatéral nord à l'effigie de Jeanne-d'Arc (cliché d'Armand Launay, septembre 2013).

Le transept

La croisée du transept présente quatre voutes en plein cintre caractéristiques de l'art roman. Un escalier à vis offre accès à la tour-clocher. Des autels latéraux, assez sobres pour de l'art baroque, occupent chaque aile du transept. Ils semblent dater du XVIIe siècle. 

Vue sur un arc du transept et la cage de l'escalier à vis menant au clocher (cliché d'Armand Launay, septembre 2013).

 

Un vitrail contemporain à l'effigie de Saint-Pierre se trouve dans l'aile nord du transept. Il a été offert en 1995 par l'abbé Bleunven et ses paroissiens.  

Un vitrail contemporain à l'effigie de Saint-Pierre se trouve dans l'aile nord du transept. Il a été offert en 1995 par l'abbé Bleunven et ses paroissiens.  

Vues sur les autels occupant les ailes du transept (cliché d'Armand Launay, septembre 2013).Vues sur les autels occupant les ailes du transept (cliché d'Armand Launay, septembre 2013).

Vues sur les autels occupant les ailes du transept (cliché d'Armand Launay, septembre 2013).

Aux journées du patrimoine, les tissus liturgiques de l'ancienne confrérie de charitons de Montaure sont présentés au public. Ceux-ci sont bien conservés et complètent le corbillard entreposé au nord-ouest de la nef (clichés d'Armand Launay, septembre 2013).
Aux journées du patrimoine, les tissus liturgiques de l'ancienne confrérie de charitons de Montaure sont présentés au public. Ceux-ci sont bien conservés et complètent le corbillard entreposé au nord-ouest de la nef (clichés d'Armand Launay, septembre 2013).Aux journées du patrimoine, les tissus liturgiques de l'ancienne confrérie de charitons de Montaure sont présentés au public. Ceux-ci sont bien conservés et complètent le corbillard entreposé au nord-ouest de la nef (clichés d'Armand Launay, septembre 2013).

Aux journées du patrimoine, les tissus liturgiques de l'ancienne confrérie de charitons de Montaure sont présentés au public. Ceux-ci sont bien conservés et complètent le corbillard entreposé au nord-ouest de la nef (clichés d'Armand Launay, septembre 2013).

Le chœur

Le chœur, dont le pavage fut refait en 1849 dans le ton des damiers du XVIIe siècle, est doté d’une porte murée qui permettait aux moines du prieuré d’entrer dans Notre-Dame. Leurs stalles du XVIIe siècle sont encore en place à l’entrée du chœur. Au nombre de 10, elles présentent un décor assez sobre. Leurs parcloses (séparateurs) sont ornés d'aigles, peut-être en référence à saint Jean. Ces stalles étaient utilisées par les moines bénédictins et séparaient, certainement avec les autels latéraux, le chœur de la nef où se trouvait le public.  

Les stalles des moines bénédictins dans lesquels ceux-ci s'installaient pour prier et chanter (cliché d'Armand Launay, septembre 2013).

 

Le maitre-autel et la Vierge à l'Enfant, pièce maitresse du patrimoine montaurois 

Le maitre-autel baroque en bois date du début XVIIe siècle. Il imite excellemment le marbre et bénéficie de vastes dorures qui, bien illuminées, créent ici le point le plus lumineux du sanctuaire. Une toile au centre illustre, classiquement, la crucifixion du Christ. Il comporte à droite une statue en pierre polychromée de saint Jean-Baptiste évangélisateur (d'où sa vaste croix) et son mouton qui, symboliquement, le positionne en meneur des âmes humaines. Cette statue semble contemporaine du maitre-autel. 

