Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
3 mai 2013 5 03 /05 /mai /2013 14:00

Durant la Première Guerre mondiale, un camp britannique prit place entre les remparts de Pont-de-l’Arche et la rue des Peupliers, aux Damps. Celui-ci fut investi par le Royal Flying Corps créé en 1912 et devenu Royal Air Force en 1918. Il a laissé de nos jours le nom de « le Camp » à un quartier dampsois.

 

Avec mes remerciements à Peter Ainsworth

L'insigne du Royal flying corps, ancêtre de la Royal air force (Wikipédia).

L'insigne du Royal flying corps, ancêtre de la Royal air force (Wikipédia).

Un insigne du Génie britannique retrouvé par un prospecteur de métaux aux Damps (photo A. Launay, 2013).

Un insigne du Génie britannique retrouvé par un prospecteur de métaux aux Damps (photo A. Launay, 2013).

Réparer les moteurs d’avions

Le site de Pont-de-l’Arche – Les Damps fut choisi pour sa relative proximité du front mais à l’abri du danger allemand tout de même (encore que). L’armée britannique avait besoin d’une usine de réparation pour les moteurs de ses avions. Elle eut la chance que les fils de Georges Prieur construisaient une vaste usine de chaussures aux Damps et ne l’occupaient pas encore. L’armée loua l’usine, finit sa construction et y installa les ateliers de réparation des moteurs. Une fois réparés, les moteurs étaient chargés sur la Seine et partaient vers Rouen avant de rejoindre le front. Quant au quartier général, il fut établi dans le Vieux manoir, rue Jean-Prieur, actuel Manoir de Manon.

Femmes travaillant à la chaine de réparation des moteurs d’avions dans l’usine des Fils de Georges Prieur, Les Damps, 1919. Engine Repair Shops, RAF. The QMAAC working in machine shop. Pont-de-l'Arche. Olive Edis ; IWM photographer of the women’s services in France 1919, part of "First world war official collection" (photographs) Made by: Edis, Olive 1919. http://www.iwm.org.uk/collections/item/object/205244004

Femmes travaillant à la chaine de réparation des moteurs d’avions dans l’usine des Fils de Georges Prieur, Les Damps, 1919. Engine Repair Shops, RAF. The QMAAC working in machine shop. Pont-de-l'Arche. Olive Edis ; IWM photographer of the women’s services in France 1919, part of "First world war official collection" (photographs) Made by: Edis, Olive 1919. http://www.iwm.org.uk/collections/item/object/205244004

Un membre du QMAAC (Corps d’armée auxiliaire de la Reine Marie) faisant une soudure à l’acétylène dans l’atelier de réparation des moteurs d’avion de la Royal air force de Pont-de-l’Arche, en 1919.  A member of Queen Mary's Army Auxiliary Corps (QMAAC) acetylene welding at a Royal Air Force engine repair shop at Pont de l'Arche, France, in 1919. Olive Edis ; IWM photographer of the women’s services in France 1919, part of "First world war official collection" (photographs) Made by : Edis, Olive 1919 http://www.iwm.org.uk/collections/item/object/205196042

Un membre du QMAAC (Corps d’armée auxiliaire de la Reine Marie) faisant une soudure à l’acétylène dans l’atelier de réparation des moteurs d’avion de la Royal air force de Pont-de-l’Arche, en 1919. A member of Queen Mary's Army Auxiliary Corps (QMAAC) acetylene welding at a Royal Air Force engine repair shop at Pont de l'Arche, France, in 1919. Olive Edis ; IWM photographer of the women’s services in France 1919, part of "First world war official collection" (photographs) Made by : Edis, Olive 1919 http://www.iwm.org.uk/collections/item/object/205196042

Un camp imposant

En 1918, ce sont près de 5 000 hommes, dont 500 auxiliaires féminins, qui travaillaient dans ce camp, surtout dans l’usine des fils de Georges Prieur. Des baraquements provisoires furent bâtis tout autour pour les loger et pour accueillir leurs loisirs : cantine, salles de bains, salles de réunions, salles de danse, salons de thé et même des chapelles protestantes, les soldats catholiques étant accueillis dans la chapelle Saint-Pierre et dans les stalles de Notre-Dame-des-arts. Des prisonniers de guerre allemands avaient aussi droit à une chapelle.

Quant à l'usine, elle permit de mettre au point 4 moteurs par semaines en 1915, puis 120 moteurs par semaine en 1917.

Après guerre, ces baraquements ont servi à des familles, notamment des ouvriers de chez Marco, durant quelques dizaines d’années avant d’être rasés un à un. Aujourd’hui, il n’en reste que les quelques commerces des Dardanelles et quelques plaques de béton qui ont servi de fondation.

Le Camp, nom d'une partie de la commune des Damps directement issu du camp aux Anglais, auquel elle doit son nom.

Le Camp, nom d'une partie de la commune des Damps directement issu du camp aux Anglais, auquel elle doit son nom.

Image extraite de l'ouvrage de Aidan J. William, page 13, qui montre le camp depuis le croisement de l'avenue de la forêt de Bord et de la rue des Peupliers. On aperçoit les baraquements en bois ainsi que les rails permettant de déplacer les objets lourds.