Mais ce qui retient surtout le regard des spécialistes et amateurs de patrimoine, c'est la statue de la Vierge à l'Enfant Jésus. En pierre polychromée, elle date de la seconde moitié du XVe siècle. Elle a été classée Monument historique au titre d’objet le 12 juillet 1912. Elle mesure 178 cm de hauteur (avec la plinthe). La base Mérimée précise (notice PM27001150) que « Les orfrois du manteau de la Vierge sont décorés de lettres capitales d'aspect un peu fleuri, séparées par deux points superposés. Elles ne forment aucun mot reconnaissable, à l'exception d’ORA, peut-être par hasard. Il y a également des lettres fantaisistes, faites d'entrelacements sans signification. » L’Enfant tient une colombe dans sa main gauche.

Vues diverses sur le maitre-autel (clichés d'Armand Launay, septembre 2013 et aout 2020).Vues diverses sur le maitre-autel (clichés d'Armand Launay, septembre 2013 et aout 2020).
Vues diverses sur le maitre-autel (clichés d'Armand Launay, septembre 2013 et aout 2020).Vues diverses sur le maitre-autel (clichés d'Armand Launay, septembre 2013 et aout 2020).Vues diverses sur le maitre-autel (clichés d'Armand Launay, septembre 2013 et aout 2020).

Vues diverses sur le maitre-autel (clichés d'Armand Launay, septembre 2013 et aout 2020).

La statue de la Vierge à l'Enfant Jésus, œuvre classée monument historique au titre d'objet en 1912 (clichés d'Armand Launay, septembre 2013 et aout 2020).La statue de la Vierge à l'Enfant Jésus, œuvre classée monument historique au titre d'objet en 1912 (clichés d'Armand Launay, septembre 2013 et aout 2020).

La statue de la Vierge à l'Enfant Jésus, œuvre classée monument historique au titre d'objet en 1912 (clichés d'Armand Launay, septembre 2013 et aout 2020).

La Vierge à l'Enfant Jésus en 1939. Cliché d'Emmanuel Mas (1891-1979) consulté le 20 septembre 2020 sur la Plateforme ouverte du patrimoine. Original conservé sous la cote APMH0195764 à la Médiathèque de l'architecture et du patrimoine.

La Vierge à l'Enfant Jésus en 1939. Cliché d'Emmanuel Mas (1891-1979) consulté le 20 septembre 2020 sur la Plateforme ouverte du patrimoine. Original conservé sous la cote APMH0195764 à la Médiathèque de l'architecture et du patrimoine.

Saint-Eustache

Une statue de Saint-Eustache, taillée au XVIIe siècle dans du bois, est encore dotée d’une belle polychromie. Saint Eustache est le patron des chasseurs.  

 

La crypte et la fontaine Saint-Eustache

Une trappe offrait un accès par escalier à la crypte. Celle-ci daterait du XIIIe siècle et fut réaménagée au XVIe siècle. Dans cette dernière, se trouve la résurgence d’une source. Un bassin en pierre recueille cette eau qui avait la réputation d'aider la guérison des enfants peureux des maladies de peau et des troubles de la "danse de Saint-Guy", autrement dit des gestes épileptiques. Cette fontaine, reliée aux deux puits de la place Jean-Baptiste-Charcot, atteste la présence d’une nappe phréatique durable qui explique assurément l’installation d'habitants. C'est ce qui a fait écrire Auguste Le Prévost qui avança que Montaure signifie le "mont de l'eau" ou de la "rivière". 

Bassin de recueillement des eaux de la fontaine Saint-Eustache (cliché d'Armand Launay, septembre 2013).

 

Ancien escalier reliant le chœur à la crypte (condamné depuis) et porte donnant accès à la fontaine depuis la rue Maxime-Marchand (clichés d'Armand Launay, septembre 2013). Ancien escalier reliant le chœur à la crypte (condamné depuis) et porte donnant accès à la fontaine depuis la rue Maxime-Marchand (clichés d'Armand Launay, septembre 2013).

Ancien escalier reliant le chœur à la crypte (condamné depuis) et porte donnant accès à la fontaine depuis la rue Maxime-Marchand (clichés d'Armand Launay, septembre 2013).