Image extraite de l'ouvrage de Aidan J. William, page 13, qui montre le camp depuis le croisement de l'avenue de la forêt de Bord et de la rue des Peupliers. On aperçoit les baraquements en bois ainsi que les rails permettant de déplacer les objets lourds.

Image extraite de l'ouvrage de Aidan J. William, page 14, montrant le Val des Damps (Pont-de-l'Arche est au fond). Au premier plan des baraquements en bois sont en construction.

Image extraite de l'ouvrage de Aidan J. William, page 14, montrant le Val des Damps (Pont-de-l'Arche est au fond). Au premier plan des baraquements en bois sont en construction.

Image extraite de l'ouvrage de Aidan J. William, page 20. Cette partie du camp est composée de baraquements Nissen, du nom de l'ingénieur Peter Norman Nissen qui les conçut. Au-delà des deux rangées de baraquements Nissen se devine un passage : c'est celui de l'avenue de la forêt de Bord. De l'autre côté de la route, se devinent les bâtiments de l'usine des fils de Georges Prieur, devenus usine de réparation de moteurs d'avions de l'armée britannique.

Image extraite de l'ouvrage de Aidan J. William, page 20. Cette partie du camp est composée de baraquements Nissen, du nom de l'ingénieur Peter Norman Nissen qui les conçut. Au-delà des deux rangées de baraquements Nissen se devine un passage : c'est celui de l'avenue de la forêt de Bord. De l'autre côté de la route, se devinent les bâtiments de l'usine des fils de Georges Prieur, devenus usine de réparation de moteurs d'avions de l'armée britannique.

Un lieu de repos et de loisirs

Outre les techniciens du Royal flying corps, le camp des Damps a accueilli des troupes revenant du front. Celles-ci bénéficiaient de loisirs variés.

Les soldats britanniques se retrouvaient dans les bistrots de Pont-de-l’Arche. Pour l’anecdote, c’était la première fois que les gens de la région virent des hommes en « jupe » en la présence d’Ecossais. L’ancienne salle des fêtes de Pont-de-l’Arche, construite par l’armée britannique, servait elle aussi de lieu de festivité aux troupes et à la population locale comme l’écrivit un journaliste dans L’Industriel de Louviers du 20 janvier 1917 :

Pont-de-l’Arche. – Cinéma-concert. Dimanche 14 janvier à 6h et ½, le Royal Flying Corps anglais de Pont-de-l’Arche offrait à ses soldats une soirée récréative de cinéma dans le camp d’aviation. Un orchestre symphonique a charmé l’auditoire ; plusieurs morceaux du répertoire ont été alors fort applaudis, parmi lesquels : les airs irlandais et diverses mélodies anglaises. Le lundi soir, le commandant et les officiers avaient convié par invitation grand nombre de personnes de Pont-de-l’Arche qui ont eu le plaisir d’admirer la fameuse film anglaise : La bataille de la Somme où tous nos Tommies rivalisaient d’entrain et de bravoure. Ces deux soirées récréatives… se sont terminées aux accents de La Marseillaise et du God Save the King.

Les Britanniques nous ont fait découvrir le football, notamment, et ont entretenu cette passion chez nous durant la Grande guerre. L’Industriel de Louviers du 10 aout 1918 le rapporte : Pont-de-l’Arche - Fête sportive. Lundi, les officiers R.F.C. ont organisé la fête annuelle des sports. La fête composée de jeux de toutes sortes fut très réussie malgré la pluie qui ne cessa qu’à de rares intervalles. Le soir un concert dans la grande salle du cinéma fut très apprécié et se termina par l’hymne national anglais.

 

Outre les relations sportives, la présence des troupes britanniques a permis de tisser des liens avec la population locale. L’Elbeuvien du 7 février 1917 informa que : Les prairies […] ayant été ces temps derniers inondées par la crue de la Seine sont actuellement gelées et de nombreuses personnes s’y livrent au sport du patinage. Un soldat du Royal Flying Corps a été victime ces derniers jours d’un accident. Après une chute malheureuse, il a été relevé dans un état qui a nécessité son transport immédiat dans un hôpital de Rouen.

 

L’article du 1er juin 1918 relate un moment tragique mais d’une grande beauté :

Dans notre numéro du 11 mai, nous avons relaté qu’une jeune fille de Pont-de-l’Arche […] était tombée dans un puits profond de trente mètres. Le père, désespéré, fit immédiatement appel à la bonne volonté de quelques soldats anglais, qui se trouvaient en promenade, et immédiatement sans aucune hésitation ceux-ci entreprirent les moyens de sauvetage. Etant donné le mauvais état de ce vieux puits abandonné, ce sauvetage fut opéré dans des conditions particulièrement difficiles et dangereuses pour les sauveteurs ; il faut signaler le courage du soldat P. Carnwall… qui s’offrit spontanément pour descendre dans le puits avec de très élémentaires instruments de fortune et, sans souci pour sa vie, après un séjour prolongé au fond du puits, dans l’eau glaciale et après diverses tentatives réussit à ramener le corps de la noyée. Il ne put à son tour être retiré que très difficilement. Il risquait d’être écrasé par la margelle branlante du vieux puits, et d’être noyé par la rupture de la corde qui s’est produite à un moment. Vraiment ce brave mériterait bien une distinction honorifique de la part de l’administration militaire britannique.

 

D’autres articles, encore, sont riches d’enseignement tels que celui du 12 septembre 1917 qui nous apprend que la population archépontine [sic], et des communes avoisinantes, privée de médecin, est actuellement soignée par un Major anglais, très dévoué à ses malades à toute heure et souvent gratuitement. Ce Major est titulaire de plusieurs décorations gagnées dans sa longue carrière militaire.

 

Les liens qui unissaient les Normands et les Britanniques furent riches. Les Tommies ont apporté maints services à nos ancêtres – beaucoup d’hommes étant retenus au front – et que ceux-ci leur ont réservé un accueil appréciable, d’autant plus que leur présence était une source de profit supplémentaire. Si le camp britannique pas eu d'importance stratégique, il a néanmoins engendré des liens restés gravés dans les mémoires. C'est ce qu'expriment et promettent deux lettres adressées par des gradés britanniques à Maurice Delamare. Extraits :

- courrier envoyé par le colonel G. B. Hynes, commandant du camp de la Royal air force, à Maurice Delamare, le 30 novembre 1918 : "Rien ne pourrait dépasser la bonté, l'hospitalité avec lesquelles on a reçu l'Armée Britannique partout en France, et le concours et l'accueil données par vous, Mon Cher Maire, et les habitants de la Ville de Pont de l'Arche ont été des plus frappants."

- courrier envoyé par un commandant - non nommé - de l'Engine repair shops de la Royal air force le 22 septembre 1919 :

"Monsieur le Maire,

Le Dépôt de l'Aviation Britannique à Pont de l'Arche étant arrivé au terme de ses travaux, je voudrais profiter de cette occasion, avant le départ final, de vous remercier personnellement, cher Monsieur le Maire ainsi que les Autorités Civiles de la Ville de Pont de l'Arche, au nom des Autorités Militaires Britanniques, en mon nom et en celui des Officiers, Sous-Officiers et soldats de ce Dépôt, pour la courtoisie, la bienveillance et l'aide qui nous ont toujours été témoignés depuis la formation de ce Dépôt en Novembre 1914.

Parlant au nom du personnel, je tiens à vous assurer que nous garderons toujours un excellent souvenir de notre séjour parmi vous, ainsi que de votre belle patrie. J'espère que les excellentes relations et la bonne amitié qui ont toujours existé durant ces quelques années resserreront encore davantage, à l'avenir, les liens qui unissent les grandes nations : la France et l'Angleterre..."

 

En guise de conclusion, de cette époque sont restés, un temps durant, certains soldats anglais qui se sont mariés avec des Dampsoises et Archépontaines. C'est le cas de William Delauney, Alfred Turvey et Sidney Warren. Inversement, Harry Ainsworth partit vivre en Angleterre avec une native de la contrée : Madeleine Duparc.

Sont restées aussi de cette époque quelques plaques de bétons passim dans ce quartier. Un nom de rue fait perdurer le souvenir de la Grande guerre, mais pour les personnes averties seulement : la rue des Dardanelles, du nom de la tristement célèbre bataille où les Anglais et les Français se battirent côte à côte contre les troupes ottomanes. Il reste aussi les bâtiments des petits commerces en face de la rue des Dardanelles. Même l'usine de chaussures a été démolie ces dernières années.  

Femmes se faisant brosser les cheveux au salon de coiffure QMAAC (Corps d’armée auxiliaire de la Reine Marie) réputé être un salon régulier de l’enseigne « Bond street » (Pont-de-l’Arche, 1919).  Girls having their hair brushed in the hairdressers' shop for the QMAAC [Queen Mary's Army Auxiliary Corps] at Pont de l'Arche which enjoyed the reputation of being a regular Bond Street establishment. Olive Edis ; IWM photographer of the women’s services in France 1919, part of "First world war official collection" (photographs) Made by : Edis, Olive 1919. www.iwm.org.uk/collections/search?query=pont+de+l%27arche&submit=&items_per_page=10

Femmes se faisant brosser les cheveux au salon de coiffure QMAAC (Corps d’armée auxiliaire de la Reine Marie) réputé être un salon régulier de l’enseigne « Bond street » (Pont-de-l’Arche, 1919). Girls having their hair brushed in the hairdressers' shop for the QMAAC [Queen Mary's Army Auxiliary Corps] at Pont de l'Arche which enjoyed the reputation of being a regular Bond Street establishment. Olive Edis ; IWM photographer of the women’s services in France 1919, part of "First world war official collection" (photographs) Made by : Edis, Olive 1919. www.iwm.org.uk/collections/search?query=pont+de+l%27arche&submit=&items_per_page=10

Patinage sur l'ancien canal de l'écluse de Limaie. Collection privée (photo A. Launay, 2012).