A lire aussi...

La croix monumentale de Montaure

Aux origines de Montaure et de son nom

 

Sources

- Amsellem Emmanuelle, « Les Stigand : des Normands à Constantinople », Revue des études byzantines, tome 57, 1999, pages 283 à 288 ;

- Andrieux Jules, Cartulaire de l'abbaye royale de Notre-Dame de Bon-Port de l'ordre de Citeaux au diocèse d'Evreux, Evreux, Auguste Hérissey, 1862, 434 pages ; 

- Association Saint-Blaise, Notre Dame de Montaure : l’église de la montagne dorée, 2013, 4 pages ;

- Bercé Françoise, Montaure [description architecturale de Notre-Dame dans le cadre de la levée de fonds menée par la Sauvegarde de l'art sacré français en vue d'une restauration], cahier 23 de la Sauvegarde de la art sacré, 2008, pages 156 et 157 ;  

- Bonnin Thierry, Regestrum visitationum archiepiscopi rothomagensis : journal des visites pastorales d'Eude Rigaud, archevêque de Rouen, Rouen, Le Brument, 1852, 876 pages.

- [Caresme Anatole], « Le prieuré de Montaure », 7 pages, Mélanges historiques, ch. XII, Louviers, imprimerie de Mlle Houssard et frère, document conservé à la médiathèque de Louviers sous la cote inv 9/454 et publié sur ce blog ;

- Charpillon Louis-Etienne, Caresme Anatole, Dictionnaire historique de toutes les communes du département de l’Eure, Les Andelys, Delcroix, 1868, 960 pages, tome II, voir les pages 541 à 543 et publié sur ce blog ;

- Delisle Léopold, Passy Louis, Mémoires et notes de M. Auguste Le Prévost pour servir à l’histoire du département de l’Eure, la notice sur Criquebeuf (tome I, page 562), la notice sur Montaure (tome II, page 513), Évreux, Auguste Hérissey, 1864 ;

- Guilluy Françoise, Tuiliers et potiers de l’Eure : La Haye-Malherbe et Montaure, Association pour la sauvegarde du patrimoine malherbois, 1995, 192 pages ;

- Ministère de la culture, Base Mérimée, www.culture.gouv.fr ;

- Quesné Victor, « Le Désert des carmes déchaussés de la Garde-Châtel », Bulletin de la Société d'études diverses, n° 6, 1903.

Armand Launay

Pont-de-l'Arche ma ville

http://pontdelarche.over-blog.com

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8 mars 2013 5 08 /03 /mars /2013 14:35

 

Dans l’église Notre-Dame-des-arts, le visiteur remarque les stalles grâce aux 12 lions qui les ornent et à leur disposition – en double rangées – autour du chœur. Le connaisseur peut s’étonner de voir ce type de mobilier dans une église paroissiale et il aura raison car elles viennent de l’abbatiale Notre-Dame de Bonport…

 

Stalles 1

Vue d’ensemble des 46 stalles de Notre-Dame-des-arts depuis la chaire (photo A. Launay, novembre 2012).

 

Définition des stalles (Wikipédia)

« Les stalles sont les rangées de sièges, liés les uns aux autres et alignés le long des murs du chœur des cathédrales ou églises collégiales et abbatiales, divisant les moines ou chanoines en deux groupes pour le chant (ou la récitation) alternative des psaumes de l’office divin. Ils ont la caractéristique de permettre deux positions : ou bien ‘assise’ ou bien (si le siège est relevé) debout, avec appui sur une ‘miséricorde’. »

 

Stalles 2

Les stalles sont une série de sièges stéréotypés dont on remarque ici la finesse des sculptures des séparateurs (photo A. Launay, novembre 2012).

 

Stalles 3

La miséricorde de la stalle de gauche est relevée. Elle permet ainsi à la personne de faire supporter son poids sur le meuble, et non sur ses jambes, tout en se tenant debout selon le rituel. La voix est libérée pour le chant. A remarquer, les accoudoirs en forme de spatules permettent de reposer les bras et donc de tenir aisément un livre (photo A. Launay, novembre 2012).     

 

Description des meubles

Au nombre de 46, les stalles de Pont-de-l’Arche ont été taillées dans du chêne, vraisemblablement à la fin du XVIIe siècle comme le laisse entrevoir le décor de feuilles d’acanthe. Elles sont disposées en deux rangées le long du nord, de l’ouest et du sud du chœur. L’entrée se fait par la nef, à l’ouest donc, qui dessine ainsi 4 formes en « L » autour du chœur. A chaque angle en retour d’équerre, à chaque extrémité, un lion couronne les stalles. Ils sont au nombre de 12 et constituent ce que nous aimons appeler le « chœur de lions ». Elles devinrent une propriété de la commune en 1905 et furent classées Monuments historiques le 28 décembre 1910.

 

Un héritage de la Révolution

Après la suppression des ordres monastiques par l’Assemblée constituante, le 13 février 1790, l’abbaye de Bonport et ses dépendances devinrent des biens nationaux Les 6 derniers moines partirent quelques mois après. Le 2 avril 1791, les bâtiments et les territoires de Bonport furent adjugés, contre 161 600 livres, à Alexandre Delafolie et Jacques Joseph Alexandre de la Fleurière. Cependant, l’adjudication excluait le mobilier de l’ancienne abbaye, celui-ci restant la propriété de l’Eglise. Ces biens furent partagés entre quelques églises locales selon l’arbitrage des administrateurs du district de Louviers. Saint-Vigor de Pont-de-l’Arche, devenue Notre-Dame-des-arts en 1896, acquit 46 des stalles du chœur et un chapier, aujourd’hui dans la sacristie. Emile Chevallier ajouta parmi ces acquisitions un « petit meuble de la seconde moitié du XVIe siècle » et un autel dont il retrouva la trace en 1812 dans les registres de  fabrique. Celui-ci fut placé dans le bas-côté nord, comme le confirme la toile de la Glorification du rosaire de la Vierge qui représente des moines cisterciens, portant la coule blanche et le scapulaire noir. Nous sommes aussi tentés d’y ajouter, parmi les biens venus de Bonport, la « balustre en fer qui sépare l’avant-chœur de la nef » citée par Emile Chevallier et qui délimite aussi le chœur des bas-côtés. Quant aux stalles, elles confèrent au chœur une intimité qu’il n’avait pas en l’absence de transept. Uni à la nef, le chœur en constitue quelque part le simple prolongement jusqu’à l’abside inachevée. L’acquisition des stalles est donc heureux pour l’église de Pont-de-l’Arche.

 

Stalles 4

Voici deux des six stalles de Bonport qui se sont retrouvées dans le chœur de l’église paroissiale Notre-Dame de Criquebeuf. A remarquer, au second plan, les autres stalles sculptées dans les mêmes proportions sans toutefois tenter d’imiter la richesse des décorations des stalles de Bonport (photo A. Launay, novembre 2012).

 

Les stalles de Notre-Dame de Bonport

Les stalles de Bonport étaient au nombre de 56. Six d’entre elles partirent dans l’église de Criquebeuf, quatre autres partirent à Saint-Cyr-la-campagne. Grâce à Émile Chevallier, nous pouvons imaginer ces 56 stalles dans le chœur de Notre-Dame de Bonport : « Les boiseries qui formaient le dossier des stalles restèrent à Bonport bien qu’elles eussent été exemptées de la vente (…). Des fragments de ces boiseries se voient encore notamment dans la bibliothèque, la galerie du premier étage et les deux pièces aménagées dans le parloir des moines. » [1]

 

Stalles 5

Les boiseries de la bibliothèque de Bonport sont partiellement issues des dossiers des stalles. Elles permettent de reconstituer un peu le décor du chœur de Notre-Dame de Bonport (photo A. Launay, 2010).