Patinage sur l'ancien canal de l'écluse de Limaie. Collection privée (photo A. Launay, 2012).

Sources

- L’Elbeuvien ;

- L’Industriel de Louviers ;

- Chantepie Roland, Pont-de-l’Arche à travers les âges, manuscrit b, 2e partie, De la Révolution à nos jours (1944), pages 437 à 443 ;

- Fell LFR, "The engine repair shops - Pont de l'Arche", Journal of the royal aeronautical society, janvier 1966 ;

- Aidan J. Williams, Royal flying corps / Royal air force engine repair shops, France, 1914-1918, chez l'auteur, 2017, 114 pages. Accessible sur Google livres ;

- Archives municipales de Pont-de-l'Arche : 5 H 9.

 

 

A lire aussi…

Pont-de-l'Arche et la Première guerre mondiale

Tentative allemande de faire sauter le pont...

Le service militaire d'une anglaise du Sussex : Winifred Mary Wilcox, qui servit notamment au camp des Damps. Sur le site : sussexhistory.net 

Un camp britannique de la Première Guerre mondiale : le Royal Flying Corps aux Damps et à Pont-de-l'Arche.Un camp britannique de la Première Guerre mondiale : le Royal Flying Corps aux Damps et à Pont-de-l'Arche.
Un camp britannique de la Première Guerre mondiale : le Royal Flying Corps aux Damps et à Pont-de-l'Arche.Un camp britannique de la Première Guerre mondiale : le Royal Flying Corps aux Damps et à Pont-de-l'Arche.

Armand Launay

Pont-de-l'Arche ma ville

http://pontdelarche.over-blog.com

Bando 13x9 (1)

Partager cet article
Repost0
22 mars 2013 5 22 /03 /mars /2013 17:16

 

L'armée de l'air britannique et la première salle des fêtes

C’est la présence de l’armée de l’air britannique, le Royal flying corps, qui dota Pont-de-l’Arche d’une première salle des fêtes. En effet, durant la Première guerre mondiale l’armée de sa Majesté occupa tout l’espace compris entre la rue des Peupliers, aux Damps, et la rue des Soupirs à Pont-de-l’Arche. Les soldats achevèrent la construction de l’usine de chaussures des Fils de Georges Prieur (avenue de la Forêt de Bord), le gouvernement britannique loua le Vieux manoir, actuel Manoir de Manon, afin d’établir le quartier général des officiers. L’armée construisit de nombreux baraquements provisoires au Camp dont il reste le bar Les Dardanelles. Elle fit aussi bâtir une salle des fêtes, aujourd’hui disparue, au bout de la rue de Montalent, actuelle rue Jean-Prieur. Cette salle était constituée de deux baraquements en bois, longs et accolés. Quelques décorations peintes égayaient ses façades.

Le 7 décembre 1921, la Ville de Pont-de-l’Arche acheta ce baraquement 10 000 francs aux établissements Ponda, dirigés par M. Fabre. Ce bâtiment devait servir de salle des fêtes.  Les élus décidèrent de mette en location cette salle à des particuliers souhaitant y réaliser des animations. L’Industriel de Louviers du 14 octobre 1922 narre l’inauguration du cinéma d’Édmond Béquet et de R. L’Hernaut dans la salle des fêtes. Le 17 mars 1923, le journal annonçait des spectacles : « The great mystery », et « Robertson et sa mystérieuse Compagnie ». Le 30 décembre 1935, les élus confièrent le bail à Maurice Lavoisey, par ailleurs animateur d’une troupe lovérienne de théâtre : « la Revue locale ». Une anagramme lui servait de nom de réalisateur « Maurice de Yésioval ». Le 22 aout 1928, les élus signèrent un bail avec Emile Chary qui réalisa plusieurs spectacles avec Maurice Lavoisey.

 

Eden 1 (3 M 1)

La première salle des fêtes de Pont-de-l'Arche se trouvait dans un baraquement provisoire bâti par l'armée de l'air britannique durant la Première guerre mondiale (photo archives municipales). 

 

Le nouveau pont oblige la création d'une nouvelle salle 

A la Libération, il fut décidé de construire le nouveau pont en amont de la ville, devenue trop étroite pour les moyens de transports. Ainsi, les Ponts et chaussées décidèrent de créer une déviation depuis la limite des Damps jusqu’à l’entrée du pont prévue au bout de la rue Jean-Prieur. Cette nouvelle voie, la future avenue De-Lattre-de-Tassigny, condamna plusieurs espaces et bâtiments dont la salle des fêtes. Le 30 mars 1950, sous la présidence de Charles Morel, le Conseil municipal décida la construction d’une salle des fêtes « en remplacement de celle expropriée pour le passage d’un tronçon de la RN 182 selon l’état descriptif et estimatif sommaire établi par M. Rivier, architecte à Louviers, qui se monte à environ 8 305 000 F ». Le projet suivit son cours et c’est Alix Duchemin qui mena à bien la construction de la salle des fêtes (1954). Elle fut inaugurée en présence de Pierre Mendès France en face du groupe scolaire Maxime-Marchand et près de ce qui sera l'école maternelle et le stade Jacques-Havet. Pour la première fois, la ville avait une salle des fêtes construite pour durer. Elle témoigne des années 1950 par son plan en carré long et son toit à quatre pans recouverts de tuiles mécaniques. 