 

Stalles 6

Détail d’un pilastre cannelé issu des dossiers des stalles. Aujourd’hui dans la bibliothèque de Bonport, il est couronné d’un chapiteau ionien et d’un entablement à modillons (photo A. Launay, 2010). 

 

Emile Chevallier précise que, « grâce à ces témoins, la restitution du dossier des stalles n’offre aucune difficulté. Il était divisé par des pilastres en panneaux rectangulaires, mesurant environ deux mètres de hauteur. L’espacement des pilastres (1 m 31) correspondait exactement (…) à la largeur de deux stalles. Dans la partie supérieure des panneaux, une moulure en demi-cercle, formant une sorte d’encadrement, surmontait un médaillon circulaire encadré de jolies feuilles d’acanthe et de fleurs variées. L’entablement, haut de 0 m 40, était conçu dans le même style. La frise était coupée régulièrement, de distance en distance, par de fortes consoles répondant aux pilastres du dossier. » [2]

 

Stalles 7

Cette photographie du chœur de l’église abbatiale de Pontigny fournit un exemple d’ordonnancement de stalles et de leurs dossiers. Le chœur de Notre-Dame de Bonport, plus petit, dut ressembler fort à celui-ci (photo des frères Neurdein (avant 1905), base Mistral, ministère de la Culture).

 

Qui est le commanditaire des stalles ?

Datant de la seconde moitié du XVIIe siècle, il est tentant de consulter la liste des abbés de Bonport de ce siècle pour retrouver le commanditaire des stalles, œuvres non signées. L’entreprise est hasardeuse bien que des pistes puissent être ouvertes sur Henri de Bourbon, abbé de 1606 à 1668, qui fut aussi ambassadeur de France en Angleterre, le pays des trois lions normands. Mais l’on peut aussi conjecturer sur Jean Casimir, roi de Pologne et abbé de Bonport, qui compte des lions sur ses armoiries. On pourrait aussi conjecturer sur Henri III de Bourbon, comte de Clermont et sur son frère Louis-Henri de Bourbon. Nommés abbés respectivement à trois ans et à deux ans, Auguste Le prévôt précise que leur passage a donné lieu à « des travaux importants » [3]. Est-ce à dire que la part habituellement ponctionnée par les abbés commendataires a servi à l’entretien des lieux ? Assurément, alors les stalles ont très bien pu être commandées par un prieur. On le lit, il nous est impossible d’attribuer les stalles à tel ou tel abbé, ou prieur. 

 

La symbolique des lions

 

Stalles 8

Un des 12 lions ornant les stalles de Notre-Dame-des-arts (photo A. Launay, 2011). 

 

Douze lions couchés ornent chaque extrémité et retour d’angle des quatre meubles en « L ». Ils sont un plausible clin d’œil à Richard Cœur de Lion, roi d’Angleterre et duc de Normandie, fondateur de l’abbaye de Bonport en 1190. En effet, les lions du principal fondateur n’étaient pas oubliés à la Renaissance puisqu’ils figurent sur les armes de l’abbaye au côté de celles du roi de France, cofondateur de l’abbaye. C’est ce que nous apprend le Matrologe de la confrérie de l’Assomption de Gisors, document rédigé du XVe au XVIIIe siècle [4], qui reproduit les armes de l’abbaye juste avant le nom de Noël Maulduit, abbé de Bonport en 1537. Ces armes sont reproduites ci-dessous. Elles présentent les lions de Richard II, symbole des ducs de Normandie et des rois d’Angleterre, les lys de Philippe II et des rois de France et, enfin, la nativité du Christ, le bon port du fils de Dieu parmi les hommes, selon notre théorie.