Salle des fêtes non terminée (oct. 1954)

L'inauguration de la salle des fêtes en 1954 en présence (de gauche à droite) du Préfet, d'Alix Duchemin, maire, de Pierre Mendès France, député, conseiller général de Pont-de-l'Arche et président du Conseil général, et de la veuve Georges Bluet, présidente du cercle radical Edouard-Herriot de la ville. 

 

La salle des fêtes bénéficia d’une restauration achevée en 1987 pendant le mandat de Roger Leroux. C’est depuis lors que l’entrée de cet espace est enrichie d’œuvres du sculpteur Jean Kerbrat qui habita Pont-de-l’Arche quelques années.

Ce bâtiment fut restauré en 2006 pendant le mandat de Dominique Jachimiak. Celui-ci décida de lancer un concours afin de nommer ce lieu. Le nom d’Espace des Arts’chépontains fut retenu suivant le jeu de mots d’Odile Maës. Il repose sur l’identification du mot « Arts » dans la sonorité du nom des habitants : les Archépontains. 

 

Maurice Delamare (9)

Vue sur la salle des fêtes peu après sa construction (carte postale). 

 

Sources

Registres des délibérations du Conseil municipal

Archives municipales

 

Armand Launay

Pont-de-l'Arche ma ville

http://pontdelarche.over-blog.com

Bando 13x9 (1)

Partager cet article
Repost0
2 septembre 2011 5 02 /09 /septembre /2011 16:56

En parcourant le fonds patrimonial de la médiathèque de Louviers, nous avons mis la main sur un opuscule de Maurice Collignon narrant un épisode de la guerre de 1914. Etant plutôt surprenant, nous vous en livrons quelques passages :

=> Collignon Maurice, "Une tentative des Allemands dans l’Eure et la Seine-Inférieure pendant la guerre de 1914", Evreux : éd. C. Hérissey, 1917, 50 pages, médiathèque de Louviers (cote : 1191) [1].

 

 

Le 16 septembre 1914

          … Le sergent Leroy… était à son poste à la gare d’Oissel, vers 8 h. 30 du soir quand le brigadier de gendarmerie d’Oissel lui donna connaissance du télégramme officiel : deux automobiles montées par des officiers allemands revêtus d’uniformes français étaient en circulation dans la région de Gournay-en-Bray. La dépêche ajoutait que trois gendarmes avaient été tués et que les automobiles devaient se diriger vers Écouis ou Étrépagny. Accompagné du caporal Morancé, le sergent Leroy se rendit aux postes voisins qui se trouvaient de chaque côté du tunnel sous lequel passe la ligne de Paris à Rouen : le poste n° 4 à Tourville-la-Rivière et le poste n° 3 à Sotteville-sous-le-Val ; il avertit les chefs de poste. Il s’en retourna ensuite vers Oissel.

Vers 10 h. et ½ du soir, le sergent Leroy et le caporal Morancé […] aperçurent descendant la côte des Authieux vers la Seine […] une lumière vive paraissant être le phare d’une automobile mais un phare à éclipse, qui s’avancerait par bonds successifs. […] Le sergent Leroy revint sur ses pas ; il traversa le premier pont et arrivé dans l’île aux Bœufs qui fait face à la ville d’Oissel, il s’arrêta au poste des gardes de voie, prit un fusil, des cartouches et emmena avec lui trois hommes armés, les soldats Duhamel, Gruel et Moreau. Pendant ce temps, les lumières avaient fait du chemin.

Au poste n° 4 de Tourville-la-Rivière, les gardes-voies les avaient aussi aperçues : une première auto passa à toute vitesse, puis une seconde moins éclairée. Les sentinelles de Tourville tirèrent. Les deux autos continuèrent vers les ponts d’Oissel. Le sergent Leroy et ses trois hommes qui étaient à 7 ou 800 mètres du poste de Tourville-la-Rivière ouvrirent le feu à leur tour sur les autos. Les phares de la première auto et les lanternes de la seconde s’éteignirent aussitôt. […] Prises dans la boucle de Seine, les autos allemandes devaient pour en sortir traverser Saint-Aubin-lès-Elbeuf et la ville d’Elbeuf sur des ponts gardés ou bien continuer de tourner en rond en suivant la route qui devait les ramener vers Sotteville-sous-le-Val, Igoville et la gare de Pont-de-l’Arche.

Le sergent Leroy… décida d’attendre les autos dans la seconde moitié de la boucle, car il se doutait bien qu’elles ne se hasarderaient pas à traverser Elbeuf. Cependant le sergent Leroy courut au poste d’aiguillage à l’embranchement de la ligne de Serquigny pour faire téléphoner à la gare de Saint-Aubin-lès-Elbeuf. Il alla chercher des renforts au poste n° 3 de Sotteville-sous-le-Val, mais le sergent Soulais, chef de poste, resta sceptique et ne croyant pas à toutes ces histoires d’autos et d’Allemands déguisés, il prit le temps de réfléchir et laissa repartir le sergent Leroy sans l’accompagner.

Les sergents Leroy et Arvieux et leurs trois hommes allèrent se poster  au lieu dit le Val Renoux, sur le territoire de Sotteville-sous-le-Val, à la bifurcation de la route qui longe la Seine vers Igoville et de la route qui monte la côte vers Tourville-la-Rivière et les Authieux.

Ils ne tardèrent pas à être rejoints par le sergent Soulais… dont le scepticisme cédait à la réflexion. Les six hommes restèrent ainsi en embuscade jusqu’à une heure du matin. […]

 

L’attaque ; la capture des Allemands

          Vers une heure du matin, plus de doute : les autos allemandes arrêtées sans doute en quelque coin caché se sont décidées à continuer leur route en longeant les rives de la Seine, vers l’amont, ce qui leur fera faire le tour presque complet de la presqu’île. Les deux lumières, la première éclatante, la seconde faible, les signalent de loin à la vigilance des gardes-voies. Les rôles sont distribués, le sergent Soulais fera les sommations et criera : « Qui vive ! halte ! » Les deux autres sergents et les trois hommes couchés sur le bord de la route tireront sur les autos. Les lumières approchèrent rapidement : les sommations sont sans effet ; les voitures passent. Mais au passage elles sont saluées par cinq coups de fusil ; puis les gardes-voies se relevant les poursuivent, tirant encore.

Un peu plus loin, deux coups de feu se font entendre ; ils ont été tirés par deux gardes-voies, les soldats Fouché et Cheval, du poste de Sotteville-sous-le-Val, qui ayant terminé la faction règlementaire étaient venus s’embusquer à une cinquantaine de mètres de la première embuscade. Malgré les coups de fusil, les autos continuent leur route. Une circonstance fortuite va faire tomber la première, une forte Limousine, aux mains des courageux territoriaux. Par suite de la vitesse, cette limousine n’a pu tourner assez court pour passer à angle droit sous la première arche du viaduc de la voie ferrée Paris-Rouen ; elle quitte la route et s’engage sous la seconde arche en écornant la pile en briques au passage. La sentinelle Huguet n’a que le temps de sauter de côté pour ne pas être écrasée. La voiture ne va pas loin ; elle s’engage dans la prairie et s’enlise à trente mètres du bord de la route. […]

La deuxième voiture, bien que faiblement éclairée, suit la bonne direction, passe sous la première arche et disparaît dans la nuit noire. […] Un instant après, les hommes du poste de Sotteville-sous-le-Val attirés par la fusillade accourent… Le sergent Leroy… fait mettre baïonnette au canon. Les quinze à vingt hommes foncent sur la voiture. Les sergent Leroy et Soulais saisissent l’officier par les bras et le désarment. Il leur remet un revolver Browning à huit coups.

Cinq hommes portant l’uniforme du génie allemand sortent de l’auto sans essayer de résistance. Ils sont désarmés. Les six prisonniers sont conduits au poste n° 3… On s’aperçoit alors que l’officier est blessé au bras et à la cuisse. Dans l’auto, les territoriaux trouvent trois fusils allemands ainsi que des cartouches, objets d’équipement, havresacs, bidons, des cartes, etc. […] Pendant ce temps, les gardes-voies des postes de Sotteville-sous-le-Val et Tourville-la-Rivière avaient découvert la seconde auto.

 

Capture de la seconde auto

 … la seconde auto… avait fait un kilomètre et avait stoppé près du calvaire, sur la route de Sotteville-sous-le-Val à Igoville. Les Allemands valides qui s’y trouvaient s’étaient enfui dans la campagne. Le camion auto découvert par les gardes-voies… transportait des caisses contenant plusieurs centaines de kilos d’explosifs et en outre des piles, du cordon Bickford, des fils électriques, etc. ; de quoi faire sauter plusieurs ponts. On entend des râles… Le sergent Leroy… aperçoit un Allemand grièvement blessé à la gorge… L’officier commandant l’expédition et le soldat blessé reçoivent les soins du docteur Cottoni, d’Oissel. Ils sont ensuite transférés à Rouen. […] Il restait à découvrir les Allemands de la seconde voiture. Dès le petit jour, des patrouilles furent faites par les gardes-voies et les gendarmes. […] On demanda au capitaine allemand quels ponts il voulait faire sauter : Le plus de ponts que j’aurais pu, répondit-il évasivement. La carte routière saisie sur lui portait un trait rouge indiquant la voie suivie : Gournay, Martagny, Étrépagny, Écouis, Fleury, Pîtres et Alizay. Ces deux dernières communes sont à deux kilomètres du pont du Manoir sur la voie ferrée Paris-Rouen. Dans la nuit du 21 au 22 septembre, deux soldats allemands qui avaient abandonné l’auto camion vinrent à Saint-Aubin-lès-Elbeuf et furent amenés au poste de la garde civile par M. Dorival, garde civil. Ils mouraient de faim et avaient dans leurs poches des morceaux de betteraves crues. Alphonse Leroy fut promu adjudant et reçut la médaille militaire le 13 mars 1915. 