 

Stalles 9

Les armes de l’abbaye de Bonport. Au premier, d’azur semé de fleurs de lys d’or. Au second, de gueules, à trois léopards d’or, l’un sur l’autre. Extrait du Matrologe de la confrérie de l’Assomption de Gisors, 1537 (AD27).  

 

Les lions des stalles n’ont pas été sculptés dans l’ignorance de Richard Cœur de Lion. Cependant, il est difficile d’avancer que cet hommage soit la justification première de ce symbole. En effet, on retrouve des lions dans bien d’autres églises et ces symboles trouvent leur origine dans les idéaux de communautés religieuses. C’est ce qu’atteste la fonction pratique des stalles qui accompagnaient les moines dans leurs nombreuses et longues messes. La miséricorde abaissée était propice au recueillement. Une fois relevée, elle permettait aux moines de se tenir debout, libérant la voix, mais en se reposant sur la miséricorde, dont le nom trouve ici tout son sens. Les accoudoirs de part et d’autre rendaient plus facile la tenue du missel.

 

Stalles 10

La référence à Richard Cœur de Lion ne peut être la motivation principale des moines qui ont décidé de se consacrer à leur religion. La présence de lions ornant les stalles dans d’autres églises, ici à Saint-Riquier (80), nous orientent vers d’autres pistes pour interpréter la signification de ce symbole… (photo d’Alain Devisme, avec son aimable autorisation, juillet 2010).

 

Remarquons que les lions sont aussi nombreux que les apôtres tournés vers le Christ. Pour les chrétiens, le Christ est le plus puissant personnage que la Terre ait porté. Il est normal que le lion, roi des animaux, puisse symboliser le Christ et la puissance de la foi. L’origine de la référence se trouve dans la Genèse où la tribu du patriarche Juda a pour emblème le lion. Il incarne l’autorité toute puissante sur la Terre, ce qui doit expliquer pourquoi 8 lions des stalles posent la patte droite sur une boule symbolisant la Terre. L’Apocalypse selon saint Jean précise, parlant du Christ (chapitre 5, verset 5) : « voici le lion de la tribu de Juda, le rejeton de David, il a le pouvoir d’ouvrir le livre et ses sept sceaux »… Les sept sceaux représentent une partie de l’histoire des hommes. Il s’agit d’une référence au Jugement dernier où le Christ reviendra et jugera les actes de chacun. C’est peut-être ce qui explique pourquoi 4 lions des stalles, côté nef, posent la patte droite sur un livre. Ce chiffre 4 se rapporte aussi au nombre des Evangiles. Le lion, depuis l’Antiquité, est un symbole de la sagesse et de la justice. C’est ainsi qu’il a orné les trônes de souverains partout dans le monde. Sa présence dans une église doit rappeler la force de la foi pour combattre le péché et gagner le Paradis.

 

Stalles 11

« La vision de saint Jean à Patmos », d’après Les Très riches heures du duc de Berry. Parmi les têtes couronnées du royaume des cieux, siégeant dans de belles stalles, Jésus Christ annonce à Jean la fin du monde précédant le Jugement dernier. Le lion est un des symboles de Jésus Christ. Dans l’Apocalypse, saint Jean le désigne sous le nom de lion de la tribu de Juda et lui attribue le rôle de juge souverain des âmes (musée Condé, Chantilly, ms. 65, f.17, par Wikipédia).   

 

 

Notes

[1] Chevallier Emile, Guide à l’abbaye de Bonport, page 13.

[2] Chevallier Emile, Notre-Dame de Bonport, étude archéologique sur une abbaye de l’ordre de Cîteaux, page 92.

[3] Delisle Léopold, Passy Louis, Mémoires et notes de M. Auguste Le Prévôt…, page 591.

[4] Archives départementales de l'Eure (G2120).