 

 

Commentaire

Si dans tout conflit on ne retient principalement que les combats, c’est pourtant la logistique qui assure en grande partie l’efficacité d’une armée. Et la logistique, c’est pourvoir non seulement aux besoins vitaux des hommes de troupe mais c’est aussi faire parvenir le matériel de destruction. C’est une organisation faramineuse qui investit le travail de bien plus d’hommes que les combats eux-mêmes (7 hommes pour 1 soldat américain lors de la Première guerre mondiale). Alors, nombre d’actions sont menées par les belligérants pour saper les défenses ennemies : la tentative allemande que nous venons de lire, sacrifiant peu d’hommes et de matériel, participe bien de cette vision de la guerre. Si la ligne ferroviaire Paris-Rouen-Le Havre était coupée, comment déployer efficacement le matériel anglais débarqué au Havre ? Comment approvisionner les troupes restées à l’arrière du front, comme, par exemple, au camp anglais des Damps où le Royal Flying Corps réparait des moteurs d’avion ? Dans la perspective d’une guerre éclaire, comme on la souhaitait encore en 1914, il s’agissait de faire écrouler l’armée ennemie en perçant ses lignes. Ces quelques Allemands furent donc victimes d’une surveillance générale qui s’est avérée poreuse dans la campagne normande. Il est vrai, enfin, que le secteur de Pont-de-l'Arche et Oissel ne pouvait manquer d’être bien surveillé : entre le pont du Manoir, les deux ponts d’Oissel, le pont d’Andé et celui de Saint-Pierre-du-Vauvray, la région était une cible plutôt intéressante.

 

On peut aussi consulter, à ce sujet, L’Industriel de Louviers du 19 septembre 1914.

 

A lire aussi...

Un camp britannique de la Première guerre mondiale aux Damps et à Pont-de-l'Arche

 

 

Armand Launay

Pont-de-l'Arche ma ville

http://pontdelarche.over-blog.com

Bando 13x9 (1)

Partager cet article
Repost0
20 juillet 2011 3 20 /07 /juillet /2011 10:30

                        Le camp britannique, allemand et américain d’Alizay de 1939 à 1948.   

 

           camp-d-alizay1

 

Parmi les répercussions de la Seconde Guerre mondiale sur notre région, on peut compter la présence d’un camp militaire à Alizay de 1939 à 1948. Ce camp était située entre la Briquèterie (à la sortie d’Alizay, sur la route de Romilly) et les rives de la Seine (et donc en partie sur les terrains de m real). Il accueillit trois armées différentes… 

Dès septembre 1939, l’armée britannique occupa le site afin d’entreposer du matériel et quelques troupes. Les baraquements étaient bâtis en bois et prenaient encore peu d’espace.

Par la suite, les armées française et anglaise ayant été battues, le camp devint allemand et continua à servir d’entrepôt, principalement pour le bois des forêts locales. Suite à la Libération, ce sont les Américains qui prirent possession du site et qui l’aménagèrent dans des dimensions encore inconnues. C’était un entrepôt pour les matériels et matériaux les plus divers destinés à ravitailler les armées au front. Les baraquements des soldats étant en tôle (cliché ci-contre. M. Darius, tout comme les suivants), ou encore en bois.      

De plus, ce camp servit aussi de prison à près de 4000 soldats allemands (entre la ligne de chemin de fer et la Seine). Ces prisonniers étaient employés pour des tâches les plus diverses à la différence d’une centaine d’ouvriers français qui travaillaient eux dans des domaines qualifiés (et rémunérés !).

 

         camp-d-alizay4

 

De tous temps, le château de Rouville fut investi par ceux qui pensent être l’élite, chez les militaires de tous pays. Ainsi, lorsque le camp était américain, ce sont les soldats " blancs " qui l’occupèrent et qui en exclurent les " Noirs ". Ces derniers habitèrent alors sous des tentes dressés dans les terrains alentours. Même dans le domaine de la fête, la ségrégation persistait : les " Blancs " avaient bâti de grands bâtiments dans l’enceinte du château de Rouville et prenaient parfois, pour l’anecdote, des musiciens parmi les prisonniers allemands.

Quant aux Noirs, exclus, ils organisaient leur propre bal, où le Jazz faisait swinguer les filles et… parfois plus près du plafond que du sol ! Ces festivités, terminant à l'aurore, étaient le point de ralliement de nombreux jeunes de la région qui trouvaient de la nourriture nouvelle, pour des Français (chocolat). La fête dépassant le reste, les jeunes allaient dans les deux bals et les salles étaient toutes pleines de filles que les soldats, évidemment, allaient chercher en camion à Pont-de-l'Arche, Pont-Saint-Pierre…

Enfin, après le départ des Américains, en 1948, certains baraquements furent occupés un temps par des pompiers de Saint-Aubin-lès-Elbeuf afin d’assurer la sécurité de bâtiments contenant des explosifs.

Il ne reste rien aujourd’hui de toutes ces activités, si ce n’est des photographies et des souvenirs bien gravés dans les mémoires de certains habitants de la région.

 

camp-d-alizay2

Les troupes américaines ont fait partie de la vie locale pendant près de quatre années, de 1944 à 1948, comme l’illustre le cliché ci-contre pris à Alizay par un enfant lors d’une cérémonie officielle.  

 


      [1] Article qui servit de base à l’auteur de l’ouvrage du cinquantenaire de m real. 

 

Armand Launay

Pont-de-l'Arche ma ville

http://pontdelarche.over-blog.com

Bando 13x9 (1)

Partager cet article
Repost0
5 juillet 2011 2 05 /07 /juillet /2011 17:49

THE COMMON POINTS ONE CAN FIND WHEN COMPARING THE ENGLISH LANGUAGE TO THE NORMAN LANGUAGE

P. 3


WHEN ENGLISH HISTORIANS SET OUT IN QUEST OF THE FIRST CASTLE ERECTED IN LES DAMPS (9TH CENTURY)

P. 11

 

RICHARD THE LION HEART AND PONT-DE-L’ARCHE

P. 13

 

WILLIAM OF PONT-DE-L’ARCHE : A COURTIER IN HENRY 1ST BEAUCLERC AND STEPHEN OF BLOIS’ COURTS

P. 14


PONT-DE-L’ARCHE AND THE HUNDRED YEARS WAR: 31 YEARS OF ENGLISH OCCUPATION

P. 15


THE BRITISH CAMP DURING THE FIRST WORLD WAR: THE ROYAL FLYING CORPS IN LES DAMPS AND PONT-DE-L’ARCHE

P. 21

 

WILLIAM TURNER (1775-1851) AND DAWSON TURNER (1775-1858) IN PONT-DE-L’ARCHE

P. 24

 

 

Read articles

royaume_uni_drapeau_02.jpg

Armand Launay

Pont-de-l'Arche ma ville

http://pontdelarche.over-blog.com

Bando 13x9 (1)

Partager cet article
Repost0

  • : Pont de l'Arche et sa région histoire, patrimoine et tourisme
  • : Bienvenue sur ce blog perso consacré à Pont-de-l'Arche et sa région (Normandie, Eure). Contactez-moi afin d'étudier ensemble, plus avant, l'histoire et donc de progresser vers la connaissance. Bonne lecture ! armand.launay@gmail.com
  • Contact

Mes activités

Armand Launay. Né à Pont-de-l'Arche en 1980, j'ai étudié l'histoire et la sociologie à l'université du Havre (Licence) avant d'obtenir un DUT information-communication qui m'a permis de devenir agent des bibliothèques. J'ai acquis, depuis, un Master des Métiers de l'éducation et de la formation, mention Lettres modernes. Depuis 2002, je mets en valeur le patrimoine et l'histoire de Pont-de-l'Arche à travers :

- des visites commentées de la ville depuis 2004 ;

- des publications, dont fait partie ce blog :

Bibliographie

- 20 numéros de La Fouine magazine (2003-2007) et des articles dans la presse régionale normande : "Conviviale et médiévale, Pont-de-l'Arche vous accueille", Patrimoine normand n° 75 ; "Pont-de-l'Arche, berceau de l'infanterie française ?", Patrimoine normand n° 76 ; "Bonport : l'ancienne abbaye dévoile son histoire", Patrimoine normand n° 79 ; "Chaussures Marco : deux siècles de savoir-plaire normand !", Pays de Normandie n° 75.

- L'Histoire des Damps et des prémices de Pont-de-l'Arche (éditions Charles-Corlet, 2007, 240 pages) ;

- Pont-de-l'Arche (éditions Alan-Sutton, collection "Mémoire en images", 2008, 117 pages) ;

- De 2008 à 2014, j'ai été conseiller municipal délégué à la communication et rédacteur en chef de "Pont-de-l'Arche magazine" ;

- Pont-de-l'Arche, cité de la chaussure : étude sur un patrimoine industriel normand depuis le XVIIIe siècle (mairie de Pont-de-l'Arche, 2009, 52 pages) ;

- Pont-de-l'Arche, un joyau médiéval au cœur de la Normandie : guide touristique et patrimonial (mairie de Pont-de-l'Arche, 2010, 40 pages) ;

- Pont-de-l'Arche 1911 I 2011 : l'évolution urbaine en 62 photographies (mairie de Pont-de-l'Arche, 2010, 32 pages) ;

- Mieux connaitre Pont-de-l'Arche à travers 150 noms de rues et de lieux ! (Autoédité, 2019, 64 pages) ; 

- Déconfiner le regard sur Pont-de-l'Arche et ses alentours (Autoédité avec Frédéric Ménissier, 2021, 64 pages) ;

- Les Trésors de Terres-de-Bord : promenade à Tostes, ses hameaux, Écrosville, La Vallée et Montaure (publié en ligne, 2022) ;

- Les Trésors de Terres-de-Bord : promenade à Tostes, ses hameaux, Écrosville, La Vallée et Montaure (version mise en page du précédent ouvrage, édité par la mairie de Terres-de-Bord, 2023).

Depuis 2014, je suis enseignant à Mayotte.

Accédez aux articles par Google maps