 

 

Orientations documentaires

Chevallier Emile, Guide à l’abbaye de Bonport, Pont-de-l’Arche, imprimerie Claude frères, 1906, 92 pages ;

Chevallier Emile, Notre-Dame de Bonport, étude archéologique sur une abbaye de l’ordre de Cîteaux, Mesnil-sur-l’Estrée : Firmin-Didot, 1904, 120 pages ;

Collectif, Matrologe de la confrérie de l’Assomption de Gisors, Archives départementales de l'Eure (G2120), non paginé ;

Delisle Léopold, Passy Louis, Mémoires et notes de M. Auguste Le Prévôt pour servir à l’histoire du département de l’Eure, tome II, 1re partie, Evreux : Auguste Hérissey, 1864, 632 pages. Pont-de-l’Arche et Bonport : pages 572-593.

 

 

Stalles 12

Le fait que le lion pose la patte gauche sur la boule, représentant la Terre, démontre que nous avons ici affaire à un faux grotesque.

 

Armand Launay

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Quelques vues pour le plaisir des yeux clichés (Armand Launay, janvier 2014).
Quelques vues pour le plaisir des yeux clichés (Armand Launay, janvier 2014).
Quelques vues pour le plaisir des yeux clichés (Armand Launay, janvier 2014).
Quelques vues pour le plaisir des yeux clichés (Armand Launay, janvier 2014).
Quelques vues pour le plaisir des yeux clichés (Armand Launay, janvier 2014).

Quelques vues pour le plaisir des yeux clichés (Armand Launay, janvier 2014).

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Mes activités

Armand Launay. Né à Pont-de-l'Arche en 1980, j'ai étudié l'histoire et la sociologie à l'université du Havre (Licence) avant d'obtenir un DUT information-communication qui m'a permis de devenir agent des bibliothèques. J'ai acquis, depuis, un Master des Métiers de l'éducation et de la formation, mention Lettres modernes. Depuis 2002, je mets en valeur le patrimoine et l'histoire de Pont-de-l'Arche à travers :

- des visites commentées de la ville depuis 2004 ;

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- 20 numéros de La Fouine magazine (2003-2007) et des articles dans la presse régionale normande : "Conviviale et médiévale, Pont-de-l'Arche vous accueille", Patrimoine normand n° 75 ; "Pont-de-l'Arche, berceau de l'infanterie française ?", Patrimoine normand n° 76 ; "Bonport : l'ancienne abbaye dévoile son histoire", Patrimoine normand n° 79 ; "Chaussures Marco : deux siècles de savoir-plaire normand !", Pays de Normandie n° 75.

- L'Histoire des Damps et des prémices de Pont-de-l'Arche (éditions Charles-Corlet, 2007, 240 pages) ;

- Pont-de-l'Arche (éditions Alan-Sutton, collection "Mémoire en images", 2008, 117 pages) ;

- De 2008 à 2014, j'ai été conseiller municipal délégué à la communication et rédacteur en chef de "Pont-de-l'Arche magazine" ;

- Pont-de-l'Arche, cité de la chaussure : étude sur un patrimoine industriel normand depuis le XVIIIe siècle (mairie de Pont-de-l'Arche, 2009, 52 pages) ;

- Pont-de-l'Arche, un joyau médiéval au cœur de la Normandie : guide touristique et patrimonial (mairie de Pont-de-l'Arche, 2010, 40 pages) ;

- Pont-de-l'Arche 1911 I 2011 : l'évolution urbaine en 62 photographies (mairie de Pont-de-l'Arche, 2010, 32 pages) ;

- Mieux connaitre Pont-de-l'Arche à travers 150 noms de rues et de lieux ! (Autoédité, 2019, 64 pages) ; 

- Déconfiner le regard sur Pont-de-l'Arche et ses alentours (Autoédité avec Frédéric Ménissier, 2021, 64 pages) ;

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- Les Trésors de Terres-de-Bord : promenade à Tostes, ses hameaux, Écrosville, La Vallée et Montaure (version mise en page du précédent ouvrage, édité par la mairie de Terres-de-Bord, 2023).

Depuis 2014, je suis enseignant à Mayotte.

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